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Full text of "L'invariable milieu ouvrage moral de Tsèussê, en chinois et en mandchou, avec une version littérale latine, une traduction françoise, et des notes, précédé d'une notice sur les quatre livres moraux communément attribués à Confucius"

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BCU - Lausanne 

IlillUIIIII 

10948000S2 

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L'INVARIABLE MILIEU, 

OUVRAGE MORAL DE TSÈU-SSÉ. 



BCU - Lausanne 




1094800052 



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UINVARIABLE MILIEU, 

OUVRAGE MORAL DE TSÈU-SSÊ. 



L'INVARIABLE MILIEU, 

OUVRAGE MORAL DE TSÈU-SSÉ, 

EN CHINOIS ET EN MANDCHOU, 

Avec une Version littérale Latine, une Traduction Fraoçobe, 

et des Notes, 

PRicioi 

D'UN£ NOnCB SUR LES QUATRE UTRES MOBAUZ COMMUNÉMENT 

ATTRDUiS X CONFUCniS, 

Par m, ABEL-RÊMUSAT. 




A PARIS. 

D£ L'IMPRIMERIE ROYALL. 



1817. 



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AVERTISSEMENT. 



La Notice qu'on va lire, et fa traduction dont elle oftre un 
échantillon , étoient rédigées depuia plusieurs années. On a 
profité du long retard qui s'est écoule pendant l'impression et 
qui a été mis à la publication , pour faire disparoiire plusieurs 
erreurs, soit dans l'interprétation isolée de quelques caractère», 
•oit daMTeiplication de quelques phrases diflicilês. QuanJ fau- 
teur entveprit la vetsion tittérale des Qiiatxe Livras , il n'avixli à 
•a disposition qa^nn trèt^petit nombre d'ouvrages Chinois , et 
if ne possédoit pas même un dictionnaire. Avec si pes de se* 
cours, ii étoït difficile de ne pas commettre beaucoup de mé- 
prises. Les plus graves, celles qui altcroient le sens et pouvoient 
induire en erreur les étudians, ont été soigneusement corrigées: 
on croit pouvoir assurer qu'il doit y en avoir peu dans les textes, 
ainsi qoe dans ia pronoRciatkm et f accaittMrtkm des csracàtèfes. 
I On nTa jamais détùgé au sens donn^ à ces derniers par les 
meilleurs dictionnaires oiiginanx» si ce n'est sur la iôi des plus 
habiles commentateurs, qui sont cités, et dont le lecteur pourra 
peser l'autorité. 

On n'eût pas été embarrassé pour ajouter de grands déve- 
loppemens à la partie de cette Notice qui a rapport à l'histoire 
littéraire : on eût pu recueillir beaucoup de faits bibliographiques 
dans les nombreux commentaires des Quatre Livres, que possède 
la Biblîotiièque du Roi ; mais on a pensé que ces faits et ces 
développemens , intéressant moins le texte même des Livres 
moraux et leur état primitif, que les travaux multipliés dont 
ils ont été l'objet dans les siècles postérieurs , grossiroieni inutile- 
ment cette Notice, déjà trop étendue, et seroient d'une utilité 
médiocre aux personnes qui se livreront à l'étude de la langue 



(ij) 

de Cnnfucius. Comme cette utilité étoit le principal objet qu'on 
avoit en vue, on a pensé qu'il y falloit tout sacrifier, et, dans 
cette'intention, on a mieux aimé remplir le même espace par 
de courtes notes propres à conduire à la par&ite intelligence 
du texte, que par des recherches historiques ou littéraires, plus 
laborieuses sans doute, et peut-ctre plus Intéressantes, mais 
étrangères au but qu'on s'étoit d'abord proposé. 

Au reste , les personnes qui voudront approfondir davantage 
ce qui n'est qu'indique dans la Notice sur les Quatre Livres, 
trouveront de nombreux matériaux à exploiter dans les éditions 
de ces Livres , avec ou sans commentaires , qui sont indiquées 
dans le catalogue de Fourmont, sous les n.*' CXX» CXXI, 
CXXII, CXXIII, CXXIV, CXXVI et CXXXI. ainsi que 
dans les autres ouvrages du mcine genre qui font partie du 
fonds d'acquisitions nouvelles, dont il n'existe encore aucun 
catalogue. On trouvera encore des détails précieux dans le We/i" 
hian tlwûn^ klido (livre i84 et suivans), et dans le Recueil de 
mémoires sur les sciences et la littérature, intitulé Tstn td'i pî 
chou. On croit pouvoir avertir aussi que beaucoup de renseigne- 
mens sur ces matières seront rassemblés dam la seconde secâon 
(sur les livres classiques du second ordre) du catalogue des Uvres 
Chinois de la Bibliothèque du Roi, dont le Ministre de l'in- 
térieur a confié la rédaction à fauteur de cette notlpe. 



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( i ) 



NOTICE 

Sur ies fuatre Livres moraux ûttrihtis tommtmiment 



Après les cinq livres classiques que les philosophes Chinois 
regardent comme étant d'une autorité irréfragable, il n'en est 
pas de plus estimés que ies quatre ouvrages moraux qu'ils ont 

coutume de désigner par le titre de |Hi| SU thcu [ies 

Quatre livres] (i) : ce sont ces derniers qiie f ai Jesseîn de &ire 
connoître plus particulièrement, soit par des extraits, soit par 

quelques faits qui peuvent servir à leur histoire littérnire. 

Quoique ies Quatre livres soient connus en Europe scîusïenom 
de Livres de Confuàus , aucun d'eux n'a été écrit immédiatement 
par ce philosoplie, dont il ne nous reste guère que la Chronique 

du royaume à'C^^Lou, qui forme le cinquième J^*»g U)» 

et des commentaires qui fimt partie intégrante des quatre autres. 

l^s Sse c/ioil sont l'ouvrage Je ses quatre principaux disciples, qui 
écrivirent les leçons qu'ils avoient reçues de lui, en s'appuNant 
presque continuellement des propres paroles de leur maitre. 
Ainsi ils coiuicnnent l'exposition de sa doctrine morale, rédigée 

{aj I Mi ch0& rià* j/èn, Pam intioductto i» quatuor iibroram Ventoneni. 



{6) 

par lés philosophes de son école, comme nous trouvons dans 
Platon et dans Xénophon le résumé des leçons de Socrate, leur 
maître commun. 

Le premterdes Qi»«re Itvmut intitulé >^ Tdi kiS{j) 

[la granék éhidej, It rbtiile toui entier sur If nécMSit^de se régler 
soi-même, avant de chercher i éclairer les peuples et de vou» 

loir gouverner fes empires. Il est divisé en onze ' tchâng ou 
chapitres, subdivisés chacun en un certain nombre de tsiei 

OU paragraphes. Le premier chapitre est en entier de Confu- 
cius , et par conséquent d'autorité irréfragable , au dire de 

.M' Tchoâ-là dans ses annotations. Les dix autres sont 

l'interprétation de ce premier chapitre, nûte par --j* ^ Thseng- 

tseît, l'un des principaux disciples de Confucius (a). Ainsi le 
véritable TA hiâ est un morceau fort court (6J ,et le reste du 
livre n'en est que le commentaire. Le Ttti àiâ est d'une Intel* 
ligence facile; mais il est fastidieux par la continuelle répétition 
dâ mêmes idéta et cles mêmes expressions : la fîn en est un 
peu plus intéressante, à cause d'un assez grand nombre de pas* 

livre occupe le premier ruig dans toutes fes éditions des St^ 
ehh, et Llgnore pourquoi tes auteurs du grand dictionnaire 
Chinoii'Mandchou (tfïùnt mis au second. 

Le second des quatre livres, ou le troisiènie dans l'ordre où 
lia ph* aux lexicographes iVlandchous de les disposer, est inti- 

ttrié^^ r|f TchûngyouttgfrinvariahkmiUeuJ, Tsa^ 

ssê, petit'fils de Conflicius (d) , est l'auteur de ce livre, qui traite 



(a) Vo/ei quclaues deuils sur la vie 
de ce philosophe , dans les MémoifCS sur 
les Chinoii, t, XW, p. 8, 

(h) Il coBticpt so; canctêna. 



(c ) Thsing wên kiàn, classe de la Ihtf- 
rature, ordre des livres, art, i ,dept.;r. 

(4) Voyez, sur la vie et les opinions 
de ce philosophe. Ici Méowiit» acf mis- 
lioniMiiet, u XÛl, f, i». 



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<7) 

de di^^ns sujets de morale , et en particulier dumWteu, terme 
abstrait et de convention i pat lequel les ntoralistes Chinois en- 
tendent la conduite vertueuse par excellence, et cette partie de la 

sagesse qui consiste à se préserver de tous les excès. Je ne saurois 
mieux faire connoîire le Tchoung yoûng ^u'en transcrivant ici le 
jugenient qu'en a porté Tclwn-h): 

Tseù-tchh'tng-tseà s'exprime <le la manière stiivante : Ce qui n'eU pa« 
dévié, s'appelle tchoûng; ce qui ne diange pas, s'appelle yoùng. ïjt milieu est 
h éf^lt toit de l'univers, nimriabîElé e^ «st la raison fixe (4)- Cet ou* 
vrage contient la règle du otrur , telle que Fenseigne lecole de Confùcius. 
Tseù-ssi craignant que par l'efièt du temps elle ne vînt à se corrompre, 
réahk et la transmit ainsi k Mhg^seè, Ce Svae-oonmenoe par un seul 
prindpe } an nâlkv, il se lépand stu- mille objets diUKrens ; à fa fin, il se 
resserre pour re\'enir au même principe. Dans son extension , il remplit les 
six parties (Tunivers) ; dans son resserrement, il revient sur ce qu'il y a 
Au» h nature de plus snbil et de plus caché. Sa saveur est inéputiable: 
tout Y est vériié et science. Ceux qui le Jiront bien, pourront , à force 
d'attention et<de travaii, parvenir ^ l'entendre ; mais quand ils passeroieut 
leur vie à l'étudier, ils ne pourront jamais en épuiser le sens (a). 




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( 8 ) 





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( 9 ) 

Sans adopter entièrement ce jugement d'un lettre enthousiaste,' 
on peut dire que le Tclioun^ youiig n'est pas indigne de Confu- 
cius, dont H contient la doctrine, et que sll ne peut rien ap- 
prendre de nouveau aux Européens .qui ont bien d'autres traités 
de morale plus méthodiques et plus par&its, il peut au moins 
88su«er à Tseu-ssê une place à côté d'Epictète et de Marc-Aurèle, 
avec lesquels il est môme assez curieux de fe comparer. Suivant 
les auteurs du dictionnaire Chinois- mandchou , «« le Tcliotlng 
» yoihtg est un livre où Tscu-sse-tseu a cciairci tout ce qui tient 
»» au caractère et à la nature, pour en déduire ce qui concerne 
» la vertu et la morale (a). » Cette importante madère y est 
effectivement traitée avec profondeur , mais quelquefois avec 
obscurité , comme on pourra le voir plus Ims. 

Le troisième des Qjiatre livres, ou le premier dans l'ordre 



du dictionnaire Chinois-mandchou , se nomme Lan- A 

f Discours], et ne contient effectivement que des discours moraux, 
des apophthegmes, et les entretiens philosophiques de Confii- 
dus et de quelques-uns de ses disciples. La matière en est 
agréable et variée» et la brièveté des pluases en rend la lecture 
facile. Les Discours sont divisés en deux parties principales; 
dont chacune contient dix chapitres, qu'on a coutume de dési- 
gner par les deux premiers caractères de la première phrase. Ces 
chapitres comprennent ensemble quatre cent quatre-vingt-dix- 
sept tchdng ou articles assez courts, subdivisés en paragraphes. 
Le dernier des Quatre livres porte le nom de son auteur 

- "jp * Meng-tseu , le premier des philosophes Chinois après 

Confucius ; il est plus long que les trois premiers ensemble, et 
se divise en deux parties : l;i première contient trois livres, et 
la seconde quatre, partagés chacun en deux sections. Le sujet du 

B 



( lo) 

"Méhg-tseu est le même que celui des autres livres , c'est-à-dire 
qu'il offre des discussions morales entre le philosophe 
et quelques personnages illustres de son temps. Le style en est 
plus vif, plus poétique, plus orné, mais moins profond, moins 
naturel et moins sublime : «^est, à mon avis, celui qui perdroit 
le moins à passer dans une langue étrangère. 

Voilà les objets dont se composent les Quatre livres; voilà 
les ouvrages moraux les plus estimés des Chinois, ceux que 
doit posséder à fond, et même savoir par coeur, tout homme qui 
se destine à la carrière des lettres et de l'administration. Je crois 
qu'on auroit tort de traiter de puérile une étude aussi approfon- 
die des Qtiatre livres, avant de les avoir lus et examiné avec 
attention et impartialité. Non-seulement Us contiennent une foule 
de préceptes m<Maux exceilens, mais on y trouve la substance 
de l'histoire, qui est à ia Chine, plus qu'ailleurs , la leçon des 
gens en place, et, ce qui vaut mieux encore, des exemples ad- 
mirables d'actions honnêtes et de vertus sans éclat, qui sont ia 
leçon de tous les états. 

Les éditions des Qtatn livres sont, comme on peut le croire, 
extrêmement multipliées à la Chine : les unes contiennent des 
commentaires plus ou moins étendus ; les autres ne présentent 
que le texte avec quelques petites préfaces et des annotations du 
célèbre Tckov-h) , l'un des plus estimés entre les interprètes des 
King. Ces additions ont pour but d'éclaircir les endroits les plus 
difficiles, et de faire sentir l'ordre et l'enchaînement des idées, 
que l'obscurité du texte et sa concision dérobent souvent à un 
lecteur peu attentif. On trouve aussi dans un grand nombre 
d'éditions la vie de Confïicius, extraite des Mànoires historiques. 
Ce morceau biographique, fort bien écrit, se place à la tête du 
Lutt'iu, Les éditions destinées aux étiidians sont ordinairement 
enrichies de notules marginales , pour déterminer le sens des 
caractères ambigus, et le ton ou la prononciation de ceux qui 
peuvent se lire de plusieurs manières ; ces derniers y sont aussi 
marqués d'un signe dont j ai fait connoître l'usage ailleurs. Ce 
n'est guère que dva ces éditions classiques qu'on trouve les 



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( ,. ) 

phrases ponctuées et distinguc^es par un ^ . Au resté» toutes ces 
additions, qui peuvent feire varier l'étendiie des Ssé choû» depuis 
quatre petits volumes jusqu'à trente , quarante, ou même un 

plus grand nombre, ne me paroissent pas assez importantes 
pour exiger une notice particulière de chaque édition ; le texte 
même esL invariable dans toutes les éditions , et la dilTérence 
n'est que dans les accessoires. 

Il y a cependant une particularité qu'il n'est pas inutile d ob> 
server pour retrouver plus fecilement les passages cités des Ssi 
ehoû. Les écrivains Chinois, s'adiessant à des lecteurs qui sont 
présumés les savoir par coeur, se contentent, en rapportant un 
passage, de désigner celui des Quatre livres auquel il appartient; 
mais il est nccecsaire pour des Européens de les citer d'une ma- 
nière plus circonstanciée. J'ai dit que les livres moraux dont il 
s'agit étoient divises en sections et en chapitres ou tchang: ces 
divisions, qui se retrouvent aussi dans les Kuig, sont invariables, 
au moins dans les éditions modernes. Mais les cliapitres sont 
eux-mêmes partagés en ts^ ou paragraphes, dont le nombre 
est sujet à varier dans les différentes éditions. Ainsi, on ne doit 
pas prendre cette division pour i>ase des citations, comme fa 
fait Fourmont (5) ; il faut moins encore se servir du numéro des 
pages, parce qu'il est différent dans chaque édition, et qu'il re- 
commence à toutes les grandes divisions. Mais on doit seulement 
marquer les sections et les uhâng : ces demlera ne sont jamab 
assez étendus pour qu'il puisse y avoir de feml>arra8 à retrou* 
ver les passages indiqués de cette manière. 

Si la conformité des éditions Chinoises des Ssé chou sur les 
points essentiels , rend inutile la description de chacune d'elles en 
particulier , quelques remarques sur les traductions qui en ont été 
faites me paroissent devoir trouver place dans une Notice comme 
celle-ci. Je commencerai par la version Mandchoue, celle de toutes 
qui doit être la plus fidèle, et qui mérite le plus de confiance. 

Cette version , exécutée par les ordres des empereurs Man- 
dchous , a été Imprimée, pour la première fois, antérieurement 
à l'année 16^1, ainsi que le prouve le titre de l'édition qui 

Ba 



( " ) 

pânit cette même année, en cinq volumes ; elle est intitulée 

iséà ssi ckêtt, ou bien j ■ ■ 9?^**^ (Sh^^t^ \f^) 

heV 0 h^P^'V ' ^ ^^^'^ ' caractères Chinois et 
Manachous (^nouvellement gravés). La petite préface placée en 

tète du premier volume, est datée i> y^ v ^O <^ 0 [■ ^'^^^ ' to ^ 

jour heureux de la y' lune intercalaire de la trentième année Khang- 
hi [ I I ]• Dans cette édition , chaque page est partagée en 
deux parties, dont la supérieure contient la version .Mandchoue , 
et l'Inférieure, le texte original Chinois. Mais comme les soins 
continuels que les princes Mandchous ont pris , depuis cette 
^pnque, pour perfectionner leur langue, et revoir les anciennes 
traductions, ont fait faire à celle-ci quelques changemcns essen- 
tiels, je me suis servi de préférence de la nouvelle édition, qui 

est intitulée ^ ^ j^^^^^lUcHfcM iséchàu. 



ou bien [^^^ | i' * (I)J * ''^{. 'v99a [ j " ^ ' V 0 



c'est-à-dire, les Quatre livres , traduits /7<2r( l'ordre de) l'Empereur. 
Elle a paru à Péking , en 1 7 5 5 > À s'en rapporter à ia date de la 
pr^ce , avec le texte Chinois disposé interlinéairement et dans 
f ordre Mandchou , c'est^àrdire , en lignes perpendiculaires qui se 
suivent de gauche à droite. Le texte est accompagné des pré- 
feces de 7chôu-h) , et des annotations dont j'ai parié plus haut, et 
précédé d'une préface de l'Empereur, où ce prince rend compte 
des soins qu'il a pris pour que la version Mandchoue fût aussi 
exacte qu'il éloit possible (6). Je rapporterois ici cette préface en 
entier, si , comme toutes celles que les Mandchous ont mises à ia 
téte de leurs traductions d'ouvrages Chinois, elle ne contenolt 
pas beaucoup plus de mots que de choses , et le détail de frits peu 
importans, rendu dans un style prolixe et plein de verbiage. Il 
suffira, pour ia faire connoltre, d'en extraire ce qui suit : 



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( <4) 




AfiisitAt^liN notre d^f'nastie ëat commencé d'avdr des lettres «t des fivres» 

on traduisit les ùns après les autres les six Nomoun (Kîng), et les livres 
historiques. Comme les Quatre livres sont destinés à être étudiés à fond 
et appris par co^ir , ils furent gravés et pubUés des premiers ; et dès que 
|e1tts assis sur le trône, |e clial*geai le gtand conseiller Orial de revoir cette 
traduction et de Fui donner une plus grande perfection. II dut rectifier et 
Gort^r tout ce qu'il pouvoit y avoir d'inexact, examiner ce qui étoit con- 
ferîile an éçxte, et ce s*en écartait, la mttiière superficielle ou profonde 
dAlt le nèat étok tendu, et fe son ^rave ou léger des mots 

Dahs fes momerts de loisir que me laisse le soin des affaires, 

en faisant quelques recherches, je revis encore Tancienne traduction, et 
coitime oik n'avoit pas m» dans un parfait âccord le texte, le sens et le son * 
des mots, je ne crus pas qu'on y dût renoncer. C'est pourquoi je donnai 
m<ô^mêmte à quélques officiers de mon pafais un pf;in pour fa traduction des 
livres, en leur ordoiuiant de rechercher , d'examiner, de corriger avec la 
pliis miraitieiise atteniran, phrase par phrase et mot par mot» de distmgner 
avec clarté les cUlferentes parties de Pouvrage pour en fbhner nn tout h^pir 
lier, et de ne cesser leurs efforts que quand ils seroient parvenus îi ne pas 
laisser le moindre heu à douter, ne fùt<e que de la valeur d'un cheveu. 

la ao.* année de ia protection céleste, h i a.* lune, le i4<* jonr. 

Les instructions Je fempereur ont été suivies à fa rigueur, et 
Ton a poussé tians cette version ia fidélité jusqu'où elle pouvoit 
aller. La copie n'abandonne jamais l'original, et chaque phrase 



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( '5 ) 

Chinoise est invariablement rendue par une phrase Mandchoue. 
Cette méthode , iavorable ^ l'interprctation isoiee de chaque 
caractère en particuJier, est souvent préjudiciable à la clarté c|e 
Ja traduction en général. De plus, i'obiigatîon que se sont im- 
posée les traducteurs» de rendre presque toujours un mot Chinob 
par un mot Mandchou , e( |« peu d'ég^d qu'ils pnt eu à la cons- 
titution de cette dernière langue, en employant une phraséolp- 
gie servilement calquée sur celle du chinois, fpnt qije la version 
n'est que d'une utilitc iiicdiocre dans les endroits difficiles, Presque 
tous les mots Chinois d'un sens vague, ou qi|i sojit susceptible^ 
de plusieurs acçeptions , sont soigneusement e;)(prin)és en man- 
dchoB par des mots qui jouissent 4m mênje a,vant4ge, ou ^ui 
présentent le m6me inconvénient. Les traductewrs fefnUeRtaVoir 
oublié que si la brièveté et la concision peuvent être le premier 
mérite d'un original , la clarté et l'exactitude doivent être pré* 
férées dans une traduction. Ce n'est pas traduire que de se bor- 
ner à mettre les mots d'une langue à la place de ceux d'une 
autre; ce qui étoit clair dans la langue originale, grâce à son 
génie particulier, peut et doit souvent devenir obscur dans l'autre, 
et les passages qui n'élolent que difficiles, deviennent par la 
même raison tout«4^&lt Intntelli^bles. Je vflls montrer par quel- 
ques exemples, que les auteurs de la version Mandchoue des 
Quatre livres n'ont su éviter aucun des écueUs que je viens d'énu! 
mérer. 

On lit dans le Liht-iiî cette phrase un peu obscure, et qu'on Lkf.X, idktg 
pourroit même regarder comme tronquéf : 

Ces caractères, pris isofônent, ont à-peu-près le sens suivant: 
Appnretnin — stûthn — surgere — (particuia finalis) — revolnre — 
et — postcd — sistere. Il seroit peut-être difTicile, par cette seule 
Interprétation littérale, de deviner le sens tel que les commen- 
tateurs- et les missionnaires fexposent:i4 la i^e àa chasseur. 



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( ) 

l'oiseau s'envole missitôt : puis , aytint phvié , en regardant par-tout 
avec attention, il revient se poser à su pLue. Les traducteurs 
Mandchous ont rendu ce passage par ces mots : 



9^ (^(-*^ 



signifient littéralement : Appdrentia — • stadm <— volât — 
scrutata pèst ^ shtit. Assurément, dans cet exemple, les 
formes grammaticales ajoutées par les Mandchous, n'aident en 
rien à l'intelligence du sens. Remarquez que cette phrase, dans 
l'original, ne tient ni à ce qui précède ni à ce qui suit, et que, 
pour la faire entendre, les traducteurs dévoient nécessairement 
exprimer le sujet, et spécîfbr les droonstances dikemAneot 
l'oiseau à sTenvoier. 

Voici un autre passage du même ouvrage, 4jue son extrême 
concision rend obscur : 



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( 17 ) 

Yâit'YemêK ccmsulta (son maître) sur (Fart de) gouverner les royaumes; 
Confiicius répondit : fiire marcher le temps des Hid (a) ; monter sur les 

chars des Yen (b) ; se coiffer de fa couronne des Tchcou ; pour musique le 
Ckâo-wiu (c) ; quitter les airs des Tching(d) ; éloigner les flatteurs. Les 
arn des Tcklng sont impudiques , les flatteurs sont pernicieux. 

Ce passage, dont à la rigueur il n'est pas très- difficile de 
saisir le sens, à i'aiile de quelques notes» est rendu en man- 
dchou de la manière suivante: 





Cette traduction n'est-elie pas à-ia-fois serviie et inexacte! 



(a) Suivre la forme de caleadrieren 
usaee mus la dynastie H'ià. 

(9) Se serTir de chars simples et rus* 
tiques , comme sous la dynastie Ckéng, 
nommée, vers sa fin. Yen. 

(c) Châo-wôu est le nom du système 
musical inventé par Chùn. Voyez le 
ChmMngAt Gaubii , p. it. 

(d) jch'ing est le rom d'une prin- 
cipauté tributaire sous ics Tcheèu. 

(t) Je nets kt h méufliraie Latine 



de ce morceau ; on pourra la comparer 
avec la traduction du chinois rapportée 
ci-f'essus. 

Yân-youân, quhd rtgna gutemare 
interrogasset ; Foutse respondit: Khiya 
rtgni tetnpus agere; Yen rrgni teinonihus 
insista* j Dcheounr^i coronam induertj 
musica stt . hsruHtûHii musicOi Dcheng 
re^ni sonos arcere ; gram/ilo^UOS homines 
remotos facere; Dcheng nj^m Mui « luxu- 
rimi §nttuBbjiil hmidneSfperieuM, 



( •« ) 

La partîciife f ^ * ' ' ' "^ > placée ici après i.mf t nl^ , iie fbrt inu- 
tilement la question et la réponse , séparées dans l'original. 
Du reste les mots Chinois htng, ^§ 

qui doivent, pour i'inteliigeace du passage, être un peu dé- 
tournés de leur sens ordinaire fûj, sont rendus par des termes 
Mandchous qui n'ont que ce dernier ; de sorte qu'avec la ver- 
sion seule, il est impossible de rendre les phrases dont il s'agit 
autrement que par digère tempus , induere coronam, insidere temo- 

tiîbus. Le mot [royaume , dynastie], répctc six fois dans 

ce peu de lignes , rend le discours languissant ; défaut grave 
dans le morceau dont il s'agit, parce que la concision et une 
sorte d'obscurité sententietise en ^nt tout le mâ-ite. Enfin l'on a 
vouhr, mai-À-propos , développer ce qui n'avoit^s besoin de 
l'être» en rendant le nom de la musique de Ckun, Ckâo^wlhi, 
par pi^ (V) * v^ ^f [musique héréditaire] ; car ce n'est pas 

là le sens du mot cMo [i), et d'ailleurs ce sens eût pu être plus 

convenablement et plus pleinement expliqué dans une note. 
Oo lit dans le Titi Aiâ: 



Moi, fugitif, je n'estime rien de précieux , si ce n'est la bienveillance 
et la piété filiale. 

Dans cette phrase c'est le caractère p/iiw qui exprime l'idée 
de précieux. Ce caractère a primitivement la signification de sceau, 
cachet: et parce que les sceaux se font ordinairement en or, 
en pierre de iU, ou autres matières précieuses , le mot phah 

(a) ////>|r^ agir, marcher ;^«^ se re- | ('«(^ CAib«iurmoDieuzjbeau«agr«able. 
vêtir; M, wancûd. 



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( ) 

s'est étendu à tout ce qui est précieux, d'abord au physique, 
et ensuite au moral. Par une sorte de paragôge qui leur est (a- 
milière, les Mandchous ont fait de pàûo, 0* J^Ci9 » substantif 
qui ne signifie réellement que sigUlum, car Us ont dans leur 
langue plusieurs adjectifs qui rendent l'idée de précieux et peuvent 
se joindre aux substantift, ce que celui-ci ne peut pas faire. 
C'est donc bien improprement» à mon avis» que 1 on s'est servi 
de ce mot dans ia version du passage Chinois dont il s'agit: 

<Jr' 3' -^ 3 9 P'"'^ 'J'^ns un sens adjectif qu'il n'a pas ordi- 
nairement, pour correspondre plus exactement au caractère Chi- 
nois pAûo. Je suis loin de blâmer une conformité de ce genre, 
qu! se trouve entre plusieurs mots à double sens dans diffi^> 
rentes langues, et qui n'a rien de ficheux quand elle n'est due 
qu'au hasard : mais elle est générale dans ia langue Mandchoue; 
il n'y a pas un caractère Chinois, à plusieurs acceptions, au- 
quel les Mandchous n'aient créé un mot analogue qui lui cor- 
respond dans toutes ces acceptions; et en adoptant sans réserve 
ce procédé grammatical, leurs traducteurs semblent avoir, à 
dessein , rejeté l'un des moyens les plus simples de faciliter 
l'intelligence de leur texte. 

Dans le passage qui nous occupe, il n'y aurait eu aucun in- 
convénient i se servir du mot ^ Djet^ V^ [estimer , mettre 
une chose au-dessus d'une autre] , que je trouve employé dans 
d'autres cas tout-irfiùt analogues, et notamment dans ce passage 

Des nges ! quel isge que cet honune! et qo^I sait bien estimer i» ver»! 
Et si fon vouloit être exact jusqu'à la minutie, on pouvoit dire: 



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{lo) 



(7) ►►v ^ ' i ' Cpn v 

Confiicius dh dans le Lh-ié: 





4 






0 




0 






0 








rt 








0 



Cette phrase singulière, qui ne consiste presque qu'en parti- 
cules , est rendue en mandcliou de la manière suivante : 

Avec la plus grande connoissance du mandchou, if est impos- 
sible, sans le secours du texte, de rien entendre à cette phrase, 
qui signifie : «< Si un homme n'a pas soin de se demander à 
» lui-même» comment faire! quel parti dois- je suivre! si je 
' veux instruire un pareil homme, comment m'y prendrai-je, 
n et que faire! 

On a pu juger, par les exemples que j'ai rapportés, si la version 
Mandchoue est propre à éclain^ les passages oliscurs du texte 
Chinois; je dois ajouter que dans les endroits où elle est exacte 
et claire, elle n'est guère capable de fidre sentir les beautés de 
f oripnal. Mais il seroit injuste de faire un reproche aux traduc» 
teurs, d'une chose qui tient à la nature des deux langues. H est 
impossible de rendre sensibles, autrement que par un commen- 
taire, les beautts pocticjues qui naissent en foule du rapproche- 
ment heureux des caractères Chinois, de ces caractères expres- 
sif et pittoresques, qui présentent, non de vains sons i Toreille, 
mais les images les plusvriches aux yeux eti l'esprit des lecteurs. 



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( ) 

li ne sera pas inutile de faire connoitre la manière froide et 
insipide dont sont rendus les morceaux les plus animés et les 
plus brillans ; et le passage suivant du livre des vers, rapporté 
dans le M^g-tsiu, me poroît propre à servir ^exemple: 











 






m 

o 








o 


o 


O 






M 














M, 














i 








•m* 




'à 


i 

o 


lil 

o 




0 


o 






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'ISXI 






4 


M, 


M. 


Q 





11 suffit d'une connoissance mtîme superficielle des clefs, pour 
sentir la richesse des images qui brille dans ce morceau : à la 
vérité, ce genre de beauté n'est pas de nature à se conserver 
dans une teiduction ; mais on conviendra, je crois, qu'il a trop 
complètement disparu dans la version Mandchoue suivante: 



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( ) 




Le livre des vers dit : (fFen-wangJ imagine le plan de la tour de l'Intel- 
ligence ; il 9»fi9iiçDil Tiipief il «i tnce fesquîsse: les peuples accourent 
en ftiafe pour confrilwiBf à um exécution; elle est achevée en moins d'un 

jour. Suivant ses pfans , la construction n'eût pas été si rapide; mais tout Je 
peuple accourut comme un fils. Le roi étant venu dans le parc (de la tour) 
de l'Intelligence , les bidies et les cerfs j eiroiatt une délicieuse sé- 
curité* Él y briUoient du plus vif éclat. Des oiseaux d'une blancheur éblouis* 
santé y charmoient les yeux. Quand le roi vint sxir les bords de l'étang de 
l'intelligence, une multitude de poissons y nageoient en faisant mille tours 
et détours. 

J'ai pris au hasard tous les passages que je viens de rappor- 
ter» et j'aurois pu facilement en accumuler un bien plus grand 



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( -3 ) 

nombre. J'ai pciit-ctre mal réussi à faire sentir les défauts de 
cette version Mandchoue; mais ceux qui savent iesdeux langues 
pourront en juger, et je ne crains pas d'être démenti en avan- 
çant que qui n'a lu que ces traductions, ne connott pas ies King, 
Dans une autre occaûon (a), f ai clwrché à montrer, par l'analyse 
du système grammatical des Mandchous» les causes du vague 
et de l'obscurité qui régnent dans toutes leurs compositions. La 
seule chose qui me reste à dire pour achever de faire connoître 
l'édition de cette traduction, dont je me suis servi, c'est que, 
quoiqu'elle soit sortie des presses impériales, elle est fort incor- 
rectement imprimée. Le mandchou sur-tout fourmille de fautes 
qui viennent principalement de la confiision des points, et qui 
altèrent les mots tellement qu'ils seroient souvent méconnois- 
sables, slls n'ëtoient placés à côté du texte Chinois (8). J'ai 
corrigé, en les transcrivant, tous les passages que j'en ai extraits 
pour les insérer dans cette Notice. 

Après avoir parlé en détail de la version Mandchoue des Ssé 
choil , je dois dire un mot des travaux des Européens sur ces 
livres. Le premier qui soit venu à ma connoissance est la tra- 
duction du 1^, en latin, imprimée en t66± avec le texte 
Chinois, k Kiiùi^tchhang-fo^, dans la province de Kiétg-^, Le 
P. Ignace de Costa, jésuite Portugais, est Fauteur de cette ver- 
sion , qui fut publiée par les soins du P. Prosper Intorcetta. Ce 
dernier donna quelque temps après le Tchoûng yoûng , en chinois 
et en latin. J'ignore la date précise et le lieu de la publication de 
cet ouvrage, mais je crois que c'est celui qui, suivant ^ayçr (h) ^ 
fut imprime en partie à Canton, et en partie à Goa. La première 
partie du Lôn-iû est le troisième et dernier ouvrage Chinois publié 
en Chine par les mosionnaires , avec le texte original et une 
paraphrase Latine ; et ce sont là les livres de Confuchis qu'on a v^déam. 
coutume de désigner sous le nom ^éJithn de Goa* 

(aj Dmttoes Rechfnhasur Ut langues (bj Mvt. Sin, prœf. page 15. Vtytr 

Tartam, ravrage qui cft actacOement anm un Ariséa r. fntorceKa,intMi 

sous presse, ctqac je compte publier la fin de la Vie de Ccnfucius en latin, 

bientôt. dans la Coliection de Thévenot, t.//. 



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{^4) 

Ces mêmes verrions, dépouilléet du texte Chinois» et réim- 
primées à Paris , composent le Cdnfticttts Smarum philosophas, 
ouvrage à la téte duquel quatre jouîtes seulement sont nommés 
comme auteurs (a), quoiqu'un bien plus grand nombre eussent 

tigjf, k-fiL concouru à son exécution. La paraphrase du TcAoûng yoûng avoit 
en outre été imprimée séparément en i 672 , in-fo/. (h) , et insérée 
dans la collection de Melchiscdech Thcvenot, et elle a encore 
été redonnée depuis dans ics AiiaJecla Vindobonensid. l outes ces 
réimpressions ne dl^rent de l'édition de Coa, que par l'absence 
du texte original. 

Une nouvelle traduction des Quatre livres, à laquelle se joint 




ou de i'Obeîssaace f/iale, et du 



y tSifud hiâ ou de la Petite étude, fiit donnée en 1711 

Fnigut, tjti, par le P. Noel, sous le titre de Sinensis imperii libri chissici sex. 
Nous avons aussi, dans le tome I.*' des Mémoires sur Us CM- 
nois, une version Françoise du Tdi hiâ, et du Jckoung yomg. 
Enfin, il faut ajouter à toutes ces versions, l'édition du premier 
Livre de Confuàus, apparemment du Td't hiô, publiée récem- 
ment à Sirampour, au Bengale, en chinois et en anglois, et 
accompagnée d'un commentaire, par les missionnaires protes- 
tans. Je ne comprends pas dans cette éninnt'ration quelques 
morceaux des livres moraux, insères dans la compilation de Du- 
halde» dans la collection des miwalistes, et ailleurs, parce que 
ces extraits ont été faits, non sur les orij^aux, mais sur les 
dîSéstn^ traductions des missionnaires , dont je viens de parier. 

On pourra s'étonner de ce qu'après tant de traductions des 
Sséchoû, j'ai cru nécessaire d'en rédiger une nouvelle, et, ce 
qu'on aura peut-être peine à croire, c'est que cette traduction 
m'ait coûté presque autant de peines que si je n'avois eu aucun 
secours en l'entreprenant. Il faut remarquer, cependant, que 
mon but principal ayant été de faciliter la lecture des orlgî- 

(a) Le» PP. Intorcetta, Herdtricb, 1 ^) Sous le tiare de JV/iârum Kuntia 
Couplet «t RooieoMnt. j pameo-mmdu. 

naux, 




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( ^5 ) 

naux, j'ai dû, non pas me borner à lencbe feiens en général, mais 
analyser chaque phrase, et interpréter isolément tous les-carao^ 
tères. Cest dans cette intention que j'ai &it ma version litté- 
rale Latine, qui, j'ose l'assurer» n'a de commun que le fond 
avec les djff(5rens travaux des missionnaires. Il me siéroit mai 
d'examiner en critique les ouvrages de ces vertueux et infati- 
gabies savans, auxquels tous les si/io/ogues Européens sont re- 
devables des progrès qu'ils ont pu faire dans la littérature Chi» 
nojse. Il me suffira, pour me justifier d'avoir re£iit leur travail-, 
d'observer que ce ne sont pas, A la rigueur, des traductions qu'ils 
ont donnée» des (^uitre Unts, et que ce sont plutôt des para- 
phrases où le sens littéral est souvent perdo dans les commen- 
taires. Ce reproche peut sur-tout s'adresser au P. Noel, qui a 
confondu, dans un discours continu, le texte, les gloses et les 
notes, et qui, par-là, a remplace la concision, quelquefois ex- 
cessive, des disciples de Confucius , par une prolixité qui rend 
sa traduction presque illisible. 

Quant A la traduction Françoise que je joins à la version It^ 
târale Latine, elle est, je crois , plus concise et plus conforme au 
génie de l'original que les leurs, et sur-tout que celle du Tdk iiài 
et du Tchoûng yoiing, faite en François par Cibot ; mais elle est pres- 
que en tout conforme à leur sens, et le principal avantage qu'elle 
peut avoir sur leur travail est celui d'avoir été faite postérieure- 
ment et avec le secours que ce travail m'of&oit. £iie étoit, au reste, 
indispensable pour éclaircir le sens des plurases , qu'il n'auroit pas 
toujours été làcile de «aisir i l'aide de la seule métaphrase Latine, 
dépourvue» comme elle devoit l'être, de signes g^rammaticaux et 
^ moyens phraséologiques. Le propre d'une version littérale est 
d'être exacte, et de faire connoître le sens des mots; celui d'une 
traduction libre est de s'attacher à l'esprit plus qu'à la lettre, 
et de faire juger le génie de l'auteur original. Les missionnaires 
ont peut-être fait tort à ces deux objets, en cherchant à les réunir 
dans une même version. J'ai cru que je réussirois mieux à les 
atteindre en les séparant. Voilà les raisons qui m'ont enga)/é A 
Aire une double traduction. Au reste, j'avoue que c'est aux mis- 

D 



nonnaires qu« je dois fmttlligente dé ces livres, que je n'au- 
ttik peuc-étt« jamais parfiiicemeiit compris sans le secoius de 
leurs paraphtases. Mais <|uelle ^ue soit la juste confiance que f ai 
daiis leu# ékactitudè, je n'ai jamais adopté leur sens, sans le 
dllcuter et le comparer avec celui des meilleurs commentateurs 
Chinois. Je ne voulois pas d'ailleurs laisser dans ces livres une 
seule phrase, un seul caractère dont l'interprctation fût douteuse, 
et j'avois besoin d'être soutenu, dans cette tâche longue et pé- 
nibie> pak* ie de«r d'exécuter un ouvrage à l'aide duquel -on pût 
s*«nrcer à la traduction, et piendre une connoissance exacte da 
génie de la langue Chinoise; «n Un mot, par le désir de rendre 
les Quaife Ihnts clài»îques en Europe» comme lis le Sont à la 
Chine. 

En attendant que les circonstances me permettent de pu- 
blier mon travail dans son entier, j'ai cru faire une cfiose utile 
pour tous ceux qui voudroient à l'avenir <:tudier la langue Chi- 
noise, en saisissant une occasion précieuse et ditficîle à retrou- 
ver» de mettve «au jour un texte extrait des Ssé ckoê. Aucun livre 
Chinois n'a encore été publié en Europe : i'édidon de Gùa est 
Ici de Ik plus grande rareté, et je ne sais même s'il en existe en 
FrOfide un seul exemplaire (p). Il est probable que le livre de 
Confiicius, traduit et commenté parles missionnaires Anglois, ne 
sera jamais beaucoup plus rcpandu ( i o). En choisissant le Tchofing 
jfoi//ig pour l'insérer ici en chinois et en mandchou, mon inten- 
tion «st donc d'achever de faire connoître les Ssé chou, et en 
même temps de ^omitir ^aux lîmdbnfr un livre «usu estimé i la 
Chine fer stfta contenu que par sa'fernie , «eiui des quatre livres 
fnof«rix-(le'Confucius, qui m'a paru ïenlêrmer, sous une moindre 
étendue, les ^idées tes plus sublimes et le style le ^]^s par&it, 
un livre <enjili pM^re à intéresser ^alenient>les momIiS»e§^ les 
philologues^ ... 



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( ^7 ) 



NOTE& 

' (O'On ki aipfék «ani Xj/ «Mé-idIciM [la Civiet 

des quatres Docteurs]. C'est ainsi fju'ils tont designés dans la préface mise à la 
tête de la traduction Mandchoue, pp l'Empereur. Mais le plus souvent, on joint 
au titie de Sii <hoâ, des mots ou des phrases qui caractéhi«nt ies ditferentesé jdi* 

lioiis; ptt cxcmpit, ^jl lA-Hkl, Àlilion impériale;^^ {p triMiy 
r/n« texte pur; ^fe '^^'^S^ Tekâtigfin tua, iààtàam dont les Mi4nj: sont 




subdivisés en paragraphes, &c 

(l) Fourmont a confondu les Sséch. û avec ies fCing : les premiers forment un 
ordre à part , intérieur en authenticité aux cinq K'in^, et non pas le cinquième King, 

COBUDC il le dit dans son catalogue*. Ç'est le '^^^ Tçkhùn thsitu, oo 

ta Chronique du royaume de Loù, écrite par Confucius lui-même, qui tient le 
cinquième rang parmi les K'ing. Au reste, il y avoit autrefois six hing , avant qu'on 

perdit le Jj jjstt ^Qr^ Yô lûng, ou It livre de la Musique. On en compte encore 

i présent six, en joignant aux cinq livres vraiment classiques, le 





Hiâo li'ing, ou livre de l'obéissance filiale. V^fit^ la jNré&(^ de l'EinpeKiir, rap» 

portée dans la Notice, page rj. 

i}) Tous les missionnaires et tous ceux qui ont pfnlé 4* ce livre, le nomi^ent 
Ail. Cest sur raaioriié' ds néng wên Uân ^ que |e tts Zii A». Ati resie fe 

canctéic J^i^ > qu'on le Hse là on Mi, dgnific fresque également, grand itupritMt 

. MwUime. Tàk hii est donc ia^rum^r étude, ia sc'unce sublime, et non pas ï école dtt 
ûéditt, ÂpuuroMUM SCHPtÂ, cennc le ttadnh Je P. ffiloëL 



' (4) Cet mot! ibtewfie, iMÎitfii/nr.iiepii^iqittatpw w 

Cet» ^^^^ ^'^^ ^ li, qtii se lisent dun le chinois, sont de et$ 

termes abstraits, tels qu'en emploient les métaphysiciens de tous ies pays, et qui 
sont très-nombreux dans la philosophie Ghinoîie* rrate d'expressions équivalentes, 
on n'en pounoit fidie sentir la force que par an oommcntaiie. J'cxpliqae aiUeun « 



* yiJ caktm Cfmmmàt.Smiat. p. 40). 1 « Nettèv le TAêê^I.» du TMkgJ»6eg. 
^ CisMc de 1» B u famu i e , oidre da Una, | 



( «8 ) 

le mot taô. Quant à celui de £, c'est , suivant les dtctioniuirei , U règk» h 
droite raison ou le droit chemin des choses , U lumière naturelle indiquant ce 
qu'il faut fiiire et ce qiÂl fiiut ériteryle premier principe de tooicf choses, prin- 
cipe immuéiid» nab aéceaiairemeat inMient à U matière et à toutes cMMei, 

CQBftititaiit les choses mimes avec oa annc pnodpe, qu'on ^peUe * ^5^ AAit Par 

cette cstptîcatfoflt je ne crois pas avdr suffisamment édaird Te ^esiage de Tdtoê- 

fii; je crois siulenicnt avoir montré pourquoi il est obîcur. Ce n est pas ici le iieu 
d'approfondir ces objets, qui demandent d'être traités en détail dans un ouvrage 
exprés. Les Missionnaires ne nous ont donné, tet la métaphysique Chinoise, que 
des notions imparâiies et fort superficielies : mon projet est d'y revenir quelque 
)our, si je paiYÎens k en débrouTlIer le chaos. 

(j) Dans sa Crammatica Sinica, page 203, il cite le Lùn-'iû, page 35 et 
p. 41 * désigner aucune édition. Aux pages 22 et 23 , il cite plus vaguement 
encore Cu^ùâus, iib. 1, $. 2, et lib. 1 , p. a, S< >• Avec de pareilles indicatbns/il 
est impossmte de retrouver les passages cités; et si le caractidre littéraire de Four- 
mont n'étoit pas connu d'ailleurs, on seroit tenté de croire quC SCS cttatiOBS étolcOt 
faites en l'air, ou qu'il se souciait peu qu'on les vérifiât. 

(6) L'édition de cette version ^que j'ai eue entre les mains, est en six volumes, 
ds format ordinaire des livret Cnintris. Le 4exte entier, la vie de Coniûcias , 
et tOOtCS les préfaces , ainsi que les accessoires ou annotations de Tchoù-hi , %or\i 
dans les deux langues ; chaque phrase Chinoise est placée à droite de la phrase 
Manddwne eorrc^ndante. La longueur des mots Mandchous fait qu'il y aqud- 
qocfois nii asses giaud intervalle cotre U fin d'une phrase Chinone et le com* 
mencement de la suivante. 

(7) Ai-je besoin d'avertir que mon intention est ici, non de donner aux Man- 
dchous des leçons sur leur propre langue, mats de montrer le vice du système de 
.traduction quils ont suivi, et de proposer des exemples de celui qu'il auroii été 
^ns conveimUe' d'adopter! Il y a men,dans le génie des langues, quelque chose 
d'arbitraire, qui dépend du hasard ou du caprice particulier des hommes qui les 
parlent, ou des premiers auteurs qui les écrivent; mais il y a aussi quelque cho»e 
«Indépendant de ce même caprice, et qui tient 1 la nature même des idiomes, 
an nombre et k rcspccc des formes grammaticalct, et à d'autres ol^cU} c'est cette 
partie du génie de leur langue , à laquelle lès Mandchous n'ont pas eii asMZ d'égard , 
on plutôt qu'ils ont entièrement négligée dans leurs traductions. Le langage qu'ils 
y parlent est tellement devenu Chinois, qu'il n'a presque rien conserve du génie 
naturel de leur langue maternelle, et qu'il seroiti peineenteoda de* Mandcnoos 
qui habitent au nord de la grude muraille. 

(8) Par exemple, on y lit v>***iyan lien de Vî * i \ ' ^ ; Aj "* l'^L ' X » " 

0J > i '' ! \ i v)*' "? 'v,pourO^-M»^; oHX>*^*^ 1 pour 0*^,^J***^V>**^ 1 « 

ainsi & chaque page, et presque k chaque ligne. 

(9) Bayer tut. Je mH», le premier qnl ait pnUié des leitti d'une certaine éten> 



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(»5>) 

due; tavoir, dans son Munam Mi^tmn, le commencement du livre Tôt hlo^ et 
celui du Siab tùl lùn, avec un petit vocaliulaire Cliiooi>;et dam lei Commeataria 
meadmîm Petropolirana ' , le premier ^/«lun dn Tehhim thsivu it Confùciiu. Mail 
le» gravures du Aluseum Sinicum sont si mal exécutées, qu'il est à-pcu-près im- 
possible de lire les caractères qu'elles contiennent. Le fragment du Tchhun thsiou 
est plus correctement 'gnvé, mais les cinctéres n'en ont pas plus d'élégance. Ce 
•ont là les seuls morceaux qui aient encore fté czuraiu des livres Chinois, et 
publiés textuellement en Europe. Un ttés-pedt tiombre de fragment moins con- 
sidérables, donnés par Foarmont, Kircher, M. de Klaproth et ouclqucs autres, 
forment la totalité oes passages eu caractères Chinois j mis , jusqu à présent , à U 
dbpoahion do étadin». 

(lo) Quand je composai cette Notice (en iSio), je n'ayt^paseucore wlelhrfe 
de Confncius dont il s agit , et je ne le connoissois que parles annonces des journaux. 
Ce n'est point le Toi hi'o, c'est la première partie dn Lûn iù, qui a été publiée 
à Sirampour , en 1809, avec le texte Chinois , une traduction littérale et un 
commenuire. L'auteur, M. Marshman, a fùi précéder sa traduction d'une vie 
de Confocins , ce tfane dissertation grammatkab» J'ai eu occasion de parler de 
cette dissertation , en faisant U revue des ouvrages élémentaires publies sur la 
langue Chinoise par les Européens^ Quant à la version du Lûn-iû, j'en ai fait 
l'objet d'un examen particulier. La seule observation que je placerai ici, à son 
suje^i c'est que la première partie de ce livre, traduite et publiée aujourd'hui par 
M. Marshman, est préctoément celle qui a été donnée anôcfbis , en chinois et en 
latin, par les Missionnaires catboliqnct, et fui fidt partie deféditioo de Gea. 
K0^<^ ci-dessus,/;. 2/. 



" Ttm VU, f. jfSn mAl 



b Plan d'nndktlniiaiic CMasis,/. ^. 



(jo) 



AVERTISSEMENT 
Sur le Tchoûng-yoûng. 

J'ai dit, dans la notice précédente, que le Tchoûng yoitng se 
dîvisoit en trente-trois tchang ou articles. Cette division se marque 
dans le texte par des alinéas et un signe particulier qui en fixe 
le coramencenient.Des chiffres romains correspondront, dans les 
versions Françoise et Latine, à la division. Chinoise. . 

A k fin de cha^e uhémg, on trouve, dans les éditions origi- 
nales » une phrase qui avertit que ce qui précède fait partie du 
I.*', du n.' » da in.*» i&c. Dans un grand nombre d'éditions» 
ces pluases sont » comme je l'ai dit plus haut, suivies d'une an- 
notation ou d'un résumé dont l'auteur est le célèbre Tchoii-hi. J'ai 
conservé les phrases dans mon édition ; quant aux annotations 
de Tchêû-hi, comme elles ne font pas partie du texte, je les ai 
supprimées dans le chinois et dans le iatin ; mab comme elles 
peuvent être de quelque utilité pour l'intelligence du livre , je 
les ai mises en firançob et placées à la suite des tckang auxquels 
elles appartiennent. 

La division du tchang en tsiè'i ou paragraphes sera marquée» 
comme dans les éditions Cliinoises , par le caractère tsiiï* 
J'ai numéroté ces paragraphes dans les deux versions avec des 
chiffi'es Arabes qui répondent aux tsiei Chinois. 

Il étoit nécessaire de distinguer par un signe les caractères qui 
sont l'objet de quelques remarques et auxquels on doit faire une 
attention particulièn. J'ai fait usag^ d'une marque dont se servent 
aussi fes Cliinois : cette marque n'est origmairement que le coup 
de pinceau placé par les maîtres à la droite des caractères ausi^ttels 
1! est nécessaire que les étudians fassent une plus grande attention. 
Elle a passé dans la t>'pographie Chinoise ; et en l'employant ici, 
j'en ai étendu l'usage à marquer les passages cités du Chi king et 



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( 3' ) 

qiief<|iies antres objets: Quand on désirera un éclaircissement sur 
les caracières ainsi désignés, on pourra recourir aux mots de la 
métaphrase Latine qui leur correspondent, et on y trouv^qa le 
renvoi aux notes placées à la fin du livre. 

Plusieurs des caractères marqué» comme je viens de ie dire» 
sont en outre affectés, à l'un de leurs an^s, d'im demi-cerdequi 
est encore un signe employé dans les livres Chmols» «t dont fw 
expliqué l'usage ailleurs. Par l'effet de ce signe , le ton du «ano- if 
tère est toujours changé, et ie cftangement de ton en entraîne '""f"* rfh>fa! 
souvent un dans la prononciation. Dans ie texte dxiTchoûngyoûng fH-iS' 
qui va suivre, une notule marginale, placée vis-à-vis de ces ca- 
ractères inodiBés » avertira le lecteur du ton wquei on doit les 
Kre.' 

J*ai marqué la ponctuation avec plus de soin qu'on n'a coutume 
de le fiûfe dans les éditions originales » distbguant par un ^ ^ 
non-seulement les ^durases , mais encore jes membres de phrase 
dont la confusion pourroit altérer le sens. Les particules finales 
et explétives sont indiquées dans la version Latine, afin que le 
nombre des mots Latins puisse correspondre à celui des caractères 
Chinois. Les abréviations p. s. ( particula stparam ) , p. f. ^ fart, 
fiu^s J,p.T. (part, relatha),tii quelques autres ^lles à con»- 
prendre, indiquent la natuie de ces particules. Chacune d'elle» 
est représentée par une parenthèse qui doit compler pcaur un 
caractère. Par ce moyen , et i faide de la précaution que j'ai 
prise de rendre toujours un caractère par un mot Latin, ou de 
réunir par un tiret les mots qui, dans un très-petit nombre de 
cas, doivent rendre le sens d'un seul caractère, il sera toujours 
aussi aisé de retrouver dans la version Latine ie sens isolé des 
mots Chinoib, que si la version étoit inteflinéairvk 

A Texemple des traducteurs Tartares, |e n'ai loarqué dans la 
version Mandchoue.q«e la division des uhcwg, suppdmant celle 
des tsîel. On remarquera que le numàro d^ordre ^t placé à la 
fin de chaque chapitre, et marqué par ce» mpts : ^"éffSiatah 
premier , h iecottdebapitre, &c, ■'. 



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( 3^ ) 

















o 




% Tchoùnf, au 1 
3«* loii* 1 






o 




o 


PB 














t 




#: 








1 

II 




M 












> Prononcez fô. ] 

Ce même ca- 1 
ractcre, pro- 








il 


O 




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(33 ) 



L'INVARIABLE MILIEU. 



Chapitre premier. 

$. I. L'ordre établi par le Ciel s'appelle juttsm ; ce qui est 
conforme à la nature s'appelle loi; l'établissement de laloi's'ap* 

pelle instruction. 

S. 2. La loi ne peut varier de l'épaisseur d'un cheveu; si elle 
pouvoit varier, £e ne seroit point une loi. C'est pourquoi le sage 
veille avec respect à ce qui ne se voit pas» et pense avec crainte 
à ce qui ne s'eutend pas. 

S. 3. Il y ades choses qui ne se votent pas, parce qu'elles sont 
cachées; d'autres échappent par leur subtilité. Cest pourquoi le 
sage veille sur ce ^'il y a en lui de plus secret. 

S. 4> Avant que la joie, la colère, la tristesse, ia gaieté ne 
soient nées dans lame, elle est dans l'état qu'on appelle milieu: 
lorsque ces passions se sont élevées et qu elles ont toutes atteint 



MEDIUM IMMUTABILE. 



CAPUT PRIMUM. 

S. I. Cœfum jubet (t) quod dicitur natura (2) ; confbrmari (3) naturx 
{p. r.^ dicitur régula (4) ; instaurare regulain(^;;.r,^ dicitur documentum (5). 

S. 2. Reguia ( part. sep.phras.J ( part, relat.subj. ) non potest piii mo» 
aMnto (6) al>es8e (part. fin.) » pcmet abesie, hand regubu (p.f.)lùil causa 
sapiens (7) attendit vigilatque.in Và que non videntur ; tûnet pavelque 
in lis qux non audiuntur. 

S. 3. Non apparent eo quod recondiu; non manifèstantur eo quod 
ittbdHa. Qnapropter npleos sno imeriori-soU. { p»f.} 

S. 4- Gaudium, ira, tristitia,hiIaritas^/7. r.^nondùmorta, dicitur ('/J.r,^ 
médium ^iî^; oru et simul attigerunt mensuram dicitur /^^.n^acquilibrium. 
Médium (p. s.) ( p. r,)t orbis ( p. gtnitiv.) magnum 

(a) lAîro Jt »« 'wesLjtiaiK , «Mei it | vit'torum et utr'mqiit reJtictum (Hor.), 
«e^f ifiit (Aristot.) Virtus est mecUum \ 'O MtVtf ^ /h'yw»; (Arisiot.) 

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( 34 ) 

une juste mesure, c'est ce qu'on appelle éfjuiUhre. Le milieu est 
la grande base de l'univers, l'(îcjuiiibre en est la voie universelle. 

S. 5. Lorsque le milieu et l' équilibre sont tltins leur perjection , le 
ciel et la terre sont tranquilles ; toute» choses prennent leur 
acat>t88eineiit. 

Ceci est le premier chapitre. 

Chapitre H. 

S. I. Le philosophe a dit : le sage tient invariablernant le 
milieu ; le vulgaire le viole. 

51 2. Le sage tieut invariablement le milieu , et par aa sagesse 
il le ^ude toujours; les hommes vulgaires ont aussi un mBieu. 
qu'ib tiennent ; nais, par ièur corruption , ils ne craignent pas de 
le violer. 

Ceci est le second chapitre (a). 

Chapitre Ilf. 
S* !• Khoung-tseu a dit: 6 lasubUme chose que l'invariable 



fandamentum. ( p. f,)CouBatiàM. (f*s,)( p, r,) orBis ( p, g,)* penetnns 
régula (8) (p.f.). 

S. j. Perfectis medio concordiaque , coclum terraqu« stant quieta. 
(p'f.) Decem millia rerum (^) nutriumur (p.f. ). 
Denrorsiu j^/wrr. •ri») primnm cspitulum. 

Caput II. 

S* Tckmi\g-mi (10) ah: Sspieaies medio «oqstsnt (ii); parvi.lib- 
nines^is) opponuntu^' tnedio coastancL 

Ç. a. Sapiens (p. r.) medio constat, (p-f ) sapien.ique et semf>er 
inedio stat; parvi homines (p. r.) medio constant parvique homi- 

nés et'imtd tiaiem val eatenrantur. (p.f.) 

DestroAùs /^/MKt Mrffff.p «acuadam .capîti^ 

CavutIII. 

S. t. Tstu ( abbreviat. pro Khoung-ueu ) ait : Medio coDStantia) a^aa 
sublime , (p. f,) quàm ! populi pauci possunt jaindiù 

< tfoi DtfttInAieluphrcs suivaiK , il est parié 1 da premier. QuotcniHc? parafes n'.iicnt p» de 
nNini iMaïUIr, pottrx^i^aer le *cta \ liaiion, ie kdsjic uitic pot d'être bkn luivi. 



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milieu ! Mab, depuis long- temps» combien peu «fhommct lavent 
s'y tenir! 

Ced est le troisième chapitre. 

Chapitre IV. 

S. t. Khoong-taeu a dit : je sais pourquoi la Toie de la vertu 
est peu fi^6|uentée : les hommes éclairés l'outrepassent; les igno- 
lans n'y parviennent pas. Je sais pourquoi la voie de la vertu est 
peu éclairée : les sages l'outrepassait, et ceux qui sont sans iôrces 
ne l'atteignent pas. 

S. a. Parmi ke hommes il n'est personne qui ne boive et ne 
mange; bien peu savent discomer les saveurs. 

Ced est le quatrième chapitre. 

Chapitre V. 

S. I. Khoung-tseu a dit : quel malheur que la voie de la 
vertu ne soit pas plus £^entée ! 



(P'f-)' 

Dextroniii (p» wL) teniaiii cipindnn. 

Caput IV. 

S. I. Khetmg-iseu ait : Via [i"^) (p. t.) non frequentatur (p. s.) ego 
scio (p. T.) , (p.f) prudentes (p. r.^excedunt, (p.r.) rudes (p.r.) 
non atdngunt. (p.f) Regnlk (f, r.) non indarescere, (p, s.) ego sdo 
(p, r.), (pf-)\ sapientes (p, r,) excédant (p»r,)\ non generod 
(p*r») non attingunt. (p»f)» 

%. 2. Hominum nullus non biiiit comeditque; (paru- stp,) panci 

possunt noscere sapores ( p. },). 

Dextrorsiis(^/. ord.) quartum capitulum. 

Caput V, 

ÏÏfma^m ait ; RegMia , fixe non fieqnentata (p.f.) ! (p, doiwis txd,) 



( J8 ) 

Ceci est le cinquième chapitre (a). . • 

Chapitre VI. 

S. I . Khoung-tseu adit : Qiie la pradence de l'empereur Ckûn 
étoît grande! Ckûn aimoit à donsuUer et à examiner les moindres 
réponses de ceux qui i'entouroient; il cachoit les mauvaises et 
pubiioit les bonnes : prenant ces deux sortes de réponses , il em- 
ployoit le milieu pour son peuple. C'est par ces moyens qu'il est 
devenu le grand Chûn, 

Ceci est le sixième chapitre. 

Chapitre VII. 

S. I. Khoung-tseu a dit : Tout homme qui dit, je suis 
éclaire, se trouve bientôt rebuté, poussé dans mille filets, et 
tombe dans toutes sortes de pièges qu'il lui est impossible d'é* 
vher. Tout homme qui dit : je suis éclairé, s'il choisit le milieu , 
ne pourra s'y tenir l'espace d'une lune. 



Dextrorsùs ( part, wdin.) quintum cafMtuIum. 

Capvt VL 

Kkoung-tseu ait : Qittn, «fut nugat prudentia (p. séparât.) (parût, 
admiratïonh ) '. Clmn amabat interrogare et amabat exaininare proxiinormn 
verbairecondebat inala etevuigabat bona: accipiens eorum duo extrema, 
utditeir teoratn médio ni popuionik It ids ab fiîans est Cbon (p.f. ). 

Dntrdritu (p^ aibt.) sexnim capituhim. 

Caput VII. 

Khoung-tseu ait : Homo quivis dicens ego ptudens , &big^ifur, et ôccurrtt 
piuriniis retibus decipuiisque, incidit fovearum { part, genit. ) tntàxo , et 
nunquam (p, r.) sdet se substrabere (p.f.J. Homo quivis dicens egt 
pndaa, ^gat in medio conitanti» at non poierit «patio mensis lenrare. . . 

(a) Ce dupitre est l« suite du précédent , | qui fréoaentent la voie de ia Tenu, coaMneocc 
et oeoe ddnâiitn iw k pende pcnaanct | leMvtShchiflacninat. 



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( 4i ) 

Ceci est le septième chapitre {aj. 

Chapitre VIII. 

KJioung-tseu a dit : Moei étoit vârîtablement un homme ; 
choisissant dans Tinvariable milieu , ionquli étoit parvenu à sai- 
sir une vertu , il s'y attachoit avec opiniâtteté» la rûifermoit dans 
son coeur et ne la perdoit plus. 

Ceci est le huitième chapitre. 

Chapitre IX. 

Khoung-tseu a dit : On peut gouverner les empires et les 
royaumes, refuser les titres et les richesses, fouler aux pieds les 
épées nues Tout (iia est plus facile que de garder invaria- 
blement le milieu. 

Ceci est le neuvième chapitre (b). 



Dextroniis (f, erim,) tq>timam tupBoaSmu 

Caput VIII. 

Khoung-tseu ait : Hoeï (i4) > (p- r.) , fiiit homo (p,s.) ; eligebat in 
medio constuiti» aaiequutusque unani virtutem, fliicô pugno-arcie 
■iringelMit , tamebiique pecto» , et nonqnani diniittdwt. (p, t»)(p*f) 

Dextrors&s (p, vréSm») octavum apinduin. 

Capitt IX. 

Khtmng-tseu ait : Orbis régna possunt aequaliter-regi (p>f')\ dignitates 
ceniusque poMunt lecusari (p-f.)\ albi anses possant okiri (p'f.)\ 
ntdinni çonstans non poiest tenert (p*f*) 

Dextroisiu (p, 0nHn,Jaonvm capindoin. 



fil/ On ^He du gnuul uge du chapitre 
précédent. De plus, rexcljmation jur la voie 
de U venu peu écUirte, ouvre le xtu du 



i^CÊd m nnKJie cacore an chapitre 
et ovifc b duftm wiànuiL 



( 4« ) 



Chapitre X. 

S. I. Tseu-lou consulta Khoung-tseu sur la force d'ame. 
S. 2. Khoung-tseu lui dit : Est-ce de la force d'ame des con- 
trées méridionales , de celle du iior<I« ou de la votte, que tous 

vouiez parler? 

S. 3. Avoir de la capacité et de la douceur pour instruire, 
n'être pas trop sévère envers les criminels ; voilà la force d'ame 
des contrées méridionales, el c'est à elle que s'attachent les sages. 

S. 4* Coucher sur le iec et les peaux de bétes, savoir mourir 
sans peine; voîià la force «famé des pays du nord, et c'est à 
cela que s'attachent les braves. 

S. j. Mais quelle force que celle du sage qui sait vivre en 
paix avec les hommes , sans avoir la moihilité de feau , et rester 
au milieu d'eux ferme et incorruptible ! Quelle force que celle du 
sage qui, lorsque son pays est florissant et bien gouverné, sait 
ne pas se laisser corrompre et ne pas senorgueillir ; qui , lorsque 
son pays est sans lois et sans vertus, sait être immuable jusqu'à 
la mort! 



Caput X. 0 

S- 1. 7jrftf-/pi/ (i 5) quxsivil-de fortitudine. 
, S- i^hûung-iseu sât i ^^ieiidiei pasih ^ part, genitiv.j (ormudine { parf. 
interrog.) ! Septentrioois partis ( part, genitiv. J fbrtitudine ( part, interrog.)! 
sive (16) vestra fbrdtiuîbie (^ert, imtmg.)i 

$. 3. Benignum lenemque in institutione , non retribuere imfwo- 
his (17] , meridiei partis fpart.gaiit.J fotûtudo (p. f.J, Sipieat commors- 
tnr {n 8} {p. r.J 

S. 4 • [ ] stonm nietaflum , coria ( < 9) » mon «t nonâstidire , septen- 
irionb partis fp. genit.) fbftiuido//r./^ct fortes (p,r. aif,Jwmmonatur 

{ p. r. com plein,) 

S. 5 . Idcirco snpientem concordare et non fluere (20) , fortîtudo proh ! 
fortb; niedio stare et non inciiuari , fortitudo proh I fortis. Regnuin habeat 
l«ges» non commutaii, replerive (p.J.) ^dtado proh! fôrtis. Regnuin 
careat legilM», vaque -ad mortem noa commutari, fortitudo prohi ftrtb. 



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( 45 ) 

Ceci est ie dixième chapitre. 

Chapitre XL 

S. I . Khoung-tseu dit : Rechercher les choses obscures et 
faire des actions extraordinaires pour être renominé dans les 
siècles à venir, est uiie conduite que je ne voudroîs pas t«iîr. 

2. Le sage prend le chemin de la vertu et le parcourt; 
parcourir la moitié d'un chemin glissant et s'arrêter ensuite* est 
une chose que je ne voudrois pas faire. 

S- 3. Le sage se conforme à l'invariable milieu. Fuir le siècle, 
souffrir sans regrets d'être Ignoré et inconnu des hommes, est une 
choj^ qui n'est possible qu'à un saint. 

Ced est ie onzième chapitre (a). 

Chapitre' XII. 

S. I . La voie des sages est obscure et immense. 
S. 2. Les hommes et les femmes, quelque ignorans qu'ils 
^^^= — ■■ , 

■ Dextrorkùs (fart, erdin. ) decimum capitulum. 

Caput XI. 

S. i. Khoung-utu ait : qiuerere (ai) lecondita, agere exuiordinaria, 
posieris SKCiilia haiieantnr nanaioies (p*f*)t ego non ftceram (f. r.), 

(ff) 

S. 2. Sapiens obsequitur vix ; progredi dimidium, labricaiB ei de- 
ficere, ego non possem desisiere (p.f.) 

%. 3. Sapiens conformatur cum medio constanti. Fugere szculum, 
non videri cognoscique, et non pcenitere, solus tancx^i (p. r.) potest 
(p,r,) (22). 

Dextrors&s (part* wdin.) decimum primum capitulum. 

Caput XII. 
S* I. Sspientis {pigeait.) ngahudmiti ob8Cun(i3). 
. S> 2* Viromm Ibeminsnunque (p, g.} rudes , 



(<\) Les paroles de Khoung-tSCU, que rrlc 
'1 <it, sucit pour éf l.iircir lc>ensHu premier 
rhipitre.et ic rapportent .lux trois vcrtu5 car- 
dinale», Uffudcocc, la bonté et ta force, ^ 



sont comme les portes pour entrer dans !i mo 
raie. C'est a rcl.i que revient i c (ju'on dit , dans 
celle première p.irtie, de la r<ini!uitc de l'cm- 
pcrcur Clum, de ÏM-feuM et de Ticn-t«H; 



soient , peuvent acquérir des connoîssances ; mais, quelque éclairé 
qu'on soit, on ne peut atteindre le comble de la science, et il 
reste toujours des choses qu'on ignore. Les liomines et ies femmes, 
quelque foibles qu'ils soient, peuvent fiiire quelques pas dans la 
voie de la vertu; mais, quelque éclairé qu'on soit, on ne peut 
en atteindre le sommet, et if y reste toujours des choses qu'on 
ne peut pratiquer. Ainsi, quelque immenses que soient le ciél et 
la terre, il est encore en eux des choses auséqueUes l'homme peut 
trouver à redire. C'est pourquoi nous disons, en parlant de la 
grandeur du vrai sage, que le monde ne peut la contenir, et en 
parlant de la subtilité de cette vertu, que le monde ne peut la 
diviser. 

S. 3 . Le Livre des poésies dit : 

L oiseau Youaii pénètre dans les deux, et le poisson se plonge dans 

Ces pwoles slgiufient que la vertu se montre dans les choses 
les plus basses, ainsi que dans les plus sublimes. 

S. 4* La voie du sage a son origine au commun des hommes 
et des femmes, d*où, s'életant à sa sublimité , elle se découvre 
dans le ciel et sur la tccre. 

possunt ad acoedere sclendain (p.f'); pervenire-ad ejus zyicem( p. sé- 
parât.) ersi sanctus (24) vir, etiam eril quod non sciât, { p. f.) Viri focmi- 
nxque (p. r.) non generosi possunt ad posse agere ( p.f. }; pervenrre-ad 
ejus apicem séparât.) etsi tancuii vif, etîam erit quod non possiu^T'* 
f.) (25) Cœiuin terraque (p.r.) magna (p, stparaL.) homines adhuc erit 
quod oderunt. Idcirco de-sapientis dicamus magnitudine, orins universus 
non poterit coniinere. (.p. f, ) dicacnu&-de subtiiîtate, orbis univeisus non 
poterit rumpere (p.f.) ( 26 ). 

$. 3. Gurmen ail (17) : Ymtan vofando pertingtt ccdos ; piscts immer- 
gitur in abyssos : signîficat eam summis iniisque cognosci (p.f.) 

%. 4" Sapienus ^fn/A^regub exordimr principio h vinsfemtldsqae, 
perveniensque-ad ejus apicem (p. s.) cognoscitur in ctelo 

ssvok.dciâpnidaioedeCîbui, «UbiMni^de 1 peut plu MaKruke Té^ficc de k nuraie, ni 
ykB^wuw, Cl de h mce de 7WA«. De ces parfaire fi verni. Le jwsK m vem éu» lé 
mb vctou, une vcaaot k mn^Mr, on ne j «ingliitne ehepim. 



( 47 ) 



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( 4P ) 

Ceci est le douziime chapitre (a). 

Chapitre XIII. 

S. I. Kltoung-tseu a dit : La loi n'est point éloign^Se des 
hommes. Si les hommes se forment unje loi éloignée d'eux, on ne 
doit point l'appeler ici. 

S. 2. Le Livre des poésies dit : 

Quand on taille un m û ne lie , le modèle n'est point éloigne. 
Celui qui prend un manche pour en tailler un autre d'après 
son moilèle, le regarde et l'envisage de côte ; encore en est-il tou- 
jours un peu éloigné. Ainsi le sage gouverne l'homme d'après 
l'homme, et se borne à le diriger au bien. 

S. 3. Celui qui est sincère et attentif à ne rien faire aux autres 
de ce qull ne voudrait pas qu'on lui fît , n'est pas loin de la loi. 
Ce qu'il désire qu'on ne lui frsse pas, qu'il ne le 6sse pas lui- 
méme aux autres. 

S* 4* quatre règles du sagp, moi K&êW, je ne puis encore 



terraque. 

Dextrorsiis (p. ord.) decimum secundum capitulum. 

Caput xin. 

s. 1 . Khoung-tstu ait : Régula non remota hominibus ; homines r.) 
faciant regulam et remotain hominibus (28) , non potest pro haberiregulâ* 

S. 2. Carmen ait (29) : txciso manubrio exscindens manubrium, hujus 
exmptarim iSstat, Acàpten manubrium ad extcindendum manubrium , 
obiique-respicit et considérât, ^p. r.) ; adhuc ex fit dîstans. Iddrcô 8a|Mei|S 
ex hominibus régit homines , correctisque , tune quiescit. 

$. 3. Rectus, sincenuque (30) refragatur regubc non procul (31J; 
addi in seipsum et [quod] non optât, etiam non addit in homines. 

S. 4- Sapientis {p. gen.J rcgulac quatuor. Ego- kkieeu (31) 

fa) Ce chapitre contient les paroles de Affl- peut v iricr. l .cj ha\t chapitre* soivans «mt 
tst , pour corameriicr et ccl.iirrir le sens du des cit,i!ii<ii5 de paroles de h kimng-bea , mi 
premier chapitre, ofa il ta dit <}uc la toi ne ordre, pour juitificr et teiiircir ccliii<L 

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( 50 ) 

en observer une seule. Ce qu'on a droit d'attendre d'un fîb, 
qu'ii soit entièrement soumis à son p&re, je ne parviens point 
encore à l'observer. Ce qu'on attend d'un sujet , qu'il serve fidèle- 
ment son maître , je ne le pratique point encore. Ce qu'on exige 
iTiin.irére cadet, qu'il soit soumis i son aîné, je ne i'ai point 
encore rempli. Ce qu'on exige d'un ami, qu'il prcfc're à tout son 
ami, je ne i'ai point encore suffisamment mis en pratique. Exer- 
cice constant de ces vertus ; continuelle circonspection dans 
les paroles ; ne pas manquer d'employer tous ses efforts, lorsqu'il 
y a de^ dbses quW ii'a pi»-'iiiffiaMiinent pratiquées ; ne pas 
s'iéaiidomier ft dies paroles supeifties ; fiiire que les paroles ré- 
poèdleiit aux actions, et que' ic» actIoM lépondent aux pardos ; 
de cette manière, comment 'Ife -éogeiie sèrakklL pas solidement 
vfftnaiBfct 

Ceci est le treialèrae chapitre (a). 



nondùm possum unam (33) (p.f.) \ quodquxritur a filio,ut serviat patri, 
nondum possum ; (p.f. ) quod quxrttur a subjecto , ut serviat principi, 
nondiim possum ; ( p.f. ) quod quzritur a fi-atre-minori, ut serviat fratri- 
majorî , nondùm possum ; (p\ f.) quod quzritur ab amicis sociisque, prias 
adhibere (p. r.), nondùm possum. (p. f.) Constans virtutum (P'grnit.) 
«xerdtiiun, constans verborum ( p. g.) circumspectio , [sij habeatur cui 
■on tuffidat, non audere non conari ; [si] baJbeatur superfluum , non 
audere exiiaurire. Verba respondeant operibus , open respondeant verbis. 
Sapiens ^omodo non sincems (34) perfectnsque (p,btttmg,fai.)! 

Dextronùs (p. ord.) dednniin terdom capitalnm. 



(a) La loi n'est pai éloignée de U nature 
Jet nommes, et c'est en cela <]u'cllc tient au 
valpiie des hommes et de» kmmekKUm ac 
fovrait «More prat^uer wiriiiinwiit awtiwfa 



vertu , et c'est ce qui prouve qne les sainu eux- 
mêmes O'ouvent encore des choses impossibles. 
Tout cela ett cUr. Le chapise «ihnat l'ex- 
plique eocoïc 



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( J3 ) 
Chapitre XIV, 

S. I. Le sage agit convenablement à son état et ne désire 
rien au dehors. 

$. 2. S'il est riche et honoré , ii agit comme homme riche et 
iMMioré; s'il est pauvre et méprisé , ii agit comme homme pauvre 
et méprisé; s'il est étranger , ii agit comme étranger ; «'il est mal- 
heureux et souflîrant , ii ^t comme malheureux et souffirant. 
Nuiie part et dans aucune situation, le sagp n'est mécontent de 
son état. 

5. 3. S'il est élevé en dignité, il n'accable point ses inférieurs; 
s'il est dans un rang subalterne, il ne s'oublie pas avec ses supé- 
rieurs. Il règle son ame et n'attend rien des autres. Au-dessus de 
lui, il ne murmure jamais contre le ciel: au-dessous, ii n'est 
jamais aigri contre les hommes. 

S. 4- Ainsi le sage toujours égal attend l'ordre des destinées; 
tandis que le vulgaire se jette dans mille dangers pour chercher 
le bonheur à tout prix. 

S. 5. Khoung-tseu dit: f archer ressemble au sag^ : quand 



Caput XIV. 

S. 1. Perfectus vir (3)) secundum suum satum et.agit , non cupit 
ab hoc ^enum. 

S. 2. Ez-eo-quod cBves honontusque , agit ut ^vct honontnsqu»; 

ex-eo-quod paûper ignobilisque , agit ut pauper ignobifisque ; ex-eo 
quod harbarus alienigenaque, agit ut barbarus alienigenaque ; ex-eo-quod 
infeiix (36) afflictusque, agit ut infeiix afflictusque. Sapi^ens nusquam 
intnt et non de-se contentus (f.fou), 

S. 3. Sit superiori gradu, non vexât inferiores; sît inftffori gradu , non 
contendit-ad superiorem [37); rectificat seipsum, et non quxrit ab ho- 
muiibus. Itaque non indiguatur : suprk, non iudignatur>de cœlo, inirï 
non culpat bomincs* 

S. 4* Iddrc6 perfectus vir coinmontiurftcilè in exq)eet«adocœ&>)nssnsv 
Vttigaris hoino agit periculosa ad exposcenda grata (38). 

S. Aàomfg-utu ait : Sagituritis liabet tiaiUitudîiiem « . * . 



( J4 ) 

il s'écarte du but, il reTÎent sur lui-même pour en chercher la 
cause. 

Ceci est le quatorzième chapitre (a). 

Chapitre XV. 

$. I. La voie sage peut se comparer au chemin du voya- 
geur qui commence près et s'éloigne ensuite. £lle peut se com- 
parer au chemin de celui qui monte sur un lieu élevé en partant 

du point le plus bas. 

S. 2. Le Livre des poésies dit : 
. Une f'pouse et des enfans qui se chérissent et sont lien unis entre 
eux, sont comme k tambour, le Ché et le Khîn. 
<5Sf Ut Jrins-wiima iamlwâw. Us sua àtaneux et Joyeux par leur 

Du bon ordre itabh dans ta fa»^ a/Altiankeur Je ton ^ouse et 
Je tes enfiuu» 

S. 3. Khoung-tseu a dît: Heureox les parens qui jouissent 

ainsi de la piété de leurs enfans ! 

Ceci est le quinzième chapitre. 



eu m sapiente; aberret à scopo picto (jp)^* refleciens qiuerit à piopriâ 

perso na. 

Dextrorsùs (p. ord. ) decimutn quartum caj)ituJuin. 

Caput XV. 

S. I. Per<ec<I viii (p^g,) regmh coinpantur(4o ) histar fàdentis Ion« 
ginquutn-iter : certè à pnnimo; oomptntnr inkar ascendentis aitnm: 

certè ab infimo. 

S. X. Carmen ait f40 ■ Uxor filiique ainantes concordiain , sicut tym- 
pamiiiL, cytbaca lestudoque (42); fraue&>ii»Jtfres minoresque, statim-ul 
concorduit* cohcordiae gaudium sic e]ri)ifarant(4})f convenit luz domui 

fâniilixque, «xTilTarantur tua uxor nepotesqu«. 

S. 3. Khoung'tstu ait: Pater materque ipsi beti-tranquillique (p^fn,) 
( part, admiration} s )! 

Deittvrsùs ^/A dedmum quintum capituTum. 

fm) Ce chapitre en de Tteu-ue, cMiune tous ceux qui ne comnoenccot pu far cei motj: 



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Chapitre XVI. 

S. I. Khoung-tseu a dit : Que les vertus des esprits sont 
sublimes! 

S. 1» On les regarde, et on ne les voit pas ; on les écoute , et 
on ne les entend pas ; unis à la substance des choses » ils ne 
peuvent s'en séparer. 

S. 3. Us sont cause que les hommes, dans tout funiyen, se 
purifient et se revêtent d'hat>its de fête , pour offi'ir des sacrifices, 
lis sont répandus comme les flots de l'Océan au*dessus dt nous, 
à notre gauche et à notre droite. 

S. 4- Le Livre des poésies dit : 

L'arrivée de l'esprit à qui t on offre un sacrifice ne peut être apetÇUt; 
à plus forte raison, le sera-t-elle , si on l'honore ne'gUgemmentf 

S. 5. Cette subtilité qui se manifeste, cette vérité qui ne peut 
être' cachée, sont comme la voie du sage. 
. Ceci est le seizième chapitre (a). 



Caput XVI. 

Si I . Kkoung-tseu ait : spîrituufn geniorumque (44) (p- gf'*-) virtus : 
cft ctput ! (p.f.) (pan, admirât.) 

S. 2. Reipids (p. r.), et non vides; auscultas (p,r»),9\ non andbi 

consubstantiati-sunt rébus, et non pussunt amoveri. 

S. 3 . Efficiunt-ut orbis universi ( p. gen, ) homines puri , clari , âorenter 
Vestiti , ut oflmnt sac^coi oUadoneiqae (4 j ) : multitiido i mi ii e n aa {4<S J 
(pmt*0éÊdnât,)lmaA mA cuhit topili, sksnti sint cuivisiiaiiiionin (tac- 

trorsùsque. 

$. 4- Carmen (4/) ait : Spîritûs (p. gen.) adventus { txpîtt,) non 
potest \\xi\QXt\(explet.) : magisne poterit negiigenter / - 

S. 5. Hujus subliiftatis (part, genit.) manifeitaiîo , veiinitis (p.gtn.) 
non possibiUs oocultado, sic hoc (p.fi>>)» 

J}atn*$bM(p* «nHa. ) dedmiun scamim capitnliun. 

(û) Lei opriu imperceptibles ne se voient suivanj, il cit parlé «Tobjets luui clain qu'im- 
ni ne s'entenoeati noAii , liéi à la substance Ht s portin^. Dons celui qui sait, néa nmo i n i, il ot 
chose», on connoît manifettemeiit '< i:rcxis- cmorc p.irlé de choSM cUkS 4t tbiCIMff 
ttocc. Oam la traù ciupRNt ptécédepi, ii est grandes et fcdliei. 
' fuUdcsboNifnicfalKijmiibdiuiMàNib 

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( 5B) 
Chapitre XVIF. 

S. I. Khoung-tseu a dit : Quelle admirable pieté fiiiafe que 
celle de Chun I Sa vertu fut celle d'un saint ; sa dignité fut le trône 
Impérial; tes richesses, tout ce qui est entre les quatre ners. Il 
fit les sacrifices impériaux i ses ancêtres , et ses nevewc fliono- 
rirent comme leur ûeul. 

$.1. Ainsi, par sa grande irertu, il obtint sa dignité » ses ri- 
chesses , sa renommée et la longue durée de sa vie. 

S. 3. Ainsi le ciel, dans la production des choses , ne manque 
pas de régler sur leurs qualités les accroissemens qu'il leur 
accorde ; il soutient et nourrit l'arbre qui est sur pied, et détruit 
celui qui est tomIȎ. 
' S. 4i* Le Livre des poésies dit : 

- lMum§t M amour à t homme vermaucf Clotn» gloire à sa vertu! 
Il rend au peuple , il rtuè aux kmumêS £§ fld^à eux. 
C'est du Ciel qùil tient ses richesses, Sts oréres soui four eousemr 

, et pour protéger. 

Et le Ciel redouble de bienfaits. 

S. y Oui, un homme d'une si grande vertu est digne d'ob- 
tenir le commandement. 



. CiuroTXVIjL . 

$. 1/ JtiÉy-cmr aif : CAéit ejns magna obedtentia fp. sep.) (p. 
€imlTat.yi Viitiiie fliit sanctas homo , dignhaie &it imperator , divitw 
habuit quatuor marium (p. genit. ) interius ; majonim UnîpHt onr l ficillit 
(p.r.), fiiix nepotesque consenraverunt ( p. r.) (48). 

$. u Ueo magn nmilecenè oMOHtt suaiq digniutem , certè ob- 
dnuit silos chmus , csrtl.«biMt nmm aoiMn, certè ofatinnit swa 
longcvîtatem. 

S. y. Ideo coelum (p. r.) producens res» certè sdj eanim disposido- 
nilnv <fk incramènttMiat ( p.f. ) . ^ sumeni-vl>oreni (p. r.) fovet (p. r. ); 
dejectam ( p. r.) destntit ( p. r. ). 

5. 4- Carmen (49) ait : Éximius, exhilaratus sapiens : resplendet, r«s- 
pIeQde((j^o)prxclarî virtute. Retribuit populo , retribuit (5 1} hominibus; 
tmet centitt k okIo; picat, prolegit, régit (p. r.)i koodo dninô (p. r.)^ 

$. 5. .Idc& tsnti virtute ; •. 



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Ceci est ie dix-septième cliapitre (a). 

Chapitre XVIII, 

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S. I . Khounf^tseu dit : S'il lût jùiuls un homme exempt èé 
chagrin, ce fût^en-wang; il eiit'V^B]i|^ pour pèreetlf'otHirajig 
pour fifa ; ce que son père svatt commencé» int achevé par son' 
£Is. 

S. Wou-wang acheva l'entreprise de Tai-wang, de Wang- 
ki etdeWen-wang. Il ne revêtit qu'une fois la robe de la guerre 
et ce fut pour conquérir l'empire; son nom ne fi|t.jamais'ol)scuirGl 
dans Tunivers ; sa dignité fut celte d'empereur i ses richesses» iput 
ce qui est entre I^ cniatre mers. Il témoigna son respect à ses an- 
cêtres par des sacrifices » et sa postérité lui témoigne son -amour 
par ses soins. 

S. j. Vou-wang étoit d^à vieux quand il d>tînt l'empire; 



(f, r,) certè accepit imperium. 
Deitrorsiw (f. né») decimnm tqrtinnun cspimlam. 

Cafut XVIII. 

S. I . Khoung-tseu ait : Ab«que moerore (p, r.)t is solus JTen-wang ( ; 2) 
(p.f, )s ex Wang-ki fok fwtn , ex Wm^wtoig fuit fifio ; peter onns> 
est (p. r.)i fiiiut pavccntui^t (p.r.), . 

5. 2. ITffit-vm^ GOntinuavit (54) Tat-wm^t Vang-ki, Wtn wangop» 
(p.gtn.) inccrptum: semel bellica vestimenta-induit et habuit imperium. 
Persona non perdidit imperii (p.gtnit.) illustre nomen; dignitate ftiit 
impentor i «fivtliîs, habnii quatuor nuiam ( p. gcnit.) iotcrius ; majoran 
temple «acrificabet ^/.r.^, fifilnepoteiquecoiiienraTwiuit (55) (p*T.), 

S. 3. IFffi-Nwy ienioraooepit imperiiun(jtf). 

HMoiré Ici ■ctwluamen* et h | qoeocttevokt dtciclié.Le daudupiim 
hautcar qui (ont les effets «fane conduite ver- 1 salw OU la mIbW \HÊU 
tueuic, et ie «ane usag^ de U venu -, puis, ce | 



f ) 

Tcheou-koung acheva cequ'uvoient commencé les vertus de Wen- 
wanget de Wou-wang. II revint à ses ancêtres Taï-wang et Wang- 
ki pour leur donner le titre de rois, et leur sacrifia suivant le rite 
Impérial. L'usage de ces cérémonies s'étendît parmi les tributaires 
ft Im gruKis jusqu'aux magpstratscitiui peuple*:Si lepère avait été 
lin des grands «t que le fils fût magistrat , celui-ci lui fa|S(»t des» 
iîllléiiallles comme à un g^and, et lui sacriôoit ensuite comme à 
un magistrat. Si le père avoit été urt magistrat et que le fils fût 
un grand, celui-ci lui faisoit des funérailles comme à un magis- 
trat, et lui sacrifioit ensuite comme à un grand. Le deuil d'une 
année s'étendoit jusqu'aux grands, celui de trois ans jusqu'à l'em* 
pèrair ; le «Ml 4e p(r» et de nièi«: n'étolt pfÉp diiliibnt màw» 
la dlgnhé on VthUvaM, mai» le même fiiat tans. ^ 

. . . » 

Cedeslk di&rhtticiinie chapitre^ . < > 



7khm4tÊMng ( {7) adimplevit PV»<roMfue fp. gtnH.) viriMes. Retrdklor- 
navit'tsiulo-regis Tdi'urang Wang-kique, solemne sacrificabat deTunctit 
majoribus jurtk imperatorum {p. gtn.) ritus. Hique rinis (p. s.) exten- 
debantur iiuer regulos magnatesque , u$^ue-ad iiieratos pleb«ïosque 
hominet. Pater esset magnus vir, fiiiiis*etMi fitentos, iiqiellefaac nr 
magnum virum, sacrificabat ut Hterattis. Pater esset fîteratus, fifius esset 
magnus vir, sepeliebat ut literatum, sacrificabat ut magnus vir. Annuus 
(p-r.) luctus extendebatur àd viros magnâtes; trium annorum ( p.gcn.) 
Inctas «tteadslietar ad l i ap e rst awau Patris wan^nae (p. ^^.inctus 
non oobittiun igpphiliumqaa» ws (f-Jb»*/* \ 

Dextroffsiu {p» wi*) decimum octavam capitulum. 



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Chapitre XIX. 



i 65 ) 
Chapitr& XIX. 

$. I . Khoung-tseu a dit : Que la piété filiale de Wou-vang et 
de Tcheou-koiing fut universelle! 

5. 2. Ces princfs pieux surent saisir les intentions de leurs 
ancêtres, et achever ce qu'ils avoient entrepris. 

$. 3. Au printemps et i l'automne, ils préparoient les salies 
de leun ancêtres, langeoient les vases respectables destinés aux- 
cérémonies , disposoient ieurs véiemens et leurs robes, . et leur; 
oftoient les mets de la saison. 

$. 4' comm'e ces rites étoient ceux de la salle des ancêtres, 
on y observoit soigneusement la distinction de ceux qui dévoient 
être places à droite ou à gauche ; en disposant les rangs, on avoit 
égard aux personnes en dignité et aux hommes obscurs ; en dis- 
posant les offices , on avoit égard aux gens de mérite. En buvant 
ensemble , les inférieurs servant leurs supérieurs, la cérémonie 
s^étendolt ainsi jusqu'aux hommes cd>scurs. En dbtribuant, dans 
les repas , les places suivant la couleur des chevelures, on «voit 
égard i l'i^e. 

S* 5. Succédanti la dignité de leurs ancêtres, pratiquantleurs 

Caput XIX. 

S. 1 . Khotmg'tseu ait : Ww-wang, Tcheou-hnmg homm propagata obe- 

S. 1. Hi obedientes (p.r.) optimè prosecuti majorum (p. gen.) \o- 
luntatem , optimè prodnxerunt inajorum (f.gtnit.) fàçinora (R-rel.)^ 
(p.fn^l.) •• ' * , 

S. 3. Ver» automnoque adornabant suorum mayonim tein|^, dis- 
pdnebant eorutn venernbiiia utensilia, panbant OOrUOl tO|^ VCSlesque, 
offerebant iilis temporis edulia. 

$. 4> Avorum templomm (p. gen.) ritus, idciro& orcfinabantur ad be- 
Vun ducteramque (P'fin.) : ordinabantur dignitates, idcirco distingue- 
bantur nobiles îgnobifesque p. fin.); ordinabantur officia , idcirco distin- 
guebamur sapientes (p. fin.) ; omnibus se-invitaniibus-ad-vina , inferiores 
ministraliant superioribus , idbiro& perungebat ignofailet (p. fia. ) ; epu- 
itodo canitief , idcira& ordinabantiir dentés, (prjm») 

5. s- Prosequebantur (58J eorum dignitates , agebant eorum ritus, 
(^nebant eurum mus(cei\,. venerabantur illi quod coluerant, 

^ . I . 



( 66 ) 

rites, exécutant leur musique, respectant ce qu'ils avoient honoré, 
chérissant ce qu'ils avoient aime, Wou-wang ei Tcheou-koung 
lesservoient morts, comme s'ils eussent encore été vivans; les ser- 
voient quand lis n'étoient plus, comme s'iU les eussent encore 
possédés. O degré sublime de piété, liliaie! 

S. 6* Les rites du Kiao et du Che sont ceux par lesquels ils 
rend<»ent leurs hommage au suprême Seigneur. Les rites, d^ la 
salle des ancêtres sont ceux suivant lesquels ils sacrifiaient à leurs 
prédécesseurs. L'homme qui comprendra clairement le seni'^du 
Kiao et du Che, et celui du Ti et du Tchang, gouvernera, les 
royaumes comme il regarderoit la paume de sa main. . 

Cèd est le dix-neuvième «chapitre. t : j 

Chapitre XX. ' 

S. I. 'Aï-koung consulta Khoung-tseu sur l'administration. 

S. 2. Khoung-tseu lui dit : L'administration de Wen-wang et 
de Wou-wang est expliquée sur les tablettes de bambou. Si ces 
princes vivoient encore, bientôt leur administration revivrolt ; 
niais ils ne sont plus , et leut administration à ekyité avec-eux. 

amalMUit illi qi|od dBfezersnt (59), serviebant mortub sicuti senrliisent 
viventibus , servidiant defunctis sicuii tmîissem «ntantibiis. Obedieotia,: 

(p. gen.) summum ! ( p. jin.) 

S. 6. Sacriftcii-cocio terrxque (60) ( p. gen.) ritus , ex quibus înservîeban t 
supremo domino (6 1 ) p. fin. ) : majorum templi(^/'.^f/i.^ ritus, ex quibus 
sacrificabant ad suos majores (p.Jit,),GiaaJU in tTiaa, Che {p»gn*) ritl- 
bus, 77, Tchang {62) (p,ff*,) seqsa > gobemabit régna, ipse ut aspsQsret- 

ad palmam. ( p. fin.) . ' - • , 

Dexurorsùs (p.ord.) decimum nonum capitulum. 

Capvt XX. 

S. N *Â^-k9ifiig {6i) qmnivîhde regimine. 

$. 2. Khoung-tseu ait: W'/n Woùque (p, gm.) regimen, Ordinatttia. 

exstat in tabulis arundinibusque (64I. Hi hoimnessaperesseittympZ eomm. 
regimen resurgeret; hi homines absumpti,. •.•••.••..*.• 



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(69) 

5. 3- bonne administration est comme ia fertilité de la 
terre qui donne de la force aux végétaux, et comme les ro&eaiuç 
et les joncs (qui poussent d'eux-mcmes ). 

S. 4- En effet,. l'administration dépend des hommes qu'on 
emploie. On doit choisir ses ministres d'après soi-même, se régler 
soi-m(}me d'après la raison , et fonder la raison sur l'amour de 
rhumanitd. 

S. 5. L'amour de l'humanité, c'est l'homme tout entier; 
l'amour des parens en est la principale partie. La justice , c'est 
la répartition ; les honneurs qu'on rend aux sa^es en sont la prin- 
cipale partie : la distinction qu'on doit à ses parens ( suivant 
leur proxiinîté) , celle qu'on doit aux (suivant leur mÀite), 
c'est ce que font ou ce que produisent les cérémoniei. 

$. 6, Si les sulialtemes n'ont pas la confiancë de leurs supé-. 
rieurs» le peuple ne pourra parvenir à être bien gouverné. 

S. 7. Ainsi le prince ne doit pas manquer de se régler lui- 
même. Dans cette' vue, il ne doit pas manquer de rendre à ses 



atque eorum regimen inieriit. 

$. 3. Hominutn virtus expedit regimen, terras virtus expedit arbores; 
hoc regimen , {p. s.) (p. r.) fliiviamis canna (p. fin.). 

S. 4* Enimvero , agere regimen est hominum. Deligere bomines ex 
coipoie, componeie ctnpus es regulfl, oomponere ' regalim ex pie- 
tate (6$). 

S. 5. Pietns (p. T.) homo ; (p. fin.) amare parentes est prxcipuum. 
Justitia (p. r.) xquitas ( p.fin.) ;^oittc sapientes est prxcipuum; amandi 
parentes (p-gtn.) discrimen, coiendi sapientes (p. g<n.) gradmtiiUu 
quod prodncunL ( p» fin. ) 

S. 6, ConsttmtosinferiorigTMianon obtinet-gratiamapudsnperiores, 
popuiiis non potest asseqnl ut regatnr. (jp, fin.) (66). 

S. 7. Idcircô princeps non débet ut non componat personam :meditans 
componere personam , non débet ut non servïat^parentîbnsi meditans 



( 70 ) 

parens ce qui leur est dû; pour cela, il ne peut se dispenser de 
connojtre les hommes; et pour connoitre les hommes, il est 
absolument nécessaire qu'il connoisse te ciel. ; • , 



; S»'^ 8. La raison universelle comprend cinq* thos^,^^ il en faut 
tiôîs pour les pratiquer. Ces cinq, choses, qui forment la ralsoii 

universelle, sont les devoirs du prince et du ministre, du père 
et du fils, du mari et de la leninie, des aînés et des cadets, et 
des amis entre eux. Les trois choses qui forment la vertu uni- 
verselle, sont la sagesse, la ^nveiliance et la lorc^; et pour les 
pnt^uer, HM^^uiiiMuhmoyei^. i v . •! > .7.1 : 

ni. . . *, ..' h li-.'.j .. 1 r.l ... . > 

'[ S- 9' Qu'un homme naisse sage, qu'il le devienne par l'étude» 
qu'il ait éprouvé de la peine à le devenir* quorui il l'est, cela sè* 
yi^n% même. Q^i'on prati^pie l<^^^v/îrtus^fiat,ureli^ment^ ppur 



1" . rr 



non débet -ni mon noscat fioroines ; meditans noxev* bomiiMs , noq d«f>et 
ut non noscat coehim {67). ■ . ' 

S. 8. Imperîi f p. gtn.J peiietrans ratio quinque ; quod ad agenrium 
eam f p. r. J irii : videlicet princeps miiiLsterque {p'^n.J, pater fiiius- 
que (p-fin. ) ^ vîr. uxorque (p-Jûi-) , frater- maîor mtnorque (p.fn.)^ 
amicoriini iOQiot\xm^jg»'j(f. gtn.J juuctio ( p.fin.). Quinque^;?, r.y im- 
perii (P'ffn.) penetrans régula (p. fin.) |ir«tlemia, pietas, fortitudo , 
tria (p. r.) iinperiî (p. gfn. ) pénétrantes virtiues (f' ^n.J quod ad 
agendum eas r.^ \imxm. ( p. fn. ) 

S. 0- Sive nascatur et scia't, (p.r.) sîve disent et sciât, (p.r.) sîve 
loborando et sciât (p.r.) quum -perwenit- ad iliud scire ezm, ( p. r. ) 
wekvm ( p.foi.J,Siye qmetc tiAgfA (p.r.) , sive lucri (causâ) (68) et agat 



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ies avantages qu'on en retire , ou à fi>rce de travail, pourvu qu'on 
les pratique » cela revient au même. 

S. lo. Klioung-tseu a dit : Celui qui aime l'étude a fuit un 
grand pas vers la sagesse. Celui qui emploie ses ^brls à la pra- 
tique de. la vertu, a nit un grand pas vers la bienveillance. Celui 
qui sait rougir , a 6tt un grand pat vers la force d'esprit. 

S. II. Celui qui sait ces trois choses, sait l'art de se régler lui- 
même; sachant se rcgler lui-même, il sait l'art de gouverner les 
hommes ; sacliant gouverner les hommes , il sait gouverner les 
empires et les royaumes. 

S. 1 1. Tous ceux qui gouvernent les empires et les royaumes; 
ont neuf règles éternelles et invariables à suivre : se régler eux- 
mêmes ; honorer les sages ; chérir leurs parens ; respecter les 
grands dignitaires ; traiter avec indulgence le commun des hommes 
en place ; aimer le peuple comme un fils ; appeler près de soi 



(p.T.)t sive conando xgrè et agat (p* T,) , ftfiMi-pervenit-«/ iUad 
perfëctum opus, unum (p. fin.) 

S. t o. Khoung-tstu ait (69) : Amans discere appropinquat ad pnidentiam ; 
innitens agendo appropinquat adpietatem; sciens erubescere appropinquat 
ad fordmdlnepi* 

S. II. Sciens hxc \.nz(p. r. ) )am scit quîd ad colendum corpus ; sciens 
quod ad colendum corpus , jam scit quod ad regendum bomines ; sciens 
qiiod ad regendum homines , |am sdt quod ad regendum Imperium , ■ 
régna» Amnique (f»fau), 

%. 12. Quicumque tractant imperium , régna , domusque , habent 
■ovem cetitt-regÀM, iridencec: colère corpus (p- fin.)\ venennf ta- 

pientes (p-f); diligere parentes ; honorare magnes ministres 

(P'f')> uniri-ftt/n gregariis ministris (p.J.)\ filium-habere vulgus 
populumque (P'f.)i accersere centum opifices (7c) (p-f')\ i>enignè- 



( 74 ) 

tes artisans ; accueillir ies iStrapggrsj fithifin ixaiter le» gmids 
vassaux. 

S. 13. Si le prince se règle lui-m^me, les lois seront en vi- 
gueur; s'il honore les sages, ses yeux ne seroai jamais fascinés; 
s'il ciiérit ses parens, il n'y aura pas <le liaiae M«e «es «lïdlèset 
entre ses ^[^ères.; s'il respecte les grands dignkimres, Tien dF^kiwt 
ne rembarnisseni ; flTU tniife -avec 'indulgence 4e cpraimin «les 
liommes en place , la reconnoissance des magistrats se montrera 
dans Jfiur zèle à s'acquitter des cérémonies ; s'i! aime le peuple 
comme un fils, le peuple en sera animé de zcle ; s'il appelle près 
de lui les artisans, ses richesses suffiront à son usage; s'il accueille 
les étrangers, les habitaas des quatre parties viendront se sou- 
mettre ; s'il traite bien les ,gcaads ya«saiu^;, il sera re»pecti; dans 
tput ïtmpire, 

•$. i4- Se purifier et se tenir propre, avoir des vêtememnets, 
ne se permettre aucun mouvement contiaireaux usages: voilà la 
manière dese régler s6raéme;-1letiousser4es flatteurs, foivii^vo* 
iupté, mépriser les richesses , estimer la vertu : voili comment on 
anhne les sages. 'Honorer ia -dignhé -des -siens , augmenter Jaiws 

oïdpeie ^-langinquo bomincs {p.Jn./i îninnMeriaiB -mmmiwis^ 
saOos jSm/./ 

^ 13. Eccolens.pcnoiiain» mox tegtah staliis; TcnenuB^o sspieniMj^ 

mox non dementabitur ; diligens parentes, mox omnes patres, fratr^ 
majores minoresque non altercabuntur ; honorando magnos ininistros^ 
nozroon caiigabit; unitus giegariis ministris » mox poçi^ti ^jf. rd.) 
nddent'rinu graviùs; Jiium<-lislMns un(giis plebeipgBp^^m ceatuin 
nomina (71) excitabuntur ; accersens centum opîfices» mox divitix usui 
suificient ; benignè-exciprens r-Ionginquo homipes^ jnogc j^ij^tvior J/^ 
latera nibnihientur (p. r.) \ iiMinn<-scrnuu oimm nossUot , oun inn 
peiiam tajBÙUiiiLjp».r,J» 

' S* i4* 1*nnm (7)), fudAmi, câpat e s i, -oratnin, oMUie riim.aoa 

moveri , quod ad colendum corpus. (^/'.yTn,^ Expelicre adulatores, amo- 
vere voluptatem (74) , floccifacere divilias, etmagnipendere virtutem,quofl 
ad iuciuiidiun &api«ntes ( p.fot.J. Honoraie eorum (7 ) ] digtiitatep 1 augero 



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( 77 ) 

revenus, aimer et haïr les mêmes choses qu'eux: voîlà comment 
on anime ses parens à s'entr'aimer. Créer un grand nombre d'of- 
fîciers inférieurs auxquels on puisse faire exécuter ses ordres : 
voilà comment on anime les grands dignitaires. Augmenter les 
revenus de ceux ipii sont dioiw et fidèles : voili comment od 
anime les gens en place. N'exiger de service du peuple que dans 
un temps convenable , modérer les impôts ; voilà comment on 
excite les peuples. Examiner chaque jour et rechercher tous les 
mois si leur salaire et leur nourriture répond à leur travail : voilà 
comment on anime les artisans. Reconduire les étrangers quand 
ils partent, et aller au-devant d'eux quand ils arrivent, louer leurs 
bonnes quaiités et compatir à leurs défauts : voilà les moyens d ac- 
cueilli ier étrangers. Prolonger le fil des races qui s'Àeignent» 
relever les dynastws qui.se détruisent, calmer fas séditions [qui 
les menacent], fes aider dans les dangers, recevoir leurs ambas- 
sades au temps fixé, traiter magnifiquement ceux qui s'en vont,' 
modérer les redevances de ceux qui arrivent : voilà les moyens 
de bien traiter les grands vassaux. 

S* 1 5< Tous ceux qui gouvernent les tmjbtê et les myannes 



ecMniHi redffîttts , cum eis amare tf-odisse , quod ad indiimbm psten- 

tum amorem fp.pn.). Prarfectos numerosos ex-officio rem-gerentes, 
quod ad inciunduin xnagnos vassallos (p. ^n.). Fidèles, sincerique, 
angere redditus « quod ad ezdtânduin Btcntos ( p. fn. ). Tempore- 
opportuno jubere , attenusre tribota, quod ad exdtanduni centum no- 
mina (p. fn.). Quotidie examînare, quoque-mense explorare tribu- 
tum diariutn correspondeat rébus, quod ad exdtandum centum opi- 
ficM (p,jM.), Prosequi abeuntes , ob^am-îre venientibut, huÂve bons 
et misereri non potentium , quod ad benignè-excîpienduin ?-fonginquo 
homînes (p.fn.). Contînuare desinentes generationes, erigere deficientîa 
régna, regere perturbaiiones , auxiiiari pericuia , gerere curiam {j6\ ex 
Mmpoïc, opulentè-inctare abeuntes et parcè venienies (77) , quod ad 
ainu smandum omnea vassallos (f.jauj* 



5> ij. Quicunique tractant liiq>eriuni, régna domusque, iiabeni. 



( f8 ) 

m nèùf règles irtVdi'lébles à obêimti ét |>dur le» olisctV»» » 

<^.t^'.T«6iechM à^vteHeon a p«ii4f (Tmucej pmitatvèiv 
4e: Il iniiHtifj ilî fô* n'y «pu pen«< d'awaHDiy OH' en «t bientât 
nbikCi&Si'ron commence par déterminer ses pacelcttt^n tes pro" 
Hmoera sans balbntier. Si l'on détermiite d'âvance ce qu'on doit 
fait-e, on n'y éjirouvera pas de difficuhé. Si l'on a déterminé sa 
conduite, on n'y laissera pas de taches. Si i on s'est fait une.ioiin-; 
variable, elle, ne manijuera jamais. - ■ • i:;. . 

$. ly. Si celui qui jDcçvpe.uQ aniploi subalteme n'acquurft 
pas la co^fia|iGÇ de ses supéri«uni^,ie: p«uple ne peut parvenir, 
à être bien gouverné; il y a une règfe pour cette confiance. Celui 
qui n'est pas fidèle à ses amis, n'obtiendra pas la confiance de ses 
supérieurs; il y a une règle pour cette fidélité. Celui qui n'a pas 
(je çondescendance pour ses parens , ji'est pas fidèle à>es amis; il 
y a uiie règle pour cette condéscçn^an^* Celui qu^ ne tr&^lle, 
pas sincèrement i se corriger lui-méine, n'a pbint de condescen- 
lianct |K>iir ées parians; polir cette sincère çontdMil il ysa une 
règle. Celui qui ne recherche pas clairement ce que ^ett ^ le 



nê9m MrtAk-rfegîilks »qiMd td •gtlidam (f. t.), (p, r,) unum (p.Jin.)* 

t> Qtfvéttinqae irés pMctfAMftMW, tttftc Sttm} nèifi p^eiÊiSà^ 
dêrrltafc, tuncdesthmatoir. VerAb pHîis determinatis , tune non cadet ; rébus 

priùs deterrrtinatis , tune non fâbof. Actîbus prîùs dcferinfnatls , lune 
ndn dolebit; ratione priùs deterininatâ , tune non exliauiietur. 

5. ÊtilAnte ihieriori dKgnHate non obiinet- Rdem à superiori, 
populus non potest pervenîre ét fegi ( p. fin.) obtineat k superiorî , 
habetur régula. Non fidelis cum amicis sociîsque non obdnebit à supe- 
irlor (p,fiH.)\ fidélis cotu anlkit lodisque , habètor régula. Non obse- 
quena cum pamntibus » non fidélts cum socBs ainfaÎMiae , (p, jm,) 
obsequenscum parentibus, habetur régula. Revertens ad personam , non 
reclus (78J,non obsequens cum parentibus, (p-fin,J 



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( 8i ) 

vrai bien ne peut se corriger lui-même avec sincérité ou n'arrive 
point à la vraie perfection. 

S. i8. La vérité, c'est !a loi du ciel; le vrai, c^est la loi hu= 
maine^wr excellence). Celui qui est véritable ment parfait, atteint 

son but sans efforts, y parvient sans réflexions, atteint la loi 
avec tranquillité, et est véritablement un saint. Celui qui y pré: 
tend , doit citoisir les vertus et s'y attacher avec force. 

S. ip. Ildoit beaucoup apprendre, soigneusement interroger; 
méditer avec respect, distinguer avec clarté, agir avec solidité. 

S. 20. II est des hommes qui n'étudient pas, ou qui, en étu-' 
diant, ne font pas de progrès : qu'ils ne se rebutent pas. Il en 
est qui ne font pas de questions, ou qui, quand ils en font, ne 
saisissent pas bien le sens des réponses : qu'ils ne se rebutent pas. 
II en est qui ne méditent pas, ou qui, en méditant» n'atteignent 
aucun but : qu'ils ne se rebutent pas. li ai est qui ne distinguent 
point ou qui distinguent sans clarté : qu'ils ne se rebutent pas. 



rectus personatn , habetur régula : non dtrus In Iwnitate, non redps la 

corpore { f-fin.) 

S. 18. Rectum (p. r.) cccii (p. g.) régula (p. fn.). Rectum (p. r.)* 
(p.r.) hominis (p-r.) régula (p. fin.) (79). Rectus (^/», r. ^ non nititur 
et assequitur ; non cogitât et pertingit, cuin quiete assequitur regulam, 
sanctns vir (P'fn.) (80}. Pemctus (p. r.) . (p. r.) deligit virtntem et 
fiiniier lenet (f, r,)» (p, r,), (p,jaù), 

$. 19. Amplum studere (P'T')t scrutari quaerendo (p.r.) diiigenter 
cogitare (p. r.) , dMè «bcutere (p. r.) , soUè agere (p. r.). 

S. zo. Habentur non studentes , studentes ( p. r.) non possunt , ne 
i\s,Và.i\i(p,^n.J. Sunt non interrogantes , interrogantes (p.r.) non diS" 
cunt, ne liittnt ( p.f. ) \ «unt non cogiiinies, cogitantes , ( p-r, ) non 

ftiBequttatnr, ne éMM,(f»f) \ sunt non. * . 

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( 92 ) 

il en est qui ne pratiquent pas , ou qui pratiquent sans solidité: 
qu'ils ne se rebutent pas; ce qu'un autre feroit en une fols , iis 
Je feront en cent; ce qu'un autre feroit en àbc feis , ils le feront 
mille. 



S. 2 1. Certainement celui qui suivra cette règle, quelque 
peu éclaire qu'il soit, acquerra de l'intelligence ; quelque foibie 
qu'il soit , il acquerra de la ferce. 

Ceci est le chapitre vingtième ( a). 

Chapitre XXI. 

L'intcHigence qui naît de la perfection morale s'appelle lu- 
mière naturelle. La perfection qui vient des lumières s'appelle 
instruction ou lumière acquise. Celui qui a la perfection de la 
vertu est, par cela seul, éclairé ; celui qui est vraiment éclairé , 
4Qit tirivér i fo perfectioii. 



distinguentes , distinguentes (p>r.) non clarè-percipiunt , ne sistant ; sunt 
non agentcfl, agentes nea tdÙdif ne sistant. Homines unicâ-y/V< potuere 
(p. r./,ifÊt centedml //. r,J; «Ut dedml-rirc potnerunt, {p, ipie 

S. a t. Reverà valet hanc reguhm , {p. /,} qnamvb nufis-z/r, profecn» 

«larus-evadei ; quamvis debilis , profècto fortis. 

Deztroi»ùa (part. »d.) bi£ decimum capituJiun. . 

Caput XXI. 

Ex perfèctione clams, vocatnr^ p. r. ) natura. Ex claritate perfectus, 
Tocatur (p. r.) instructio; peiftcUUj tune dams. (p.f.JCiaxntf tune per- 

Dextrorshs (pmt.mi,} bb dednmm priimim capkafaiiM. 



(a) Les paroles Je Khoung-tseu y sont rap- 
rtécs pour suivre la loi du cranJ Chûn , de 



•WMg, de Wou wang et Tckrou-hmng. 
Oh y édaircic U trace qu'ib ont iaiaée pir Ta 
f roi o n p OD la rdève et oa rindifuc; ~ 

* * - - — ^ n «1 ■ al ■ I ■ ni In 



clair et 



d'obscur, de oetit et de grand, pour com- 
pléter k sens da <{oazicroe chapitre. Dans ce- 
lui-ci, où il est parK de is TéritàUcpeifcaiOB» 
il y a eocorc des cfioscs sabdkt« «Btls 1 
KM oMBfkt à la finda U«n. 



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j Ceci est le vingt-unième chapitre (aj. 

Chapitre XXII. 

S. I. Il n'y a dans i'univers que celui qui a atteint le conible 
de la perfection, qui puisse connoître à fond sa propre nature ; 
cefaii ^ui connoit à fonil sa propre nature , peut connoHre aiusi 
celle des autres hommes ; il peut approfondir la nature des 
choses ; il peut , avec ie ciel et la terre , contribuer à la muta- 
tion et à la producti(Hi. U pourra fermer un troisième terme 
digne du ciel et de la terre. 

Ceci est le vingt-deuxième chapitre {bj. 

Chapitre XXIII. 

Après ces hommes du premier ordre, viennent ceux qui di- 
rigent leurs efforts vers une seule vertu , et qui peuvent la porter 
à la perfection. Cette perfection se manifestera , elle sera con- 



Caput XXII. 

Sol&m /ff-oribe univcno svmmè perfêctiis est qui ponh cxbsnrfre tum 
naturam : potest exhaurîre suam naturam , tune poterit exhaurire hominum 
(p-i') naturam: potest exhaurire hominum (p. g.) mwxtzmy tune poterît 
exhaurire rerum^ naturam: potest exhaurire rerum ( p.g.) nzixxnm, 
tune poterit ad adjuvanduin ce^ temsqm ( p. g. ) crestionem consent- 
tionemque : potest nd adjuvandum cae!i ternrque;^ P-g ) creationem conssr* 
vationemque , func poterit ad-jungi cocio tt-\trnc \.eTnM'\\xm ( p,J,J, 

Dextrorsiis (part, ordin.J vicesimum secundum capitulum. 

. Caput XXIII. 

Eis subséquentes p>ertingunt deflexa (82): deflexa possunt habere perfèc» 
tionem. Perfecta tune apparei : apparens tuneprodibit: prodiens tune illa* 
minabh ; ifluminans tnnc movebtt ; movens tmcconvertet ; eonvertens tune 

(a) Tseu-su a pr&enté }u5au'ici le sens des reprend ce sujet pour écUircir le sens de ce 

Etroles de Kàoung-iseu sur u loi céleste et dernier, 
i loi humaine. Dans ia dome chapitres lui- {ij Dm ce chiftoe il CM fêM de k loi 

nnt» ea wm let peralci de Tke-w ^ui du dd. ^ 



(96) 

nue, efle brillera* eUe ^mouvr»» elle chtngerm Jes oosun^ elle 

opérera des conversions ; mais il n'y a dans l'univers qu'un homme 
:réritablement parfàit qui puisse ainsi opérer des conversions. 

' Ced est le vingt-trinsième chapitre (nj. 

• Chapitre XXIV. 

, I. La vertu d'un homme qpi a atteint le comble de la 
perfection, s'étend jusqu'à prévoir l'avenir. L'élévation des dy- 
nasties et des femiiles se montre fiar de favorables prÀages; 
leur chute s'annonce par des signes funestes qu'on voit dans 
fherbe CAi, et sur ia tortue /et par des mouvemens qui se font 
sentir dans tous les membres. Mais l'homme qui a atteint îa 
perfection , pressent les calamités ou le bonheur qui doivent 
arriver ; il prévoit le bien et le mal ; et c'est en cela qu'il est 
semblable à un esprit. 

Ced est le vingt-quatrième chapitre fij. 



nui^ota^^SQliun ot})is unhrmi sommé perfectns est fvi^poiest con- 

Dedrofsbs ffmt. mLJ i^cesimum terdum cspitulum. 

Caput XXIV. 

S. I. Summè perfecti f p. g.) ratio potest adprx-scire. Regia famifia pro- 
ximè erigenda, profecto habentur iausta pnesagia. Regia àmilia proxicnè 
peritura, profecto Iiatiemur inftusla prognostica, apparent in Chi testu- 
dineqne, morentiur In qnstuor mcmbm; cabmius felidnsque proadmè 

instans, honum profecto prx-noscitur , { p. r. ) non bonum, proftclO 
pne-noscitur. ( p.r. ) Ideô summè peiiëctus instar sptritûs. 

Dextrorsùs (paru »rd,J vicesimmQ qnartom capitulum. 



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( 8p ) 
Chapitre XXV. 
S. X. Cette perfection est son propre achèvement, et cette 
règle se sert de rè^e à eile-méme. 

S. 2. La perfection est ia fin et le commencement de Unîtes 
choses ; sans ia perfection . elles ne seroient pas. Et voài 
pourquoi le sage y attache une si haute importance. 

S. 3 . L'homme vraiment parfait ne se borne pas à sa pfO|M« 
perfection ; il cherche encore celle des choses (de l'univers). 
Tendre soi-même à la perfection , c'est l'effet de la bontc; y faire 
tendre les choses , c'est l'effet de la sagesse. Et voilà les vertus 
naturelles, la règle de nos rapports intérieurs et extérieurs; c'est 
d'après cela qu'on dirige ses actions, suivant les circonstances. 

Ceci est le vingt-cinquième chapitre (<i). 

Chapitre XXVI. 

S. r . Ainsi celui qui a atteint le comble de ia perfection» ne 

se relâche jamais. 

S. 2. Ne se relâchant pas, sa vertu est durable ; durable, elle 
est manifeste. 



Capot XXV. 

5. I. Perfectio (87) (p.r.) iptiiis complemeniuin , (p.f. ) et régula 
îprfu* régula z'/»./ A 

S. 2. Perfectio ( p. r. ) rerum / p g. ) finis principiumqae; non peff^ 
fectio, non res. Est causa sapiens perfectionem ( p.r. ) fâcil preriosè. 

S. 3. PerfectusY p. r. ) non ipse perticit sese , et sistii (p. f. ) ; qua^ 
propter perfich rea. (p^f-) Perficere sdpsuin, fnetas; ( p.fi^ perfioere 
res , prudentia : ( p.f') nalunt (p. g.) virtutes (p.f.) uniendi exteriora 
înterioraque ( p. g. ) régula ( p» f'J\ i4eô t^mporibus exiactn,{p, r,) 
convenientia {p.f)' 

Dextroisùs {part, ord.) vicesiinuin quintum capholom. 

Capot XXVL 

S» I . Propierea somma perftctio nunquam ceésat. 

S* 2. Nunquam cessans, tune pertefcnt ; pemeveransi tune, r . . . . 

Ce chifim «rate de b U hapialR^ 

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s. 3. Manifeste, elle s'étend au loin; étendue au loin, elle 
est grandie et profonde ; profonde et grande , elle est sublime et 
brillante. 

S- 4' Grande et profonde, elle soutient l'univers; sublime et 
éclatante, elle le protège ; étendue ét dundUe, elle le conduit à 
la perfêction. 

S. 5. Grande et profonde, on peut la comparer à ia terre; 
sublime et éclatante , on peut la comparer au ciel ; étendue et 
durable » elle est sans bornes. 

S, 6. Étant telle, elle se manifeste sans qu'on la voie; elle 
change les cœurs sans se mouvoir; elle arrive à la perfection 
sans agir. 

S. 7. D'un mot on peut exprimer la loi du ciel et de fa terre; 
son action dans la production des choses n'est pas double, mais 
sa manière de donner l'être aux choses est incompréhensible. 

S. 8. La voie du ciel et de la terre est vaste , profonde , 
sublime, brillante, étendue, durable. 



testificatur. 

S- 3. Testîficans tune amplianir extendîturqxie ; anipïiata exiensaqueî 

tune iata profundaqae; iata profundaque, tune sublimis claraque. 

S. 4' Lau profundaque quod ad sustentandas res : ( p.f. ) subiimis cia- 
nqne quod ad proiegâidM res : ( f*f*) ampliau peneveiaiisque quod ad 
perficiemiat res (f'f*)* 

S< Lata profiindaque xquiparatur terrx : sublimb daraque, kqul* 

paratur cœfo : ampla perseveransque, sine termine. 

$. 6. Sicut hoc f p.r. ) non apparet, tamenque daresctt ; non movetur* 
tamenque convertit ; sine aciu, tamen perficit. 

S. 7. Cœii terncque (p. g.J uùo potest unico verbo et exhauriri. (p.f.) 
Hac eflSciendb rébus non duplex, at hujus creatio reram non judicatur. 

S. 8. Coeli lerneque (p. g. ^ ratio Iata, (p,f ^profùnda, (p,f.)wlJi- 
tét, ( p,f, } dam, {p.f,J»mfh, (p.f,)ym»mm (p-f*)* 



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S. p. A présent, ce ciel que nous voyons est une étincelle d'uTie 
lumière éclatante. Si nous regardons son immense étendue, le 
soleil, la lune, les étoiles, les planètes y sont suspendus: l'univers 
en est enveloppé. Ce globe n'est qu'une poignée de tenre ; mais 
si nous regardons sa largeur et sa profondeur, il soutient le mont 
Hoa-yo sans en être surchargé ; il renferme les fleuves et ies 
mers sans en ^tre inonde ; il soutient toutes les choses qui forment 
le monde. Cette montagne, qui n'est qu'un fragment de caillou , 
si nous regardons sa largeur et sa hauteur , donne naissance à 
des plantes et à des arbres, loge des oiseaux et des quadrupèdes, 
engendre dans son sein des mines et des pierres précieuses. 
Cette eau est comme plein le creux de la main ; mais si nous 
regardons ses abîmes immenses, les énormes tortues, les cro- 
codiles, les hydres , les dragons, ies poissons, ies tortues com- 
munes y vivent , de riches trésors y prennent naissance. 

S. lo. Le livre des poésies dit : Le pouvoir du ciei suprême 
est continuel et sans bornes. 

C'est-à-dire qu'en cela il est digne du nom de Ciel. * 
Comment n'auroit- elle pas été manifeste , 
ht vertu de Wen-wang qui étoit exempte de mélange/ 
C'est-à-dire que ce qui faisoitque Wen-wang étoit véritablement 



$. 9. Nanc lioc ctdum haec lucts rl-fUlgoris ttntilla - porth (88) .• perve- 
niendoWejus sine termino, fp.f.J Sol, luna , stell7,sydendetinentur: 

f p.f- ) decies- mille res teguntur. ^ p. f, ) Nunc hxc terra unius pugillî 
terrei (p- g- ) quantitas , perveniendo ad ejus latitudinem, profunditatem , 
w9Xim\zx [mmtem £ctumj Hoà-yo (89), et-tamen non gnvamrzrecipic 
flumina mariaque,tainen non exundatur ; decem-millia rerum sustentantur. 
( p.f. ) Nunc hic mons^ unîus frusti lapidei ( p. g. ) quantitas : perveniendo 
ad ejus latitudinem maipaitudineinque , plaiitx arboresque nascuntur ; 
(p. r.) aves quadnipedesqne commorantur, r.^pretiosa recondlta pro- 
6e\inx. (p.f.) Nunc hxc aqua, unius Y'^&^^^(p- g-) quantitas: perveniendo 
ad ejus non xslimandam [magnitudinem] , testitudines majores (90), 
crocodili (91 ], serpentes (92), dracones (93), pisces, testudines (94) 
procreantur y(p.f) opes dtviiicque nascuntur ( p.f,)» 

$. 10. Oda ait (9;) : 



(94 ) 

Iu!-méme , c'est que ia pureté de sa vertu étoit non interrompue, 
comme celle du ciel. 

Ceci est le vingt-sixième chapitre (a), 

Chapiteb XXVII. 

S. I ."^ Qu'elle est grande la voie du saint ! 

S- 2. Elle est comme l'océan ; elle produit et conserve toutes 
choses; sa sublimité touche au ciel. 

S. 3. Qu'elle est grande et riche! Elle comprend les trois 
cents cérémonies du premier ordre, et les trois mille rites in- 
férieurs. 

S. 4' Attendons un homme qui soit tel» qu'il puisse suivre 
tefte vole. 

S* 5 . Car il est dit que, si l'on n'est cbué de la suprême vertu ; 
on ne peut parvenir au sommet de la voie (du saint). 

S* 6, Cest pourquoi le sage estime la loi ou la vertu natu- 



SoDus c«Ii (p. g.) jusstts in non desinit : scilicet dicens : oeelum (p. r.) 
id-eè est cœlum. ( p.f.) Oh! proh non manifesta! Ven régis (p-g») 

virtutis { p- g- ) puritas , scilicet dicens : Wen rex ( p. r. } icî-oô fiait Ven 
(talis scilicet et tantus vir], ( p.f.) puritas quoque non detecit. 

Dextffortiu (p4Ut. wd, ) vicesf mum sextum capitnlttnu 

Caput XXVII. 

S. I. Msgnaoh! sinctîviri^/.^.^ virtus. 

S. s. IminensttmdiflSt^!^/.«i£R.^prodncitditquedeGem-niiniarer^ 
eminens peningit ad cnfaun. 

S. 3. Abundantia magnitudoque magns riuuofficbqoe Mr 

centum , ritus officiaque ter mille (97J. 

S> 4* £xpectandus liic vir et post^ perfidetur ( ^8 ). 
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relie qui le conduit à la science ou à la vertu acquise* Parvenu 

à ce qui est large et vaste, il ne laisse pas échapper ce qui est 
subtil et cache : parvenu à ce qu'il y a de plus sublime et de 
plus brillant, il suit la voie de l'invariable milieu ; il étudie les 
anciens préceptes , et connoît les modernes ; il attache de l'im- 
portance à ce qui est grave , et prise beaucoup les cé'émonles. 

S. 7. Ainsi, placé dans un rang supérieur, il n'est point or- 
gueilleux; dans une situation inférieure, il n'est point rel>elie. 
Si le royaume'est bien gouverné , ses paroles suffisent pour son 
â^ation; si le rc^aume est mai gouverné, scm ûlence suS&t' 
pour assurer -ion repos. Le livre des polies dit : 

Êdûiré et prudent, 
il dut sa conurvatàon à ses fatMt. 

Cela revient à ce qui a déjà été dît. 

Ceci est le vingt-septième chapitre (n). 

Chapitre XXVIII. 

S. 1 Khoung-tseu a dit : L'ignorant qui aime à se servir de 

son propre jugement, l'homme du commun qui s'arroge ce qui 
ne lui appartient pas, le moderne qui veut ( inconsidérément) 



J. 5. Ideôdicitur :si non summavirtus , summa lex non coalesceti /j.yi^. 

%. 6. Ideù sapiens vircolit virtutlsnaturam et regulam explorât, studens» 
Assequens latum magnuinque et exhaurit subtiilimuni minuiissimumque. 
P^ngens subiiine chrumque, et inscquhttr médium consuns. Assueacit 
veteribos et noidt nova ; vehementer molitur gravis sd amplificandum' 
ritus. 

S. 7. £tsi causa commorans /A-superiori, non superbit; existens-m 
infèriori>non calcftnt : regnum habeai l^et , efns verîn suffidnnt ut pro> 
moveatur; regnutn careat legibus* ejus sUentium suffîcît ad conservationem. 
Oda ait (99 ) : Quia întelligens ac indagator (Tchoung-chan-fou ), idci|CQ 
conservavit suam personam. Hoc illud (p.r.) dixiinus. (p-fin.) 

DextTOTsiis (p, 9rd.) vicesinram septimum capitulum. 

(a) Ce chantre tnùe de ia lot hiuiuine. 

N 



( p8 ) 

rétablir les anciens usages, et d'autres seinblabies , se préparent 

de grands malheurs. 

S. 2. A moins detre empereur, il n'appartient à personne 
d'imaginer des ctîrcmonies, de fixer de nouvelles mesures, de 
corriger les caractères. 

' S. 3. Les chars impériaux suivent tncost att|oinrd'hui les 
iDémes traces; les livres sont écrits avec les mêmes canwtèies, 
et les mœurs sont les mêmes. 

i S* 4> Ceux qui possèdent la dignité des anciens empereurs 
sanâ avoir leurs vertus, ne doivent rien innover dans les céré* 

monies et la musique ; et ceux qui possèdent leurs vertus sans 
avoir leur dignité , ne doivent rien innover non plus dans la 
musique et les oérémonies. 

S. 5. Khoung-tseu a dit : Je pense avec plaisir aux usages de 
la dynastie des Hia; mais le petit royaume de Khi n'en est 
qu'un reste insuffisant. J'ai étudié les usages de ia dynastie de 
Yen, et il n'en reste de traces que dans la principauté de Soung. 
J'ai -àudié les usages de la dynastie des Tclieou, et comme ce 
sont ceux qui sont actuellement en vigueur, ce sont aussi ceux- 
là que f ai i suivie. 



Caput XXVIII. 

5. I, Confociuf ait : Rudis et amans seipso uti : vilis et amans mbi mm- 
pare, natus in pncsentis ^ p. g.) sxculo, revertens-ad priscorum j^p.g. ) 
. rationes , sicut illud ( P'r. ) calamiutes pervenieni-a^/ ipsoruin personas 
(p.r.)(p.f.) 

S, A. Nid imperator, ne exco^t rttus, ne efformet mentuns (ioo> , 
ne corrigac characteres (ici). 

S. 3. Prz?;entis i/nperii cnmis easdem orbitasi libri, eosdemchanctefet} 
nores , easdem rations.- 

S. 4. Etsi habeat eorutn digniutem, si careot eorum virtute , ne audeat 
ftcererittu masicaiiiqtte ( p.f. ) 'cxs,i habeat «Ofom virtutem, si careat 
eorum dignitate, etiam ne audeaifacere ritus musicamque^/;.// 

S. 5. Confucius ait : Ego refero (102) Hia ritus. Khi (loj) non suffi- 
ciens tesiimonium. ( p.f. ) Ego studui Yén ritilMis: babentnr 



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Ceci est le vingt-huitième chapitre (a). 

Chapitre XXIX. 

S> I**' Il y a trois choses de grande importance dans le gou- 
vernement de l'empire ; et ceux qui les suivent, commettent peu 
de finîtes. 

S. a. Plusieurs lois excellentes qu'avoient établies les anciens 
ou que proposent des hommes supérieurs, manquent d'authen- 
ticité; elles ne peuvent donc obtenir de confiance, et ie peuplé 
ne les suit pius. Des choses excellentes proposées par un homme 

sage , d'un rang inférieur , manquent d'autorité; elles n'obtiennent 
pas de confiance, et le peuple ne les suit pas. 

$. 3. C'est pourquoi le bon prince met la i)ase de sa conduite 

en lui-même; il l'établit parmi les peuples sur l'autorité de son 
exemple; il se règle sur les rois fondateurs des trois premières 
dynasties , mais sans obstination ; il dirige ses actions d'après le 
ciel et la terre , et sans relâche ; il se règle sur les esprits , et ne 
trouve aucun sujet de doute , et il n'^wouve aucune inquié- 



Soung (io4} exsrantia. ( p* /•) £go studui Tchtôu ritibut; nunc utuntur, 
(p. r.) ego sequor Tdieott. 

Dextrorsin ( p* Ȏ,) ncetimom octtviun cqKinlimi. 

Caput XXIX. 

S. I. Gubernare traperium habel tria gravia (105) (p.f.), et iI6 ptuoe 
ça\pK,(p.f)(p,f») 

S. 2. Superiora { p- f ) { p- r. ) qunmvis exirnia carent testimonio; ca- 
rentia testimonio, non fides; non fides, populus non sequitur. Inferiora 
( P-J' ) ( P' bona, non reverentia: non ieverenttB,non fides; non 

fides, populus non scqnitnr. 

S. }. Ide6 perfècd régis ( p. g. ) ndo fiindativ in perranâ; testificator 
ingregario populo. Regulatur ad très reges, et non aberrat ; erigit cnin 
coeb temqne, et non perturbatur ; stabilitur in ipsis spiritibus, et 

. M U su}et n'est paiDtdiAUot^'c«Mdn'pi4cédeàtctéitBh^ 

la loi de l'iMHsnac. 



( ) 

tude dans l'attente du saint homme qui doit venir à 1» fin des 

. S. 4- Se réglant sur les esprits sans avoir de sujet de doute» 
il connoît le ciel ; attendant sans inquiétude le saint homme, 
qui doit venir à la fin des siècles , il connoît les hommes. 

S. 5. Ainsi les mouvemens d'un grand prince doivent être 
la loi de l'empire, ses actions doivent en ctre la règle , ses pa- 
roles doivent en être le modèle , de gcncratioii en gcncration. 
Qjie ceux qui sont éloignes soupirent après lui; que ceux qui 
sont près n'en soient pas l^és. 

S- 6. Le livre des poésies dit : 

Qu'il (l'Empereur) soit loin, il n'est personne tjui le hdisse; 
Qu'il soit près, il n 'est personne à qui il apporte du dommage, 
Oai , continuellement , et de jour et de nuit. 
Il est l'objet de louanges éternelles. 

II n'y a pas de grand prince qui n'acquière ainsi une gloire 
rapide dans l'empire. 

Ceci est le vingt-neuvième chapitre (a). 



non diiliitat; centmii sccafa ad e:tpeclaiMlain sanctnm viram et non de> 
mentsitir. 

S- 4- Testificatus k spiritibas et non dubiut: coffnosdt coeltiin. ( p.^ ) 
Centum sxculis ex expectatus [vel expectandusj sançUM vir(iotf)« et 

non dementatur : cognoscit hominem (p.f. ). 

S. 5 . £st causa per^tus vir moyens, et saeculis estiuiperii regulaiagens« 
et szculis est impcrii les; Jbqaeiu, et «eculit est împerâ nonna : remoti 
(p. r,) tuiK lubebantspeni \ pn^ptores (p»r») tune non fistidfeat 

$. 6. Carmen 311(107) : Sit illic, haudodium ; sit hic, haud dammim , oh ! 
Papse 1 diu noctuque in perpetuuni fineni inagnificatur. Perfectus vir non- 
dum fuit, non hocootodo et citissimè habuerit iàmani in ùnperio. ( p-r,) 

(4 GeduDkKM nttMhe k c«i«Ih4Vb tepBfcédcw: UmgÊm'Mmki tmÊÊttmf it if 
tnile mhI d« n lui biuniiic. 



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Chapiticb XXX. 

S. I.*' -Le phflosophe rappeloit les temps éloignés de Yao et 
de Chiin : mais il louoit les temps plus rapproché de Wen et de 
Vou. D'un c6té, il imitoit le ciel éternel ; de rautre, il s'accom- 
modott aux variations de la terre et de feau. 

S. al Ceit ûnsi qu'il n*etit rien que la terre ne ooiitienne et 
ne supporte» que le ciel ne couvre et n'enveloppe ; c'est ainsi 
que les quatre saisons se succèdent tour à lXHir« et que le sofaiil 
et la lune brillent altematilvment. 

S. 3. Toutes' les choses produites ensonble ne se nuisent pat 
les unes aux autres; le cours simultané des s^sons et des astres 

ne se contrarie pas. Une vertu bornée est comme le courant 
d'une rivière; une grande vertu est comme la marche immense de 
l'univers. C'est par çes vertus que le ciel et la terre sont girands. 

Ceci est le trentième chapitre (aj. 



(Pf) 

Dextrorsùs (p, wi.) vioesimum nonum capitulum. 

Caput XXX. 

S. f . Confucius colendo proponebat illustrandos Yaô Chûnque ; refe- 
rebat Vén Woùque ; suprk ituiubatur cocli tempora : inirà se-conformai)at 
aqwe terneqne. 

S. 1. Quem-admodom cnlum terraque ( p.r. ) nihU non.contfnet, sus- 
tentatve, nihilnon tegiteHUlliiîC;queni-admodum quatuor tempora (p.r.) 
successivè procédant : quon-idinoduin «ol lunaque (p, r,) alternatin iUu> 

minant. 

$. ). IDecieS'iniUe res unàalunttir et non mutuÀ nocent : rationes sininl 
aguntetnonmuoi&perlnrbuiittr; tenues virtutesfluenib em«iuifto;iiwgpia ■ 
virtns nagiilficat conversioneiii. Hoc % codmn cenaque (p, r,Jipu>d^^inpiitt 
sont magna. ^. ....t. 

^ Cto cbipim ml» de fa M éi cH 

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Chapitre XXXI. 

S. I." 11 n'y a dans l'univers qu'un saint qui puisse com- 
prendre, éclairer, pénétrer, savoir, et suffire pour gouverner; dont 
ia magnanimité, la libéralité, l'a&bllité, la bonté, contiennent 
tous les tiommes ; dont fénergie , le courage, ia forc^ et là cons- 
tance, puissent sufBre p6ur commander; dont la pureté, ia gra- 
vité, l'équité, la droiture , suffisent pour attirer le respect ; dont 
l'éloquence , la régularité, l'attention, Texactitude, suffisent pour 
tout discerner. 

' S> A' Son esprit vaste et élèiulu est une profonde source de 
diosea qui paroissent cliacune en leur temps. 

S. 3 . Vaste et âendu çpmme le ciel , profend comme Tabfme, 
le peuple, quand il se montre, ne peut manquer de le respec- 
ter: s'il parle, il n'est personne qui ne le croie; s^il agit, il n'est 
personne qui ne l'applaudisse. 

S. 4* Aussi, son nom et sa gloire inonderont bientôt f em- 
pire, et se répandront jusque chez les barbares du midi et du 



, Dextroisiu (f^ «rdm,) tri-genmum capioilitiii. • 

Caput XXXI. 

S. 1. Solum imperio summè sanctus est [qui] queat percipiens , clarus , 
pmpkax, pnidens, sufiîdens m habeai aactoriutem: {p.f.)nsua, 

magnanimus, comis, benignus, sufTicîens ut habeat quietem: emittens, 
fortis, robustus, constans, sufficiens ut habeat coactionem r^/?.//' purus, 
gravis, justus , rectus , sufficiens ut habeat honorem : {p./.) decorus, dis- 
posiuu, ndaums, diaoeptans , suffidem ut falitat ébiincdonem. {p. f,) 

S. *. Amplus, extensus, profundus, origo, et opponnnèexerit. (p.r.) 

%, 3. Amplus, extensus, velut coelum; profundus, prigo velut abyssus. 
Appareos popub» nemo non veneratur : loquens 



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nord, par-tout où les vaisseaux et les chars peuvent aborder, 
OÙ les forces de l'homme peuvent pénétrer, dans tous les lieux 
4]ae le tàd couvre et que ia terre supporte , édairés par Je soleil 
et. la lune, iêrtiiisés par la rosée et le brouillard. Tous lés êtres 
ont du sang et <pii respirent, ilionoieront et f aimeront; et 
f on pourra le comparer au ciel. 

Ceci est le trente-unième chapitre faj* 
Chapitre XXXII. 

S. I II n'y a dans l'univers que celui qui a atteint le comble 
de la perfection , qui puisse découvrir et démêler entièrement le 
grand tissu de l'univers, en établir le grand principe, connoître 
les productions et les conservations du ciel et de la terre : il a 
en lui de quoi suffire à tout cela. 

S. 2. Sa bienveillance est par&ite • sa profondeur est comme 
f abime , sa yaste étendue comme le ciel. 

et populo nemo non crédit : agent et pcftulo nemo non fatatnr. 

S. 4. Estez-Iioc frimi nomenque Oceani-iMttr exundabit per me^Rom 

regnum; extensa pervenient-ad barbares exterosque (io8); naves currus- 
que quocumque perveniunt, hominum vires quocumque pénétrant^ 
cœhim {p.r.J quidquîd tegit; tellus fp. r.) quidquid snitinet; sol lunaqne 
quiclquid iÛuminant; pruina rosque quocumque Addum : quicumque 
hnhent sanguinem spiritumque (p, r,), nullus non venerabitur amabitque. 
Ideùdiciturxquipararl cœlo. 

Dextrorsùs (p, ord.) tri-gesimuni prîmum capitulum. 

Caput XXXII. 

S. I . Solus iraperio rammè perfêctus , est [qui] queat ordiri contexereque 
mundi (p. g.) magnam texturam (i 09) , erigere imperii (p. g.) magnum 
fundamentum, scire coeli terrxque ( g' ) creationem 

Ce chapitre se nmche à cette comp*- | à «B rafaMan ^ coule j il tnite vasà. de U 
nwwdBclupiireprccMeatidebpeiiievcm | THU'dadal, 



( IIO ) 

s. 3. Mais, à moins d'être vraiment intelligent, t^clairc, 
saint, sage, et de porter ces vertus célestes au plus haut degrc, 
cjul pourra jamais les connoître! 

Ceci est ie trente-deuxième chapitre (û). 

Chapitre XXXill. 

S. 1." Le livre des poésies dit : 

Elle couvroit sa robe broJce d'un surtout grossier , 
haïssant le faste et l'éclat de ses ornemens. Ainsi la vertu du sage 
aime à se cacher; mais elle cciaie chaque jour: la conduite de 
l'homme vulgaire est toute en ostentation , et chaque jour elle 
s'évanouit. vertu du sage est simple sans être fastidieuse; 
elle est mesuré, mais agréable , grave et régulière. Celui qui 
sait rapproclier ce qui est éloigné, qui sait l'origine des lois, 
qui sait faire ressortir les choses subtiles, pourra entrer dans ie 
cliemin de la vertu. 

S. a. Le livre des poésies dit : 

COnservationemque : talis ( p. s. ) erit cui innitetur. 

S. 2. Valdè vehetneus ejus pietas : vaidè profundus ejus abyssus : valdè 
amplum efiis Ctthim. 

$. 3. Si non reverii penpicax, clarus, sanctua, prudent, aitè^peneunns 
cœli vîrtutes \ \ \ 6) : fp. r. ) hune quis poterit cognnscereî ( p»r ), 

Desnrocsùs (p, ora.) tri-ge&iinum secunduin capitulum. 

Caput XXXIII. 

Carnienalt: Indnta-toga varlegata superindnitvestem-siinplicem (111]; 
odit Cfus^odi ornatus (p. g.) apparenttatn (p.f. ). Ideô perfectî viri ( p. g.) 
virtus occvAli. ( p. adv.) , et/n-dies manifestatur. Improbi viri ( p. g.) virtus 
speciosa^/. adv.)y et in-dies evanescit. Pert'ecii MÏt\(p.g.) virtus insipida, 
non fittiidioga, exilis et vennsta, mdis et legniùis* Nosdt al»senlîiun 
(P'g») proximum, noscit moniin* 



(a) Ce cKapicre cieot i CCS pMDk» d'un des 
pr4c<dcnj : Unt grandi mm mfmtKie ks en- 
vmhtu, p. 1^9. Il traite en mine temps ik la 
loicâcsiB. L« précèdent traite de la vertu du 
laint ; cefaii-ci traite de celle de l'homme qui 
a atteint le cuniMt Je Ij perfec tion, l'^fct - 
liveoieat, la vgic de la {lerici-iion oc peut être 



connue que par un saint ; et la saUlmc ▼eitn 
du saiu iM pcat cm pnriquée qw pr ccht 
qni s mehit b «aaàiààt hverfecsioii. Atait 

ce ne sont pas deux cFioses difterentes Dans ce 
traité on {tarie du siinl , comme ayant atteint 

le [niint le sulilime de la loi céleste; de 
turtc qu'il cit impottible d'y rien ajouter. 



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Quoique cackéJûns un heu profond, ( le poisson) s'aperçoit ioat a^tf* 
De même, si le sage, examinant scrupuleusement son cœur, n'y 
découvre aucune tache, ii n'y a rien dans son cœur dont il doive 
avoir honte ; ce que le sage ne peut apercevoir, y a-t-ii un seul 
homme qui puisse le voir! 

S. 3. Le livre des poésies dit: 

Soyei attentif Jusque dans votre maison; 
Qtil n'y ait rien , même sons fotn roi/, dont mu puissiei rongur. 

Ainsi, le sage est encore réservé Ion même qu'il n'agit pas» et 
sincère même quand il se tait. 

S. 4* Le livre des poésies dit : 

Celui qui préside à une cérémonie, sans avoir besoià de parler, 
Fiât en sorte quil n'y ait pendant le temps du sacrifiée aucune dispute. 

De même le sage, sans donner des recompenses, anime le peuple 
par son exemple ; sans se mettre en colère, il est craint du peuple, 
plus que les haches et layouéS» 

S. y Le livre des poésies dit : 

Une seule vertu cachée, est le modèle tUs cent vassaux» 

(p.g.) on^num. , nosdt sublilhim (p* g») manîftsiationeiii : powst ad- 

intrare virtutem. ( p.f. ) 

Carmen refert (112) : immersus iicet delitescat^ p.f. ) , etiam omninô 
(p.r.) in-Iucem-prodiL Ided petftcmt vir intiina examinsni, non mbr* 
bum , non pndeat» in corde. Perfèctus vir (p. r.) quod non potest perve- 
nire (p. r.), hoc solum homines (p-r. ) quod non vident! ( p, interrpg.) 

%. }. Carmen ait ( 1 1 3 ) : vide cum -ades tux domui , ut non erubescas 
in domûs diversorio : ideô perfectus vir non movet et veaeratur , non 
loqttitiir et fiddit. 

$. i. Camen aie (i i4) : ingredimis movemqne non loqiaitttr; tempera 

nulla est contentio. Est causa perfectus vir non largitur et populus excita- 
tur ; non irascitur , et populus pertimescit prx fkidbus seciuibusque ( 1 1 j j* 

S. s* Carmen ait (it($J • 

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( ii4 ) 

Ainsi, un bon roi qui cultive solidement la vertu , donne par 
cela seul la paix à l'empire. • 

$. 6, Le livre des poésies dit: 

J'aim* €etu vertu hnUaitUt 
Qjd ne se mntre fos par de grandes paroles, 

Khoung-tseu dit : Les paroles et fapparence de la vertu sont 
ce qui agit le moins pour k conversion des peuples. 

' Le livre des poésies dit : La verts est quelque tkase JtaussisiM 
^*wt ehem» Mab un cheveu peut encore se comptrer à quelque 
chose. 

La vertu est nae chose e^este: 
Elle na m son, m odear. 

Et c^est là sa iubiimité. 

Et ceci est le trente-troisièikie dmpitre fiff» 



non apparens sola virtus ; centum reguli illi imitabuntur f p. t. ). Est catua 
perfectus vir firmiter veneratur , et orbis universus pacificus-erit. 

S. 6. Carmen ait(i 17) : ego recolo danm virtutem, non magna voce 
ad exteriora. Coniîiciiu ait : veriM et-liaI»ta8-exterior , ( p. r.) in ad coa- 
îcrienduin populum» minimuin. (p.f- ) Carmen ait (1 1 8} : virtus levis 
tfcut pjfais. Pihu adlmc habet comparationen; Safnuàeadi{p,g,J m, 
tint sono , nne odore , subiimitas {p-f- J' 

Deztnnsus 1er dedmiun tertium capitolum. 

Tsta-ue ayaat, dam 1« chapitres prfcMe]U,parl4 4a]>alDt mUinede U fofedioB, y 



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L'INVARIABLE MILIEU. 

y£RSION MANPCHOU, 

Composée par ordre de Khang-hi, revue par le conseiller Orta'i (en 
chinois 'O-ati-tkdi), et puUiéè sous la Srt€tàon immédiati Je 
fempereur KàUm^hmig, avec k texte CàMe, en i^jj. 




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( 134 ) 



NOTES 

Sur U Tchoûng-ïoûnc. 



f I ) Ming, ce qui se fait par arrêt dn destin , ou par une prédestination étemelle» 
orarp du ciel, inculqué à liiomme, non par des paroles, mais par les principes de 
la droiture naturelle. En tant qn'inculque, on l'appelle Aïln^; en tant <juc re(^u , 
on le nomme Stng. Ming, les lois immuables de la providence , l'ordre d un supé- 
lienr. Ming-aingt b vie. Let Mandchoat lendenc ce noc de ming par /^^f^V 
ses dérivés, Jfl j y i ^»^ Wkv^*vV &c. • 

« MU^, suivant 7%i|f^M«-'4ii, cm tm ocdie, une idio- 

» cnie oui iio« est eonSirée ; sing, une niniéic fttfe fntare^ment ndwntwbbw 
»Ia piné on la charité, la justice, U politesse et la prudence; voilà les qualités 

»qne riioinnie a scfocs de la saison câeste. » 3: JYf 

«Ajfrt^-^OM f/jou Aiâng / /7i' fc ///. 

Comme j'aurai souvent occasion, dans le cours de ces notes, de cher le com- 
ncntaire de Téng-th6$â-*éH,<Mt comme on le nomme quelquefois, de nSui-*4a- 

téng, j'avertis ici que je me sers de fédition de 1689, revue et augmentée par A'Aî- 
win-yeoii et Vin-jfouân-uîn. Je viens d'en rapporter le titre entier: à l'avenir je 
désignerai cet ouvrage par le titre de Kiàng4 pt-tehi. 

(a) Sing {voye^ la note sur le mot ming, ci- dessus). En rendant ce mot par 
celui de nature, on ne doit pas entendre 1 essence entière d'une chose , mais cette 
Mrlie immatérielle, l'entilécnie, ce qui la dispose à ce qui lui convient. EQc est 
U même dans toutes, quoiqu'elle agisse suivant ce oue cnacune exige. En un sens 
moral , on p^ rendre Jln^par synéahti les Maoddiotts font traduit par ^^^^ • 

Le Kiàng-i pi-tchi donne //, pour synonyme de Sing. 



(3) CAffU ou tôut suivre , être conforme, se conformer. Le Kiàng^ pf-tekl lui 
dtHuie pour synonyme Siûn (cl. 60, tr. 9}, obsequi, conformart se. 

(4) Toi, voie, chemin, raison, enseigner, diriger, conduire. Oopcnt entendre 
ce mot par loi naturelle; les Mandchous l'expriment par 0' * O^a - • 

(5) Kiaôt enseigner, doctrine, instruire. Taô étant la loi naturelle, làaô est ce 
qu'on fait pour y parvenir, finstnicdon q[ui 7 conduit Les Manflchoos disent 

Téng-ihûùï-'ân s'cïpliaue à ce sujet de la manière suivante : « Tsiu-ssê-tsiu g 
«•affligé de voir que la doctrine traditionnelle, base de la raison et de toute ios- 
sstmction, commen^oit à se perdre, ressaisit et donna le fil de cette tradition, 
•en fétanissant par. ses paroles ; il dit: 11 n'y a pas, sont le dd, Aoisamet qni 



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( M5 ) 

a> ne tachent (ju'il y a en eux quelque chose de naturel ( idiocrase), qu'il y a dans 
Si le* duwet une manière d'ctrc f entité rationnelle), et qatl y a dans lea ttfiits 
«un cnseigneaient (uneinstructibn vinocUe). On sait aussi ane ce naturel, cette 
«raison , cette inltraetion , tirenf leur nom de lear origine. C'est le Thian ( Ciel 
» ou Dieu) qui nous les a conférés par rcntremisc des deux jprintrpes et des 
»cinq élémens. C'est des hommes (ou de l'homme) que les nommes les ont 
«reçus; ils en ont formé le OOnrlge, l'obéissance et les cinq vertus ciernellei, 
»ct ^en 14 ce ija'on appelle aamre (on plutôt droiture naturelle). Dans les 
«hotnmei > tout et qui ett conforme i cette droftnre naturelle, tout ce qui , de 
» soi-même et dans fusage journalier, forme la voie ordinaire des actions raf- 
Msonnablesi s'appelle loi (ou ivrru). ])e la part des saines ( ou des homme* sou- 
liverainement vertueux), tout ce qui tend a disposer et à mesurer d^one manière 
s> conforme à la raison les actions des autres hommes, de telle sorte qu'elles ne 
«•pèchent ni par excès, ni par défaut , et qui forme pour l'univers une règle ou 
»> une loi invariable , s'appelle instruction. Cette instruction s'établit d'après la 
*> raison ou la loi ; la raison est conforme à là nature, la nature est un ordre du 
»Clel. Ainsi Ton peut regarder la prendère origine de la raison ou de la vertu 
«comme venant du Ciel même.» • 

a SuppLÉMiiNT : Siéou taô , établir la loi ou la raison ; comme les hommes ne 
«peuvent seuls aneindre à cette loi, les sainu la disposent et la déterminent par 
« des instructions r^ées, où ils exposent les cérémonies , la musique, les supplices» 
» Padi fll o btrat lon , mettant tous leurs cIRnis à Uen indiquer l*art de gouverner. 
«C'est par de semblables discours qu'on établit la loi. Il est vrai que la grande 
«affaire de se régler soi-même, ainsi qu'on le verra plus bas dans ces termes, 
» VtObrmte trabiiett wi^m m» sa conscimee, est le point principal de l'art de 
« gouverner. C'est en ce sens qu'on peut dire que I action d'àatUr la /•! on 
»rhutruetion (niou taô), consiste dans ce point principal ( c'est-i-dire , dans le 
«soin qu'on met à se régler soi-même). » 

J'ai rapporté cette longue glose, pour plusieurs raisons. £n premier lieu, le pas- 
nge an'clle expliaue est le fondement de tout le Tchoùng-yo&rtB, ou même de 
toute la morale Chinoise t cfest donc celui qu'il importe le mus de Uen tnicndiit 
pour apprécier pette morale. It est fiicile , malgré la ftdéfilé linétale avec hoocUe 
j'ai traduit ces passages du commentaire de Téng-thoùl-'ân , de saisir l'esprit de ses 
paroles, et il vaut mieux, à mon avis, étudier tes idées métaphysiques ou philo- 
sophiques des Cbinc^, dans les commentateurs nationaux, que de chercher à les 
pénétrer soi-même ou avec le secoun des venions des mtostonnaiits, qoi ont pn 

relquefots, sans s'en apercevoir, mettre leur manière de voir ou de raisonner 
la place de celle de Confucius et de ses disciples. Quoi (Tu'il en soit, j'ai cm 
convenable de donner dans ces notes quelques échantillons de ses commentabes, 
pour faire coonolire la manière dont Ils exposent le sens des cndiroits ASdles, et 
le genre d'aigamcniation de leurs auteois. 

(6) Siû-i&: s'iù signifie proprement un poil A barbe; iù n'a pas de signification 
particulière. SiH-ii^ suivant le Kiàitg-i pi-tthi, est un iiutani, un c^ace de temps 
très-court, tsân-eM. 

Îj) Kiûn-tstù , le sage par excellence dans le langage de l'école de Confucius, celui 
cnkhrcla vertu , qui a fait des -progrès dans sa vole. Cet deu mott signifient 
proprement U Fnnu, Les Maadcboos l«t rendent par / i ^^S &t 
grands 14^. 



( -J* ) 

Le Kiàng-i pi-tehi explique lâin-tshi car cet mon i cU taé ulA pn, llioamie fil 
s'en ideoiiné on qui ne fait qu'un avec la vemu 

(8). Le milieu on !\'tat de l'-imc avant que les passions y aient pris naissance, 
est l'état d'où l'on est parti pour fonder l'empire ; c'est la base ou le fondement 
du gouveroement. La concorde ou l'état d'équilibre dans toutes les passions est 
celai qui est ou oui doit être la voie univcnelle de l'cuipirc. La Goniiiniiion de 
rétat repote nir 1 afMence dci passtont ; mais ce oe peat (tre là ud <tat htUiocl» 
et l'on ne doit, dans ce dernier, tendre qu'à les tenir dans une jisie mesure^ 
Ta est ici à-peu-près sjnoyme de thoùng, fénéttetj oui s'emploie souvent dans le 
sens de commun, habituel. Ta, dit le Kiâng4 pt-tda, tU w^AftA tktÛHgt, 
la a le wiu de «c f vî n*ett impéaétraUe à penmuu* 

(q). Wân wë , les dix mille choses, pour toutes choses, l'univers. L'alimentation 
des dix mille choses , pour le cours des événemens, est une expression fort souvent 
employée parles philosophes Cbinoif, qai»parpotttlqiie<nipar ^éfugé, se plaisent 
à pnhcDter l'ordre de r univers matériel, .comme pulanamicnt iaflvcac^ .par lai 
causes morales. « ITin w'e you . dit Téng-thôut-'*Ân , les choses sont aliment^et, 
«c'est-à-dire qu'elles achèvent leur existence, comme, par exemple, quand les cent 
«familles (le peuple) sont heureuses et tranquilles, que la population augmente» 
«qne loos lea êttct leçolvent du ciel de niraveaux accroinÔMas, &c 

(lo) La mère de Confadot 6oic allée, peu de temps après son mariage, faite 

sur la monugne '^j^ iVWJWeoi/, une sorte de pèlerinage, pour obtenir du 

cid la flEcondité; de là le nom de Khit&u fmonticule], que Confitdnt porta 



pendant ton éniânce, et qnH te donne antti dans ses livres, par hnmilîtié, et fe 

titre ( Tekemng-m, par lequel on le désigne quelquefois. Tchoûng 

signifie U second: Confûcius avoit eu un frère ainé. ATi est le nom de la montagne* 
la Kit A Cn^ùân, dans les Mémofacs Chin^, t. XII, ntttt. 

(il) Dam cette fiirate, KAihià» uhtùngyoùng, il y a quelque dwse detoot* 

eDteadn: cAoû, par exemple (^JMr«0«{^mMiv^, n<ng(posu,suffictn), 

Uen ^j^^ J ^ rcAJ M (p otnam* in), 11 «t néceanive de fe rapposer, poor 



qne U phrase ait un sens et soit ittSSLem h contre-partie exacte dn nembre 
wabmn i JRàt /m ^ tehoUng jtoû^g, 

(ta) Siho-pn, mot à mot, varvi homines, est l'opposé de Kiùn-tseù, leegnuids 
hommes, les sages : c'est U vulgaire , dans le langage de l'école de Confiicius. 

(13) Par tâo, dans cette phrase et dans quelques-unes des suivantes , il faut, 
suivant les Commentateurs , entendre la voie de l'invariable milieu : Taô tséu î tsl 



tehoûn^yoûng-tciù tai \ 




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( '37 ) 

(i4) Hon «t ie petit nom 4e -^^^^ Jjthi-yeuin^ dont le nomde.fiuaiine 



<toît Yên, gTink le d^K^^tknainl de Coofodat, cdai qn'one mon 

Srt^matur^e lui enleva à i'àgc de trente-deux ans, et qu'il ne cens de pleurer le reste 
e ses ioun. Vom, quelques détails sot sa vie« dans les ASémnm sur Us Chinois, 
t. XIII, p. a et suivantes. 

Au reste, la beauté de l'éloge que fait ici de lui Confùcius, consiste dans l'idce 
implicite qu'il attache au mot de Jin, homme. 'V/ft fin tching 'wêi tliitu tâo poû 
ymtàn jîn tM pn t « Ces mots , il était un homme, signifient que c'éfl^ un h«tnn*g 
«véritablement peu éloigné de la voie (de l'invariable milieu).» " 

(■^) Tiht4êét Fan des principaux disciples de Confùcius, renommé poar mb 

CimafB et M Ipiicc coi^oicll& Son nom de &nille ^it Tehaiagf êt soa[ 

petit flom on sm nom propre Y^mt» V^/t^ Falirfgé de c» vie » dans lee 

Mémoires sur Us Chinois, t. XIll t P* M* 

« Khiâng, disent ici les commentateurs , c'est Yoùng, la force, le courage. Cette, 
«phrase se rattache au chapitre précédent, où il est dit que l'invariable milieu est 
M impossible à garder (toujours). Si l'on a voit la force de Tsht-îoû , dit Confùcius, 
3» alors on pounroit le £a«der. Comme il étoit fort couiueux, c'est lui qui inter- 
Aroge le iMhre*sar le comage. Avant de se livrer i fétode, T^m4^ occoimoii-- 

»>SOit du courage que cette dureté qui est la vapeur du sang; il ne COnaoilMit pM 
» cette force d'ame qui consiste dans la vertu et la justice. » 

(i6) La version Mandchoue porte : «AJ^M-^ V>*H V>"^ » ou bien, de votre 
vtfiree! t, dit Tiitg'dum-'êm, est Ici na« paidcoie. *EM «n sjraoajnBe ét 



[.vMtt, loi]. « L« gbae c^Bqui afaul cette iiiiaae:'«r jnMy eat h 

s» force nécessaire pour vaincre kt antres hommes. Coniùcla*, avant de répondre 

»à la question de Tseù-loû , y revient pour la rectifier: II y a, dit-il, plusieurs 
» espèces de cette force d'ame sur laquelle vous me consultez. Il y en a une qui 
9 est particnliére aux contiées méridionales, et c'est la force du midi ; il y en a 
• VM-qni est particulière aux contrées, du noid> et c'est k force dn nord. 11 y 
»en a awsi une qui n'est propre ni aux contrées du nridl, ifi i-ccfici dn tiord, et 
ss^Cit caHe^ qui peut coBvenir k cens qui se livrent à Tétude. » 

(17) C«d ipAmt à ces ptroîe» dv Chtu4ûf^i 



wà Khg Idli M tsdi, qu'en poaiMaot on conserve , encore 9e k commiiéiatioa 
pour les crtmineb. V07CS ChMts^, HM; CUhMià», «c delà tiadaction de 

Caubtl,^?. ' 

(18) Jûu-tchi [commoratur in tâj. « Par ces mots, dit le commentateur, on 
uveut dire que le sage, sincère et ample (dans sa vertu ), s'attache à la force des 
» contrées méridionuesi force qui consiste dans l'indulgence et k donceof , qui 
vsont reffet de k lôiHCMe on de k moUesie causée par le cBmai t on ne «c«t 
»pas dire q«1l y demcuic, on qo'tt n^ a}t.de-ipgci qne-daai Ici conti^ 4k 
» midi* » 

S 



( rjS ) 

u Par la force du midi, dit la giose, on entend cette ampleur ou indulgence, 
n et cette douceur ou condescendance qu'on met à corriger les défauts des 
«hommes, à s'opposer à leurs mutineries, à les redresser, sans proportionner les 
uchâtimens aux crimes qu'ils commettent. C'est là un effet du climat des pays 
» méridionaux, qui cause une sorte do mollesse ou de foibiesse : c'est en clémence 
net en patience qu'on s'etforce de surpasser les autres hommes, et qu'on fait coo- 
» lister le courage ou la force d'esprit. Cette force se rapproche de la voie sin- 
»cère et pleine d'indulgence de la sagesse; c'est pour cela que l'homme vertueux 
«s'y attache (le plus souvent Mais comme cette force d'esprit a ses inconvé- 
uniens, ce n'est pas à elle, dit Confucius à Tuù-loù, qu'il convient qoe vous 
» vous attachiez. » 

Cette explication justifie l'apparente contradiction qui se trouve dans le texte, 
où Confucius semble mettre en opposition la force qu'il veut inspirer â ses dis- 
ciples, non-seulement avec celle des braves à laquelle ce philosophe attachait peu 
de prix , mais encore avec celle de l'homme venueux ou du sage des contrée* 
méridionales. 



(19) Jîn , des nattes pour se reposer; km, des épées, des lances et autres armes 
offensives; ké , des cuirasses et des casques : tel est le sens donné par les commen» 
tateurs à ces trois mots. J'ai suivi le sens littéral, qui m'a paru ausn clair et plus 
énergique. 

(io) Litôu [fiunt] , expression pleine de force. Poû lieôu, dit Téng-thoùi-ân , 
chi peu siùn iû ssé ihs'ing, ne pas couler, c'est ne pas se laisser entraîner par set 



» passions ou 



par l'intérêt particulier. » Le t ljj^ ^^'^ ^'^ 

kc6u h 'iouân reproduit la même pensée , en disant : 

^^|| ^^^|J ch'ing-)tn-tc/i) piàn, J6u choùt soûi k'mg, le seul chan- 

gement que le saint puisse éprouver, et qu'on puisse comparer à Tean, c'est de 
s'accommoder aux apparences (a). 

(ai) L'édition des Ssé chou que je possède, imprimée la 57.* année Khàng-hi 
[ 1718 ], en quatre vohimet, sous le titre de Mêi-uhouang khaà ting lté chiuuhin 
pin, toutes celles de la Bibliothèque du Roi, qui sont rangées dans le catalogue 
de Fourmont, som les n.»* CXX , CXXI, CXXil , CXXlll et CXXl V , le texte 
de» deux éditions Mandchou-Chinoises, celui du Tluéng pôu ssé chou Khiàng-l 

pi tchi, portent ici -^gjT* ., caractère de la clef cxx, avec quatre trait», qui doit se 



lire soû. D'un autre cdu-, on trouve dan» quelque» notes et dan^ différentes pantesdes 
commentaires K'tàng-i pi-tchi, Ssé chôu Tclwu-tseù t thoùng th'uio piàn (a) et autres. 



cie mot rcmpla-é par , autre caractère de la mîmc clef et du même nombre 

de traits, qui se prononce sa , et qui diffère essentiellement du premier par sa 



(a) Jacob reproche i Roben f avoir été 1 (h) Fourmont. C»taf, CXXIV. 



( '39 ) 

cempotUion, tOD origiae et M tffnificatioo. En eSet,i\ dans le style dVcntnre 
appelé Lî, ces deux caractères ont une assez grande ressemblance pour pouvoir 
Être confondus par vm lecteur inattentif, ou employés l'un pour l'autre , d'après 
anasSKe assez familier aux Chinois, cette confusion n'a pu avoir lieu dans le style 
Tehkouàrif qui Ait oiité long -temps encore après la conpoildoii da Tehoêng» 
yoùng; car les deux caractères dont il s'agit n'y présentent aucune ressemblance, 
ainsi qu'on eopourra juger par la table de dégradations suivaotCj oui est tirée du 
dicdoomife TMmAn td» *w& (û) 




]ln*y a pouzunt aaçuoc variation dans les commentateurs sur te seos f^a'na doh 





» les causes et la natiire cachée de ce qui est, et cHerdier A pénéim dans 1m 
«homntes ce qui ne sauroit être connu d'eux. «Selon Tchoà-hlj c'ett 

fantr.ks bunu ftt'ondMtmUtrtMtMmfj 

ce que les gloses expliquent de la manière suivante: a Le sage qui est parven> 
«au suprême decréaune vertu parfaite, ne recherche point "^es cluwes omcuiei» 
Ji«t oe fifo |M' O^actlMH cataoïdinairc» : dans ses connoisAneei' Ct «V 
w.cMaîneiuiifMqiatt m ic|let de fiMaàabk pittfa»». . 



il 




























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• • 















*An-tehai-€hi f Thsài'ki&'UhSi et les autres tiennent le même langage: par-tout 

Sa 



( ,4o ) 

èBfin «teipliqoé par UtSu [fummtj , et «tt^UM 

[fnfiatJk bifidimJmhuaMvm dt h venioa Minddioiie wiMfc tlii^ confimnét 
i ce lent, en rendant le» mou par ccuxde ^ ai ; i \ ^ / ^t ^'V ^J - ^ V 

abscondita tffodere, 

VU» dam les dicciooflaim^ 




({npoi|fm«Kz Mil )■ p'^^aint 1» Mu ^iie ka 

comnentateiin lui attribuent (i^n* ce^ pv^fe; pe i«ot:cit «^pliuiié par le lexi- 
cographe Tchang-'eul-koung , de la maniéve nivante :. Sèiiemm awum, tchî wâ, 
vacuum, erudetitas, quod semptr mbur vtl eonéuleatiir (h àdtm statu persévérât) 

dicitur iéù lî ; veteres amici dicuntur yâ soû ; lignum vtl materia jcutellarum vel vaso- 
rutn ad bibeiidum, dicitur soû (a). Dans le jTséti-'wéi, le. niéme mot est expliqué 
d'une manière un peu différente, mab qui ne se rapproche pas davantage du «ens 
du Tchoûne-yoùng: Sericum album/ materia vel homo s'tmpltx ; afectus simplex 
(sine afftct'wus); album j vacuum; quod actu existit. Le Tchoûng-yoûng y est pour- 
tant cité, mais pour un passat.e a itrc que CL-lui qui nous occupe, et où le mot 
-.en question ne présent aucune ditiiculté , puisqu'il doit être prit dào» le tfoà 
^eutaiL Le i/i» tsèi j) I et les autres dicnonMiict Earopéens eipUqacnt soi 
dTone manière Incombe, et n'ont pas (TaiJlcors nae «iset grande aotorhé poor 



dédder It qocstlon. Mais .tj^ cet antie canctére employé quelqueibls par 
les conouÉiiaieiits^ préâ^ement'le sens qi^ putitont à "yS* soû. Si^ «nhranc le 



n, stuvàot le Tsiit ViÀ; proMoncé sê ou dû, ^ipeitt expectare, ^terert. Dans 
ce dernier sens,- si Ton s*^nrapportf à ce même dictionnaire , il peut aussi sepro- 

.1 ' ~^ ' 



noncej comme ( t'est-à-dîrie soû ) , et cette variété de prononciation est prou- 
vée p* un exemple où <;c mot cs^ joint copime sjrnonyme au mot kieôu 

Çesjdiflhrtntcs esplicatioiis m*oiit dpniié fien de soupçonner que les Mitions 
moderpes des Ssé choù étoicnt coirènpnes dîm le passage dont il /a|^i, ecqa'on 

devoit! lire jgjtfwoMiwft jnfa/caron «wpieTêonciére ponvoit 

se lire, de ces deux manières. Comme on ne dpit pas hasarder à la légère de 
semblables conjectures, auand il s'agit d'un texte aussi a iB be uliq ue et .iu5m in- 
variable que l'est celui oes K)ng et des ^ tM^, j'ai ^.«Koors à lajarande 
Mncen^laiMt de rdUanU (h), oùfcspénis ttower U kintioa d» cette diJEcnlié; 
«Sèoivcmeat on y lit ces 



(a) TcUng Item dMig, sub vocem iôu , 
d. CXX , lin. 4. Je m rett»nchc que les ci- 
«stiutt» des articks de dictiamiairei dont |e 



ici la 

(bj Feum. CêiA CXXtK 



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1 . 






1 »• 







« Joiî. Remanjnez que, suivant les livres de la dynastie Hân, il convient d'écriie 
» » ""^ y • corruption de caractère. » ■ ■ . 

J^ai lien 4ie croire que c'est-là tout ce qu'on trouve à ce sujet dans les com- 
mentatenn du Tduûng-yoùag, parce que }cs rédacteurs du Khdng-hi uéu tiân. qui 
ont mis à contribation avec tant de savoir et d'habileté tous lét triéctf» de la 
littérature Chinoise, s'appuient i niquement, pour la phrase en question, da 
passage de Tch»û-hi que je viens de rapporter, u De plus, disent-ils, dans le Li-kl 
set dans le THtoùng-yoùng (on lit cette nhrase) : Joû^^n h'ing kouâi, — ExpHat' 
» lira .• Soi se lit comme- aom favec la clef IX.* ) , tt signifie aussi nspken oi>Jechim, 
»— OUenm que TcMMws^ an mlêt de bpluMe du Tthoùng-yoùng où a« 
s»tn»ve le mot de taé, «emÉsqoCL qoc, «ahraiii .les lmei,jdes Hm, tt Mavieoi 

»de rfarixc . parce que le tanctéw * été conoaip».* ' 

C*eft d6ac tar cette aeale antArité'de TVAÙ-Al qne répose la piéteùtinë idencîlC 
ÀMie et '^i^' , admise implichèmetit par les'édlwalt»'-qnt écriteiat'Ie pTt> 

nier de ces caractères dans le texte du Tchoûng-yoûng , et le second dans les notes, 
et énoncée positivement dans le paiMge du dictionnaire Tséu-'wB, que j'ai rap- 
ifOp pli^ nant, et dans l'article suivant. du, ITA^/if- A! tséu tiân: « D'après 

i^U^éoàaâSn Kouâhg-yûn, té fubiurncé «uni il oo cAjf, «t U^ctt alom 

• clieidinit'^fo Aa»rflf.^^t..IV£xD^^^ ^^««^oi'id'daM le aent de cAmkr 
4iif «wiWr/Jour j!itiv iif<^^.^>- Déplus , le Tslyûn 'domc à le son de ^ 



> ^cWi;<d&e fcd)i 1» * , . . , 

1! mcfaroîi évident, fv"" tous les passades ^récéden s , nue la phrase oui a donné 
/eu à ces remarques, a sujjj q^ieique altération depuis la dynastie Hân,- qu'elle 

étpit primitivemcBt écrife^avcc le caractère Tchhouàn , répondant à sô, qui 

peat-êtié se proMmf(»t «lob êoà, comme le piétend le dictioiuiaire Ts't'/in, 

(ai Hya «m in» SvKifumAtt duHklf 1 toriit «i mtme la eomctfoo que j« 
dktfgnHin de iTidy-i^j w» m» éiir | fnpow, . 



( ) 

ai^ qui h toajoart eu M qi4 conserve encore anjottrd*hai ie «eni de UiitSu 
[chercher], ; et qu'eolip la ^taiiimjMilernetr trompét^paremiMat,'^ la iciMm- 
Uuce dcaibraici daas le style fi, et Taaalcjgie de* mm, oaf 'sirimitaë an pre- 

ader caca<t£re«d«i de -^Ê*. kwfoé, dani.ct.cai parttcolier seoloncnt. Ht oat 



prête le sens qui conveacll au passage. Voilà un eseranie de* altérations et àégrê^ 
dacions que les fréquentes révolutions de i écriture Chinoise ont fiiit mime 

au style des A'ing , malgré le soin qu'y ont apporté ceux qui etoient cha<^és de les 
transcrire. On excusera la longueur de cette note, quand on considérera que rien 
n'est plus rare, dans le tçjtte des livres class'Kjues , que les irrécularités de ce genre, 
dont notre Tchoûng'jnèHg ne « y yl ^n ie aucun autr^i4|f4MpN^ J4; a*ai ,p(ia cru, 
d'ailleurs, devoir passer sous silence la difficulté qui se trouvoit ^ans cet éndwit, 
et il ni'étoit impossible d'être plus court, en, chocbaat àjeter du-jout sus un 
point de critique que les plus habiles lcitréf''9(|tll pei^e''c& là |lla- 

^rt jnêtne ont plutôt éludé qu'approfondi. 

(xa) C'est ce que dit C oi fm i iv , dans le Lùn-iû , tcluzv^ I.", S- 3 ^ ' 

^ ^ 3^-f> HT» ri 0 /s^: 

Abh»tfÙMbiis nesciri tt tamen n»H mli^nari , nontu sujUfn^is m ^ 
M. Marshmao a conunisy sur ce passage du Imb-ùu^ «a cootre-seos très-remaf^ 

Sible que l'ai relevé dans ma Notice sar le premier volerac de ses Wcrh 
nfuc'ius. 

(ai) « la rigjkfpa iaj^i^/ik îci.T'fn^hC&airî-'dn, ou la voie de.fiayaiiable 
»mïneu , à laquelle le s|^ tnu oeot sVttaéber, est difficile, 4 cause de mm 
» étendue ( du r^ombre Um^î dTolijctiip^iKllf.iaiifli^Ji file CM «bKWtg yèfi, k 

» cause de la subtilité de sa nature. » 

• (24) grossier , on entendoit totità Fheure n ceux d'entre- ks hommes 
nou lés femmes qui sont ig,noj;ans oa peu éclairés. ■• Par Cking-fin , ou saint 
homme, on veut dire a c«ux d'entre les hommes ou les fènimct qui sont natu* 

• teilcmfiff iotelli^ejoj^ ou éclairés. »XeI Vt le fcps donné «a mtit cA^it^, dans cet 
endroit, par tes commentateurs. 

i Mais sîw«fj/}is^ cemtiiuném«o(,!dM)s les iiyzes Coofi^ul^ et dani le Tcho&ngr 
ytiiu; même, une acccntion bien plas Tdcvéé: ^dK lè'wlQt, l'homme sue par 
mBEjii(9C«j Gcbi'qid n'ignore rien, qui est ftinfou M enfile- de i4.|MttClUii| 
homaine, qui est vertueux par nature, et opéré le' 6ien"sànsS91fficgm} rbomme 
enfin dont toutes ks pensée* et Kuiies les actiooi soui conformc^i |a. aitoo. Les 

Mandcboos traduiaciit ce mot par /^±t*^ 0JlK^>-«^, ^'Aaimipa ^Mm''' ^ 



Aé mu iditf sii Mb sciMa (m la 



iMiqie du paiiif. 



fe AfMt&-M. Ltà Mandcfiottt oùt rendu cci 
. ft j I i >(rii<p I y naari. Si l'emploi 

de ce mot iiaa , en ce sens , paroluoii tenir 
ti«f d^lAlsugue moderne, UnaditaitiQi^H^t 
ans vUult ans agwmit 



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( «4j ) 

Mais c« philosophe n'a jamais prétendu i ce titre, qu'il réservoit pour les anciens 
empereurs de la Chine. On \'erra dans le chapitre XXIX.' un passage fort sin- 
gulier sur le sjint par excellence. Le P. Intorceita rapporte, dans sa Vie de 
Confucius , que ce philosophe parloit souvent d'un saint qui existoii ou qui devait 
exister dans l'occident. Cette particularité ne se trouve ni dans les K'ing, ni dans 
les Ssé choù, et le missionnaire ne s'appuyant d'aucune autorité, on auroil pu le 
soupçonner de prêter à Confucius un langage convenable à ses vues. Mais cette 
parole du philosophe Chinois se trouve consignée dans des ouvrages originaux, et 

wAi loûi tksiù ( Mélanges 

11! 




notamment dans le 

d'affaires et de littéiaturc], au chapitre XXXV; dans le 

Chân thâng ssé khao tclùng ts't, au chapitre premier; et dans le 






le tome I." d 



"lé M- 



Li'â-tseù thslouân chou. Je trouve, à ce sujet, dans 




Tching kiâç tch'in thsioùan [Véritable 



interprétation de la droite loi] , qui est un traité fort curieux de la religion Mu- 
sulmane, «n chinois, un passage qui me paroît assez important pour mériter d'être 
rapporté ici. On remarquera que la préfbcc de cet ouvrage est datée de l'année 
1657 de J. C, et que le livre même présente des matques d'authenticité qui ne 
permettent pas de douter qu'il n'ait été véritablement composé à la Chine, par 
un auteur Musulman. 









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ï> Le miniitre Phi consulta Confucius, et lui dit : O matire, n'êtes- vous pas 
»un saint homme ! Il répondit : Quelque effort que je fesse, ma mémoire ne me 
n rappelle personne qui soit digne de ce nom. Mais, reprit |e Ministre, les trots 

rois 



( i45 ) 

• rois fondateur* des dynasties fJiâ, ChJvg et Tch/eçu) n'pnt-ils ms «t«d«» 
ssainu! Les trois roi*, répondit Confucius, dou^s 4'une e^tccll^otc bonté, ont 
wéié remplis d'une prudence éclairée et d'une force invincible. Mais , moi Khtrôu, 
»]t ne sais pas s'ils ont été saints (a). Le ministre reprit: Les cinq seigneurs 
»(cinq emperetifs qui ont régné en Chine avant la première dyniiitie , lei his- 
iJtoriens varient sur leurs noms) n'ont-ils pas été des saints! Les cinq seigneurs, 
a> dit Confiicius , doues d'une excellente bonté , ont fait usage d'une charrté drvine 
»et d'une fusiice inaltérable. Mais, moi Khieou, je ne sais pas s'ils ont été de» 
«saints. Le ministre lui demanda encore s Les trois augustes ( personnages de 
via mythologie Chinoii,e sur lesquels on varie encore plus que sur les cinq sei- 
n gneurs ) n'ont-ils pas été des saiiits î Les trois augustes, répondit Confucius , ont 
M pu fatrt usage tfe leur temps (ont su bien employer une vie de plusieurs siècles); 
uniais, moi Kh'ieùu , j'ignore s'ils ont été des saints. Le ministre, saisi de snr- 
u prise , lut dit enfin : S'il en est aipsi , quel est donc celui qu'on pç\it appeler saint \ 
» Confucius ému répondit pourtant avec douceur à cette question: Xloi Kh'ieiu, 
nj'ai entendu din (fue, dans Us contrées (KÙdent^leA , il y çyaa (oq il y auroit yui^ 
v saint homme, qui , sans exercer aucun acte de gouvernement, préviéndroit les 
» troubles, qui, tarvs parler, inspirerait une foi spontatiée, qui, s«ns exécuter de 
ochangemens, produiroit naturellement un océan d'actions (méritoires). Aucun 
w homme ne sauroit dire son nom, mais, moi Khieiu , j'ai entendu dire qile c'étoit 
p là le véritable saint. » 

Je supprime une note où le Musulman Chinois cherche à prouver que ce que 
dit Confucius du saint , ne peut s'enti'ndrc de Fq- Je ne ferai niême auçune ré- 
flexion sur ce passade , et j'engagerai seulement le lecteur à \t comparer avec 
celui du Tchoung-young, chap. XXXX, çi-dessus, pag. loo et suivantes. 

(25) Tout ce qui suit, jusqu'au S- 4 du chapitre XIII, est supprime dans l# 
version du P. Intorcetia. 

(26) Ce passage est difficile: il manque dans la version du P. Intorceita. Le 
P. Noël l'a, contre sa coutume, rendu mot â mot, et sa traduction n'est pas 
plus aisée à entendre que le texte. 11 s'agit de la voie du sage, qui comprend, et 
des choses difficiles par leur grandeur, et des choses difficiles par leur subtilité , 
les grands sacrifices que doit faire l'homme vertueux, par exemple , et l'attention 
qu'il doit apporter i des minuties qui ne sont pas sans importance. La version 
Mandchoue ne dit rien de plus que l'original ; on en jugera en comparant avec 
le texte le passage correspondant de cette version, ci-dessus, p. //p. 

Le Kiàng-î pî-tchi donne au même passage un sens qui diffère un peu de celui 
que j'ai adopte dans ma traduction, mais qu'il expose d'une manière trop absttaite, 
et que , pour cette rwon , je ne rapporterai pas 

(27) Cht-k)ng, livre Tâ-yà , poëme Han-HOf Le Youitt est un oiseau de la 
classe des oiseaux de proie; il ressemble au Tchhi niào, suivant les commentateurs. 

Les Mandchous ont rendu Iç pom de cet oiseau par ^ , et le /i^ , suivant le 

Dictionnaire universel Chinois-Mandchou , se nomme en chinois Foûng-îng; 
ainsi le Yguân est le même oiseau que le Foung-'ing, D'après la description qu'e> 

(a).h\o\^ taoM uuiài. mon. YAMbvi , qnod att-wirn. (kf Dfft, jo, p. 8. 



( i46 ) 

donnent l« auteurs du dictionnaire que je viens de citer, « le foùngAng m un 
»peu plus gro5 que le \> '^(^O' ' ' to - (en chinois Thouan-t'iao), auquel, du reste, il 
» ressemble assez. Il est de couleur blanchâtre; ses oreilles sont comme celles du 
„ ^n^\{f (bête dans roreilie de laquelle il y a des poils tr«-longs: c'est le felis lynx); 
»il a une crête { .^tiÇO*^)' C'est un oiseau sur lequel on ne peut pas compter 
" (pour la chasse). » Cette description ne suffit pas pour déterminer l'espèce d'oiseau 
dont il s'agit ici ; mais il est siir qu'elle doit se rapporter au genre yîi^o. 

(28) «Ce seroit une loi éloignée de l'homme, dit ici Téng-rhoùWan , que celle 
uqui consistcroit à rechercher des choses obscures, et à faire des actions cxtraor- 
» dinaires. » 




Sur le mot 'wiî de la phrase suivante, on remarque que le caractère 

doit être pris, en cette circonstance, pour , être appelé, nommé. 

(29) Chhlàng, au livre Koue-foûng, section Fin , poëme Fâ kô. 

(îo) Le seul mot" "tCh c/iôi/ rend cette périphrase, attentif à ne rien /aire aux 

autres de ce qu'il ne voudrait pas qu'on lui ftt, avec une énergie inexprimable, et 
qui tient à sa composition. 

tcheùngj suivant Teng-thoui-'ân , c'est celui qui épuise son propre 

«cœur (qui suit sa conscience); chou, c'est celui qui porte aux autres les mêmes 
•» icntimens qu'il a pour lui-même. » 

(31) Chï, mot vague que les commentateurs expliquent par A/a [ajouter]. CAi 
tcfn.ù ki, c'est sibi afferri , appUcari, superaddi. 

(32) Khieôu , lisez meoà, Khieom , comme on l'a vu plus haut, est le petit nom 
de Confucius. Comme c'est, à la Chine, une impolitesse de nommer par leur petit 
nom les personnes auxquelles on doit du respect, en lisant les passages où Confucius 
se sert de ce petit nom en parlant de lui-même, on le remplace par ineoù, un tel. 

(33) 









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et 7V^Àij:-<|fv dit:JeTQ'ezainine chaque jour mor-rnCmesurtroispoinU principauxr 
Msi je n'ai. point manqué de rincérité avec quelqu'un ; si je n'ai point manque de 
.» foi éum 'mvii commerce avec me* amu; t\ jfal.tut 4es P^Ppe* l'ftudç de 

(34) Tkiào-thsâa k dit d'uo «onMné'VMiéMnhclà sfil^ Itt'^aiMib 



(35) Ad «t'priif id- Snir-lè amr'^e ^«e// « Mxf am^titj ^& 9 
hwBifc Vbn» rtf d«Mni ^nauti^ . ■ !*• -i^W 



(37) I^P.Iptcucett^rtDdlén^^dÎÉ^^^par^^ 

l}i wuâa, au troisième, ton, où il «ignifie <iuxi/i'dri'« .Mfin .^irc ^ J^c, Mais 00 doit 
1e'nre y0ii^R , au deuxiènfe toiij ou il ' veut dire inauem^ mrtmtrif ad superiora. 
tendert. Le P. Cibot a suivi le éeat-dridtdléctn* iel.le 1^- MM ^X'MMlfiMMlil Itl 
deux sens povr n'en faire qu'un, " * f - '1 .' . . .1 ' • • • . ' 

(38) ] QooimMi ^lyar » dans'te édltiOMf qoé ftiMAsilcf fMs^ ne Miirmui^é 
.' : I 'fjj^* ■ •» »•■ • • T*'« •"•>i'"''» f'I r.o h.-. •, <■•.:■ 1 

d'aucun sigrie, et qu'il doive conséfjjcmment se lire au trbrii^me ton , Arao, jê 
crois qu'il vaut mieux (e lire kiâo, au deuxième tOn, où tl i^ifiè qugratj asstquL 
EÀoimgtWipdéuii ipudmtritb àmidebeimr, -1 " -' - ' 

(39) TclûnfiSu. FcAbij^ialyMt'teiiMmmcniabeç est une toile peioiet qu'os 
peut duuiger de place , et dont Onr 'te UH poinr tirer de Viirç^,Jlfim c«t une peau 
établie d'une maniéie'fixé, et dont on 'ÙSt aé«|[^ dani° k giànd btercice de rare. 
Xq^. dkfa' Mè. ^voc «iéfifieM fiw foiMi «A If^mifoidkà JUtim. j 

se doit JMéi|.aii .tmrtèiric VMf^ph.tÈAai h ril«t4aMfiit»1i 




•(4P} 

toit, éait «;cc\u dgp q](ux.« 

(43) Koye^ le cM f it ) erIr-iMi», fignr^ilÀ fc «pÉ I|i é' t l ^ j'«f t d ëert tf «ut 
pages 3*1 et 32^ du Choul.mg du P. Gaubil. aussi, sur ces deux instru- 
mens , les pages 53 et suivantes du 1 raiié de la mustquc de^ Chinois, par le 
P. Amiot , inséré dans le tome VI de la collection des MMaMjwilIll whîilUllHlim 
dePcàing; eti'Htt^ire générale de la Chine, r. /, p.f^tx . \\v.tiv<S^ n 

Les 'Jlfiuidcfaous , iidMUitune régie de paragoge IkniiliAwiftlMvKlangue, ont 
appelé ie hJân,/ ' P'^V j «t le che ^^m^p^j^ , Ces deux motf ne se trouvent pas dans 
k diCtiiBIIBâift ttia- .^ fpi npHd y >. ;tai il ? fl A IW j k h W < . rédig-c- par le P. Amiot. 

(^) rdn MiqM orffaiaiNmentMioitHi^i^;]^ 

MJV Viî-lln. Ici'.il' doit srpitfiidfrcn||a«ne part, daWtkiMM Uânhànr, 

(44) Koim, ictnwti deiiiomme«,rhomiiieaiort; Imt tainaïuicb dépendant 

T* 



( ) 

dw prhîcip* passH"; Mtndchoas les nomment C e« , en an certain sent, 

■fc raativaïs génie, le génie passif, Mon.&c. 

C'h'tn, par oppushion à hoùei, Utommt vivant , M>n ame , re qa'il y a de 5pîritne!, 

d'excellent dans l'univers ; lc« Mandthoui disent y^ ' B^ ' Le dictionnaire Mand- 
,<hap,cqHÎlw'ce'flSf.4e4f4«MAF««<>N^ . • j j-. •.f..\. i,^;; '.-iT 

« La partie taroatoffclb et Imnineaw étt ÏTitR^ (le principr «lilhÊNftiÀk^ te 

» nomme Endouri ; on appclîc généritrtnent Endouri tous ces ctre?^ qnc les 
i> hommes adorent «an» les voir ni les e^teadre , et à la place dcsquelt ih Citent, 
» pour leur^Mciifier» «ne image U» YvpiéfCDte. » 

' Lck deux MOtt'fétr^is, 'kiiâ'i-eh'mt ^ mandchou jSl^» V>:k4ll^V A^prhiUmC 

force inh^frente, lear vertu efficace. Rien de phi» «Ifocw 4pie iM^i^ «t dit det 

Kcuft-ch'in dans les livres Chinois. J'éviterai d'autant plus volonticr» d'entrer ici 
en diKUfsion sur cet o^)e{, que ConÂtCTlM a fot^jours .affscté de^Muriet Vpi » et 
seulement quand on Ty contraignoil, det esprits et dci «facMtt iiniiatiiralea^tf/t 
On pourroit, ccpendai^t cçnciffre du puMgi; 4|^i,<ipa» <H?c«f«, <me ^ seaiiine^^ 
nr ici .espritt se mpmdnù ^«k^oo^P dà ^ j^ ww j pi» 1,4 dr> ide^ «ajw^aiccs dàa» 
le fanwos ptM^ de $énéqiie, ai jpanfft 4t4/'4;.K «(.4Mifl<¥%.mn. di|i IfiM»» 

Eane Dà $tda, nui tara, afOMmt., a atr„ < .;. "Y j 'j 

(4j) Comme les id^ oOrttemiet daiis le» p^gtiapHos a et 9 de ctc chapitre xVl 
se rapprochent beaucoup de la doctrine des entités, virtualités et a^tv* abstrac- 
tion! en Bsage dans la iiiéiapli)piqB« de féerie ffetMrititflaif ie'^l^gae ^ui 
lui est consacrée, pour en fiiire le résnmé. 

Eni spiritus ncn videos , nm audiat, «os tamin atiqvttUtkti irelvisu vé auditu 
penip'u ; siijuidem, tes vides et audit quitus infurrent , ^uasque ipsi visitjkf ^(ficiwtt, 
Aiqui rébus aliquid inest,ver iptod tes facta tunt necessario , et à aao sejungi fiàU»» 
wmh 'fti^tij fiff» '^HÙUitui ths^t rthtè , .«it \ea'ak^ /^uidditdte^ ^âdn ifm 
jHUsmU. Qéalistumque vtn> fi/ iaius quiddilatis ruitura , ftrittilis sultan ethiem 
sfintttum idea, <jubj hoHtiites supra caput vd ad laura perp^nô adesst <tredtmt^ 

Ïuandoquidem «n eâ nùsdtut reti^io, juioa tfuaiH tammweùidefitrif mnimfi.tÊfàui', 

T^m^llirif fa*lï-ilM «■rilé^ipit'lcfl'dkux paragraphe* donl tt/agitk ' 
(te Viiifyêl^U dtt d'une gtarrde quatftilé ^eâjur en nmyp)ii^\, tilfaM 



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( '49 ) 

U6) Le coataentaire hesii itjêt$ufe iopt U ^uit de U manlè» «ahantet 
«t Ont toni Mtix qui $é livrént 1 f^i»réleé' de h ^été HMe, dfe GMtfirchn , 

«s'efforcent d'épuiser ci-tte verin. Voyez l'ancien empereur C/iun : ijnelle vérilc , 
» Quelle solidité dans sa picic 1 Peut-ctrc est-il le seul homme oui ait mérité le titre 
natals. Sans sa vertu, U n'eût pa donner aucun lustre à sa tamiUe. Chtm naquit 
MlPwi caractère doux^t pactfiqacj m vertu en fit un sainu Sans digntiés, U n eût 
i^fla ««ndre de grands honrféars i tes parent ; mais H obtint la succession de Yao, 
» et devint empereur. Sans richesses, il n'eût pu faire les sairificcs (impériaux) à 
»ses ancteeii mais il eut pour richesses tout ce qui est contenu dans les quatre 
a»niCM.^De ià| pooff act aBcetics, un temple impérid qui lui permit de faire éclater 
«•^Tiiéléiuiuiixenx qui. l'avoienf. précédé, et, pour sa postérité, la conservation 
*i» ^Pw^yK^AU qui lui procura des faveurs et des richesses. Mais une piété vrai- 
«nient solide ne peut pnrtir que du fond d'un cœur exempt de Tuea ct d'etpf* 
nrances intéressées. Quelle est grande une teOe piété! » 

Remarquons encore, avec le commentateur, que Confûcius n'entend pat dire 
qoc la postérité de Chun ait conservé il dignité impériale, mais seulement un 
atfc.cc une prindpaaté^ Pa»,fi fah UÛ wing tm-yè/Ulù chi chtoi uii thok 

fl^ CAHlliV. ^d-7d,poëttcirjd-A. ' 

,(fC^ Le coninieataire explique hiàn par apparent, iMî^liM^ 4C)4^||^'fill^illV> 
iontê. Hiàn-hiàn , claruni, regnum abundans, florens* 



($2) Win'wâMa, pére do fbndaeur de la ttobiétiie dynastie. Yojm rHîitoire 

{fi) WÊKipM, <ifà avoit pot>rpd>^ima J^ Ki4iêiktwimnà«ki^ 

Tài-wâng. Woît-rvâng, second îAsitWin-ivâng , et fbodateurde la dynastie TV/i/ôi/, 

11 avoit pour petit nom JSy tà. et il étoit firèic cadet de zj^ * Si IH 
Fi44SuA, ' , r ^ ^ 1*51!»^ ^ • 1**^.^^^* W i« 

(54) Tai-wàng étoit J2fe de B^<%-A/^pMc ^^^i^, ^^%Mittv 
de.CanbiI,dli«c. jiii^im, p, tmuàHjf, >, . '}L J' . ^ , f ^ '° 

(55) ' Les commefniateurs remarquent ici que les descendans de Wêifwângcon- 
servérenq la dignité suprême, ce qui n'est pas vrai pour la postérité de Chun, k 
l'occasion de laquelle, pourtant, le texte se sert des mêmt tïïgntdom TmklSn 
jMÔ Vojcz le cAupitre piécédcop « et M noie 48. 

(56) Par cfieoù ming, le commentateur n'entend pas simplement, obunir l'empire^ 
mais chebu thiân ming 'wft thiSn-tstù, obtenir Tordre du ciel pour être empereur. 

{<i^) Teheiu^koûng nommé Ti»i finÈre .cadet de Weù-wing, et ^avemeur de . 
Fempire, apvéi 'sa 

rHistoire générale déjà cHée, I. ^ #mIv.« M 1m Mteofac» «DMCnutkt 



•j' (59) Ou plu tôt,, avoir, comme ses ancêtres l'avoient'WVWc 



(60) KUo, grand sacrifice au ciel, qui se céîèhrc le '^mr da ioliticei^klttwi: 
Che, grand sacrifice à ta rcrto, le jour du solstice d'été. > i !*''; ;- ;j<jVt 



C'est ce pass.igt' iniporiûnt qu'invoquèrent les missiotinatres en (àveitr du Tilin 




commejntaire qu'on puisse désirer surles cérémonies dont il s'agit. ' ijîii ■mi'li'V 




« En pratiquant les cérémonies employées par tons les ancfens'^i^ fseigrieanf] 
» et ITang [rois], dans lean 'laarifioes «u àd, eéwéiipafaa «ne lettré appellent 
«Kiào n Che, et qu'ils 'dtont idrenées n AaprêBie 7¥/ «rantant que le phaion 
ntablétte porte pour inscription ces mots , LE suprIme Ti , le sacrifice n'est 
MasnirémeDt pas adressé au ciel matériel etKnsible que not yeux voRq{j,n^iM9 



( 

smahre du ciel, de ia terre et de toutes choses, que par crainte et par respect, 
set en co M idélldon de aa rablimité , on n'ose quelquefois pas désigner par «on 
li^ériiable nom, et qu'on appelle alors Ciel suprême. Ciel bienfaisant. Ciel sans 
s» bornes,- de même qu'en pariant de l'empereur , pour ne pas dire l'empereur , on 

» se sert quelquefois des expressions de Dessous des dearés , Cour suprême &c. 
s> Quoique ces dénominations honorifiques différent , elles ne désignent pourtant 
«qoNm mime objet.» 

On peut regarder les idées exposées dans le passage que je viens de rapporter, 
comme étant actuellement celles des Chinois les plus instruits relativement au Kiao 
et au elle, puisque Ching-tsou crut devoir faire insérer dans la Gazette universelle de 
Péking, la requête des missionnaires traduite du mandchou en chinois, et suivie 
d'une approbation authentique, par laquelle fempereur dédaroh Ioi«mimeque tout 

ce qui y etoit contenu était tris-bon et bien d'accord avec Li grande science; que la 

doctrine en était vraie , et ne présentait matière à aucune correction (a). Je remar- 

3uerai que les termes de la requête soin encore moins positifs sur la distinction 
u Ckâng-tî et du Thidn , que ceux de la version Mandcnouc du Tchoùng-yoûiig : 

la première porte toujours \>*î>. OJ '' ; " vi, , le suprême Tl ou seigneur ^ et la seconde 
^-LA^ V>* t^ i> *\ vX>!LMor, le suprême empereur du ciel, 

' (6i) Chàng-tî, le suprême seigneur. Il est assez difficile de fixer son opinion 
d*ane manière certaine sur le sens attaché pir lei anciei» Qiiiioii à ce mol: 

V>tt< j* \ , dit le dictionnaire Mandchou , / i ' "^^l ^^ VPl^^^ O^y ^a V) 
^'"Î^A>i^ 0 /"^^ ' ^ '^^ '"'//rrf suprême et le gouverneur du ciel. Consultez, 
sur le Chang-ti, le Chouking de Gaubii, le tome II Al émoires concernant les 
Chinois, les Mémoires du P. Lecomte, et les nombreux ouvrages publiés à l'occa- 
sion de U quettUe sur les cérémonies , mais sur-tout l'opusctue cité dans ia note 
pnfeédcM», et' la disserution prélimiaaire du Confueius Sinarum philosophtu. 

" Le Châng-ti, dit simplement le Kihigr^^tdâ, c'ctt k dcl; ITcspiit d« b 
» terre ( Héou-thcù ) en fait partie.» 

(62) Ti, sacritice qu'on fait au chef de ia dynastie et au bisaïeul, ou, suivant 
le TcMng uéu thoûng, aux ancêtres à la tioiiièM jûlénilOB ct an danig. U se 
£itt en été, à U cinquième lui^e. 



k tome JCII éu 



Tchâng, sacrifice ânx anc£tres , qui se célèbre à fhatamae. ' ' 

Voyei, sur tot^ ces sacrifices, la Vit de Cêlfieiut, daHB I 
Mémoires concernant les Chinois , p. 204., 

(63) *Ai-komag, roi du rovaume de Lou, qui monu sur le trône, l'an 494 
avant J. C. ; ion légac Hit ae dix-t^ an*. 

' (6/^)' Fâng, tablettes iàhct de bèltî eiF, Hnes ftftrde baolboa. 

(6j) < ^'~^ y'i'n, la pieté; en mandchou y-^i^*^. Ce mot a en chinois une 
Ibfce qtie n*a pas chet ao» cdtii' de ^ài, mais qui revient plutôt an pieua dct 



'M Bfmb rdâtkemnnmue s/tcàMoÂàiâÊr 



Pekim, 1701, an voL à U dttMlse, «n ladn, 
avec les ptàoas " ' " 



1 



( I50 

Latins: cTeith clfii1té,'fl|iMar du prochain, la bienveillance univenelle. Il eu 
riécesnire de t'en soavenbr pour sentir U force de> passages où il est parÛ é* 
Cène vertu» k tmmdàe toutes Its awtret, pour me servir du Engage des Cnioob^ 

. (66) C« fingnpbe, conpoM de quatoixe caractères , se retrouve plus bai, a« 
a.* i8,iiiiiQecIi9pnie. Poinr éviter cette fé|pétitioD, qaelqaa éiUieiun k inpprinteat 
ici. J'ai cru devoir l'j conserver, paice qu'il est iiécaniiefmu ftader «• qui 
aoh. 

(67) Ce passage est trèr-rénîarqoable , en ce qu'il «t dn petit nombre de ceux 
qui présttitcnt la religion comme base de la morale et de la politique, et aussi 
parce que c'est là le sujet principal auquel aboutit tout ce qui se trouve dans le 
reste du HvR-. Vom ce que disent 4^ Tehoûne-/p6Hg U$ fMMcaMda Dlctlon- 
lUtire universel Chinois-Mandchou, rapporté plus haut, p.^ 

(68) J'avertis que, dans ce chapitre, je m'attache plus «rue jamais à la lettre, 
dont le sens est clair et naturel ; et je m'éloigne en cela des commentateurs qui 
tourmentent les expressions du tcite pour les expliquer à leur manière. Suivant 
eux* par exempte, /i a'exprinleroit pas les avantages qu'on peut tirer de la vertu, 
maif le plaisir qa'on foûte à sa iciMidw, ce qui eit «n peu rafiné* ■. 

(69) Ces mots , iCh»àng-4tei ytuS^ Kkniitf-uiu a dit» nunqactt daw NdMoii 

chou'ChiMriie. 

(70) Pê fteùttg, suivant les commentateurs , ce sont les hommes qui exercent les 
arts mécaniques et libéraux. Par arts lib«raux (ij, les Chinois entendent la 
musique , l'art de conduire la dm» Piritliiiiéliqae , féciittre. Part ét tirs dt 
l'arc, et les cérémonies. 

(71) J*i tfttg, les eent-fisiUlktf ou plut&i Us cent noms étfimUU, est ane ex- 
^fumm iMtée pour dérignci^lfe yeo^, biBadra. Lea MandcbonidiaeBtile rolme 

Mt*^ wAi^jii^ , et aussi qàdqddbis ^^t^y^^ /' ^H ' i *'» « A» wW», Itt 
nommes dont Ti^je et la sagesse n'ont pas Uanchi les dievcn, 

Af'flHg, ki^Batre côté»i kf qvisre panîes» poor le nondc', ^oahçni 

(7]) KqpKa cl>desMtt,le chafitre XVI« S. 3j adqatfi ce paMVe 'lUt iffosian. 

(74) Sse ou cfif , proprement couleur, apparence rxr/riet/rr, jnétaphoriqaemcnt 
volupté , pUùs'tT des sens, hideles à leur système, les Mandchous emploient ansst , 
dans -ce an» knr «not qui sigtiiie €miknr, ci anqod ils donocot Facc^cian 
secondaire dn mot Chinois, -y' 



lAaa^c 



(75) Par une tournure peu commune en chinois, et rare sur-tout dans le style 
des livres, le pronom kh'i se rapporte ici au mot rAfin^ parens, qui ne se trouve 
me oaac canctères après. Qn -ne doit pas rcntendre-, comme paioli favoir iâit 
întorcetta, par Us siens [suorumj : khi, dans ce sens, vOudroit hn suivi d'un 
tulistantif, tf. Pauteuf auroit dit khi thsin-te/ù 'wâ, et dan* le membre suivant, 
«cAaaaf AU iMn-acM fia. 

^76) Tchhdo se c!it des \ isiiet que le* mods vassaux dévoient faire en personne 
k 1 cmpcreux ; PbiHg, des visites qu'ils iid fâîioiciii fiurc par des envoyés. Tehhàf 
pUi^, 6ire de» assemblées» teair'oonsv 

(77) 



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( '53 )^ 

(77) 4MqréMit^l«.Hxiti«Miit pM krce .qnWItii ftM^^ ^.qi('il* «. 
d'ià^ti«i)Uaa ;.lc 4<!m\de h phrâse« en précisément ce qui eft iffUBrcntcnoA» 

membre; et nà koûng 7^|^ >pr*ndredtMredeiMUim^àaM\ib»060v^ 

dant, pour un homme au fiiit des de la Chine de ce temps-là» la phrase 

c*^ aussi «Jaiie que si tout y étoit exprimé; et voilà le plus souvent le genre de 
bcofiisme du style des King: les choses on les actions y sont sou»«ntfnaaes, les 

attributs et les modifications énergiquenicnt exprimés; mais )a clarté n'y perd 
rien , parce que ce poyen n'est mis ep usage que quan.d il est impossible au lecteur 

(78) 7VAA/jy, droiture natureUe, le vrai, ce qui est solide, non feint» fidèle, 
lincére; la vâmé, métaphjrdipienieDt pariant. Les Mandchous rendent ce mot par 
^k^itH>fÂ4A..*>Le vague gramnuhSnl de-ée mot, qui, dans les paragraphes! sufvans, 
est pris tantôt comme adjectif, et tantôt comme substantif, joint à l'acception 
tfés-abstraite et très-'relevée dans laanirlle le prennent les . Chinois , jette une assez 
gnikide»elMciuhé dni iea plnaei ou 'II -aiCK i . . :.'..> 

(79) *■ Ûam te premier menii&re, dit le commenUtenr, t^hh'ing exprimç ta'qva^ 
u ae ce qui est vrai, solide, sans aucune imperfection, et la loi céleste est cette 
» raison , cette vérité que le ciel a imposée aux hommes. Dans le second , il 
» exprime la sincérité avec laquelle l'iiommc peut employer ses forces pour chercher 
9» la volonté' du ciel et la loi humaine; c'est la règle et If conduite qu'il convient 

À de sdivic rigdurçnscinfcnt dans les affidrci Ininudnes. 1» ' - • ' " 

.. . ... ;i . _ 

- :(8o) Ceci est encore un endroit difficile et ambigu. On poanoit reptendra 
ainsi : « L'atteindre ( la perfection ) sans de grands efforts , y parvenir sans de 
» longues réflexions, y arriver avec tranquillité; . . .cela n'appartient qu'au sage. » 

(di) La version Mandchoue dit seulement, // .^ms restemblant au citï et à la 
um, J pjft ^ V> « * * ^*%- ^ /-^ /' OK * Par «In, Ica ieommeQtaiettn 'entendait 

ce qui fait trois : ||||| glng H 'wêi sân. « Dans cet état de 



«perfection où l'homme épuise sa lutant, a||Mitent-ils , le ciel occupe la partie 
n supérieure; la terre, l'inférieure; et le ■alniloii l'homme parfait occupe la panie 
» moyenne,. et idt,.«vee k «iei «i-U tcnm> ie^uptnèvM terme de cette jone de 
l> trinité. n ' ...... 

. Voye?, sur ce que 1«» CUapis entendent par I«B.tffl$s 73^«:Oii la trinîté physique* 
composée du ciel, de la teiwct de llionne^ lea^AWi'iw ceDCCrilMtlei CllfalMt* 
t. JI , p. 1^ et suivantes. 

(82) Le mandchou dit , qui épuisent en une fois, vJ Jj<PJ^ " ' V ^iHr J.J ? ^ ; 
le chinois porte testodlement > pefiàimt dS^bwi. Iniofccna rend ce* root* 

^^1^ ^ ^ »t(triti»r ttstawmre nondum exstîiKttm tutthm imàtaib 

particulam. Le sens est, dans le P. Noël, perdu plus que jamais dans la ; 



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( '54 ) 

Jam iwrd» dit-tf , fui mdiAnàm HUm «r vme uienti» et vtMt vhtiÊà» f iifki Mbm. 

non possidet , adeoque summam tonus mundi veritatem nendum assequutus est, quid 
(finan dices), débet agen ut hanc obtineat! Hic débet omnes iUos animi motus, 
fui ad unam particulartm virtutem eum impellunt, accuratissimi cxpUre, ita ut 
muUum istiuê wtutit motum in se sentiat, qum non txpUttt, &c. Ett^ce là traduire I 
M penCHMi , dut ce veibiage insignifiant , démêler le iCM des quatre tnonosy llabet 
de la phrase Chinoise ! J'ai pris , dans la version Françoise, le milieu entre !e sens 
littéral et celui de la version Mandchoue. Ce sens est d'ailleurs conforme à celui 
du Ji hiàng. 

Le KUmt-i pi tdà cnlifoe le nênie ptnbÉe m pcn diJK iiti n u wm . KlAMi',] 
dfr-ll, eMVufi tehi mSà^flhgi ttki Min^tn i-Mâ Mm?. Tekt ehf Ooit IS h 

Khiû , chi chàn touHn-tch) î phiàn /. Mot à mot : His subséquentes, id est, iis qui 
pertigerunt vtree ptrftctionit primum ordintmj hoc indicat sapiwus inferiores. Ptr~ 
tingete, id ymmu m ëd ê/kom àgn^/iM, D^/Una, id vimidr mtiitf wmyriwiww 



(8|) Il 7 a nue nnance «an* le mm de cet dieux mots, piia Ua^ dont le« 

moraliftes se servent souvent pour désigner la correction, la convenion. PiAn 
marque que les hommes se corrigent de leurs défiluu ou de leurs excès, et se 
renouvellent eux*mêmes, pour me servir d'une autre expression Chinoise; Ami 
iodiqiie^^ k uacc ou rappucocc de ces dé&uo «t epiièrem^ot détnucej.et 
n'en voh phir aucun reste. ' \' "' , 

(84) Ici fcmhomHHine de Ttnt-$ti pour k modèle de perfection qnll viciit 
de tiacer IniHuênie, leiiiMe remporter aa-deli des bornes, puisqu'il ne craint paa 

de me^re au nombre des prérogatives qu'il accorde au sagr , l'art de prévoir 
l'avenir. Il est douteux, malgré certaines actions attribuées à Confucîus, que ce 
sage ait jamais partagé de pareilles erreurs, lut aut, dit le Lùn-iû , parloit rarement 
dn iÀ^ du AîiM et dn Jin, c*e»t>à-dire, de Vntilité perMnndle» des aii£it d« 
destin et de la menvefllancn vnhtnelle; sur qa^ TdUMg<ki dh ces belles Mfolés^ 
qui prouvent que les letttéi Cblaob sont bicn âolgaM de donner tons «ni les 
rêveries de la divination : ' ' ' . 

ce Les arrêts du ciel ne suivent point une maiche ordinaire et constante. La vie 
u et la mort, et les événemens heureux ou raalhenictu , une vie longue ou une 
» mort piïSmaturée , la pauvreté ou la richesse» SQfM des dioies dont la succession 
y> est couverte d'une obscurité qu'il &it respect e r en silence, parce qu'il est im- 
» possible de la lever. Les causes de ces éveneroens sont profondes et éloignées; 
» c'est pourquoi l'homme doit seulement s'appliquer à épuiser ce qui concerne la 
» loi humaine; et quant aux arrêts du ciel, il doit les recevoir l'un après l'autre, 
» comme les moyens doiK le del se sert daiH la colère que lui insèrent ses ^vtes. 
» C'est pourquoi Confucius en parloit rarement, dans le désir qu il avoit que les 
» hommes trouvassent en eux-mcmcs des motils de conversion, w Tchdng'Chi, sur 
UUn^, IX^tchang 1. , 

' ' " ,. i . • , , t I . .1.;.;. 



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Au reste, il faut observer uue tous les moyens par lesquels 7V?(/<-W prétend 
que le sage peut parvenir i prévoir l'avenir , sont delà classe des moyens naturels, 
et qn'ib tienacnl uniquement à cette erreur commune à beaucoup Je philosophes 
Chmoa, qui crofent qu'il existe une ooncomfance «nti* kf événcmens de b ine 
humaine et la marche des phénomènes naturels. Toute idce de magie ou de 
superstition en est exclue. Les lettrés poussetit sans doute tro^ loin l'idée qu'ils se 
forment de la prudence de leurs sages ; mais ils ne sont point entichés , comme 
k. nlupan des nations de l'AsiCi^ de la divination à )'aide de moyens suni«Mi«llt 

Ecit, à h* CMne » endérencnt alwndomée am sectatcms dn 7k» «C de 
■dM. 

(85) Yào-mti, germes de malheurs, mauvais présages. On appelle plus particu- 
iiércnent/âo, lés piodifcs qu'on observe dan» les arbres et Us plantes, ou les 

Va 



dïngniarftés quelle hasard produit .dans ;kt habidenciu, dMBMMli>^flce.; À 

Hîfi, ceux qui se remarquent dant lei«riMiliuLa4cf'qi:ydr«példei«'flf vtn» les sau- 
terelles ,^c. Xiàng-t pi-tchi • ■ ' " 

(86) Le ch'i, en mandchou V>JUiX>H>^ , herbe dônt on m servqU chef les anciens 
poar la divination. dans les cas douteux *.Suivai]« le D^t^nnaire ifàivtnel'Afa 
choïKlitnoi» (ktatw des Iterbes!, p. J) , « le èlU'a Pèxl^tfir semblaMe an ^^^^i^ 

7f c*est-à-dire , à une sorte d'-armoise ; il naît en touffes; sa tige est extrêtïienicnt 
» di-oite,et porte 4 son somtnet une flevr rouge qui ressemble au Vj ^'if^C ! ^ {^^Of" 
» santhrtnum tndicutn ] , quand 
Yoyer, sur la manière 




cite. 



fowr ccUe |{a*on noaunfr /vfi. IVoyes encore le C^ifAii^, \\tyx 
(87^ «Cem^lfrAA^^j^ekilk ^ ^ ^Aïl^ 



1^ Wi, les choses, signifie le ciel, lajene et me» La nature des choses^ c'c 
if la p^^cctioru k vérité apni il s^agissoit tout i X^m'x>\Êa^^^ «rAi. J 

(88) Le P. Noël et le P. Intorcctta s'attorcîcnt vir le ^en- fjir'iU drinncn! à cc 
passade : Jï vtrbi gratta, dit le premier, ^arvi/Zam tantum cœli partetn ptr fxiguum 
f o mnmk tnmxïmctntm spmes; ht^c ^uantutnvhyarva , aiam vel'sh vocatur cttlum^- 
et In^orcetta : Jaih hoc crltim at lure lucis et 'jitgoris tantiUAjmthi La paraphrase 
du P. Cibot rend la phrase dont il s'agit, par ces mots: Hftas'f si porte 
vue sur un seul point de i'empnée , }c n\( yetd^ dam io» êléwtt'wu ta lunitcur, 
Subjiùué par attve tripla'anMricc , et en mcme temps ,fritrain«f paj'Il beauté de 
l'antiAése , j'aVd^^ moi^niftlie ^radHît.'s'Ce fff/ ^ue noin\iif»m n*nt ^uytne iliitulm 

brillante, mais si mifJ eonsidérvns son immense Rendue Mfiis en y regardait 

de pitis près , je ttfti obligé d'avOuer que rien rte fonde le sens adopté par les missiotb- 
niircs. Le tixte porte , u hw-tchna-tch) lô ; mot-à-mot, cette grande quantité ae 
lumihti car tô signifie teaticoup, 1'<>ppo>é de peu, et lîê peut nullement être rendé 

Îar UVftiUà portio. Tout au plus pourroh-on doni^er à ce mot Pacception indéfinie 
e quantité,- niats alors il feuiroit fjnll fût restreltt par' d ne expression additioiih 
nelle , comme ^ans la phrase suivantL relâtivé' a la terre, où. il en dit: i thst 
thoù-tth'i tô [ ai'.tani de terre qu'on en peut prendre en ui^e seule fois avec Is 
doigts , oa une pincée de terre ]. A la vérité » suivant les cômmenuteurs, tchâo- 
uMh Indiennes da dtl> }e»mtiuint iHi pék de^lmlihf fitM tMin'^ 

tchoûng siao tn'ifig'tchî tchhôu ). Mais cette assertion , dénuée de preuves , ne me 
paroii pas fort concluante; car il ne suffit pas qu'un commentateur assure qUe te 
mot dtt texte , qui signifie beaucoup, doit être entendit fUpi»^ poaitqtt'on doivè 
défirer k soh autorité.- ta ieulie dîof* qui làvorbc «o»^ k'aeni de» tMMea^ 
— -^tV adopté par iMtnfsriônkli^, ■c'dt dMic-lâ syilié«rie>de«in««iliw»idé'tlt»«MA 
u. Pour se convaincre nm.- le-; t-aducicurs Mandclunis ■^oni ttsth éiri» là 



tanniry 

fuivam. rour se convaincre q 
même indécision que moi, on peut c<in<uher la phrase de leur version, p /jj2 



{9Q) H6a-yo, l'une des cinq montagnes où les anciens o0rpient de^ sacrifice; 
I Chân^-ti. Llle est dans le Ckhhsi, dans le territoire de Sl^'itt-fim, et forme le 
Yô de I occident. Voye^, sur les cir-q Yô , les Aféinoires'càUttrttOht Itt'Cki^èùf 
t. Il, p, 169 et 182, et Je Chou-king de Gatihîl, p. ^. t. » ' ^ ^r>^^^\t^'.'^ 



au 

y 
t. 



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( '57 ) 

(90) Voudit , en «uiiiddioa / » t.^ '*t , «niinal lemblable à ane tortue » mais 

beaucoup plus grand. Les Chinois l'appdleM lu ffjm ifej coqutllts. Ce doh être le 
teuudo mydas ou le ttstudo coriacea ues nomenclateun £uh>prens. 

(91) Tho , en mandchou ^* » * ^V i^ , animal marin , semhIaMc à un poisson, 
mais qui a des pieds. 11 est trés-grand , et l'on tait des tambours avec sa peau. 
CSnt peot-êtie le lacerta CToi^mk». 

(92) XUo, en mandchou /i^ ' fiK , animal temblaUe au dragon, nah sam 

cornes. Le Hàn tséu si î lui donne quatre pieds. Ce serOit aloris une espèce de 
crocodile. La peti(e encyclopédie Japonaise, intitulée Hiun-tning-thiu-'urtt , dont 
leponéde uo cxenpplatrc, lui donne une fiifine cout^^it fitbuleuie, 

(03) Lcùng, dragon , roi des animaux à écailles, qui a de» cornes de cerf, les 
«ralTcfl d'an £«euf, la tête d'un chameau, le cou d'un serpent , les pieds d'un tigre, 
les terres -d'un vautour et les écaillei d'un noiawn. Le dragon joue un trét-grand 
rôle dans la mythologie Chinoise. II est dincile de détemincT l'ori^ne des nUcs 

relatives à cet animal lantasiiquc. 

(94) Piii, tortue saqs lignes sur la carapace. Le Chinois dit sans KOUA ni 
tatactires , parce que l'opinioa commune ve\^ que la prenucrc idcc des irigrammes 
et de l'cchiure ail été indurée à fou'hk par les li|;acs q,u'il observa sur le dot 
d'une (ortue. , . 

fçj) Chi k'ing, an livre TcheSu soàng, poème 'Wfh-tkfin-tèKi mii^. 

Le commentaire avertit que Thuin-tchl mtng, dans le passage cite du livre de* 
vers, exurime U manière d'agir du Ciel, et non la providence ou la destinée, 
comme oéns le pnrinicr chapine. 

t, • « •, . j •• •. • , • • 

(96) YAu-y^g abondance plus qoe solEsantc. 

' (97) ZJ>î, les rites du premier ordre , qui tiennent à l'honnSteté , tels que ccnx« 
du dei^il, des sacnfices,-&c. 'WHA, les rites du second ordre , ou de la polhcne, 
qui enseignent la manière de monter., de deKendre , de saluer, dcc. 

(98) On peut juger par les quatre preroien paragraphes de ce chapitre, do 
sytième adopté par le P. Cibot , dans sa traduction du Tchvng-youg. Non-seule- 
ment toutes les phrases y sont, comme à l'ordinaire, confondues, toutes les 
taphores Chinoises remplacées par d'auties, toutes les expressions détournées ou 
forcrc5, maiç les p.ir,if;rnpht-^ 3 et 4 V sont rendus de manière à former une pro- 

j)hetie de la dernii re clarté. Je suis loin de condamner les moiiis qui ont pu séduire 
e P. Cibot; j'ai d'ailleurs rapporté dans le cours de ces notes, et l'on verra bientôt 
dans le corps du Tchoung-voàngf des passages très-extraordinaires sur la venue d'an 
saint qciî doit pratiquer la vertu et la porter i sa perfcetkm. Mais fe- crois que 
c'est donner trop à son imagination que de voir , dans le passage en question , autre 
chose que le de.^ir d'un disciple de Clonfuciiis, qui voudroit que les leçons de son 
maître fussent mises en pratique; que les cérémonies fussent observées comme il 
eti ayoit donné l'exemple ; en un mot , que toute sa doctrine fût en hqnneiv dans 
tout l'einpire. Au reste, en suivartt littéralement le texte, )e ne puis avofar aliéné 
les-idées cle Tsiu-ssc; et si qtulcui'un y trouve de quoi confirmer le sens du P. Cibot^ 
il pourra ajouter ces paragr<i[)lu b à ctiui du chapitre XXIX. Voye^Ui notC I06. 

(99} Cki-lùng, au livre Tà-^à , poëme Tching-min, 



(•S8) 

Le lujet de l'éloge dont il s'agit ici , et oui , suivant fasage Chinois, n*ttt pM 
nommé dans le poëme cité, est Tchiung-ckân-fàu , l'un des ministres de Ji04fBl- 

wâng des Tchéou. Voyez ['Histoire géiûraU de la Chine j t. Il, p. 42. 

(100) Tôu pourroit signifier ici mesure; nuis ies commenuteurs lui donnent le 
KOtdtchan, étendards, habillemens , coiffures, et autres objeu de ce genre qui sont 
CD WDgc dans le ptlais impériaL On peut choisir entK ces deux i|gnific«tiom> 

(101) Pour sentir l'importance de ce que dit ici Condicius, i! est nécessaire de 
se rappeler l'état où la Chine étoit de son vivant. La dynastie impériale des Tcheou, 
aikîwnei n'avoit phis qu'un territom «ink borné; le reste de l'empire étoit par- 
tagé entre un grand nçjnbre de princes provinciaux , qui , d'abord, vassanx des 
Tcheou, avotent commencé par secouer le joug , et qui , guidés par la mime am- 
bition, se faisoient une guerre presque continuelle , pour se détruire les uns les 
autres , et s'emparer de l'empire. Dans cet état de choses, Confucius, né sujet de 
Tan de ces princes, vojroit avec douleur que chacun d'eu aliénât les cérémonies 
impériales, sous prétexte de corriger les anciens usages, ou d'en nppderd'andcittf 
et composoit des caractères à son gré ; il croyoit avec raison que tons ces chànge- 
mens pouvoient devenir un obstacle de plus à la réunion sous un même prince, 
aoi, seule, devoit faire cesser la confusion et l'anarchie qui désoioient la Chine. 
Mah II y avoit quelque courage à pftrier comme il le fiisott, et k chercher i rap> 
peler à leur devoir tous ces princes ambitieux qui ne reconnoissoicnt presque plus 
aux Tcheou qu'une suprématie illusoire. On peut voir, dans la vie de Contucius, 
quel fut pour le philosophe le fruit de set itfdanatioiit* ce de m» anachcmcnt 
i la saine politique des anciens. 

(102) . Choue, parler, raconter. Le mandchou porte vUf^^^y^, je parle , au 
conjonctif. Les commentftcmt k rendent par tchh'tng toùng [laudando extoUtrt 

(103) Khi, petit royaume dans ta province actuelle de Ho-nan , donné à un 

ence de la famille du grand lu, jm Woù-wâng, quand celui-ci s'empara de 
iipire. Cdioh le mil rate de la fimUIe des HiL 

(104) Soimgt autre royaune sitn< dans la même province, et drand par fm- 
pereur TVUUit^iiig à an fià« de Ckum-iii»t demkr cnpaeor de h «^roaMie 

Chang. 

(105) Ces trois choses de grande iinporunce, qai ne sont pas marquées dans 
le texte, sont, suivant les commentaires, Tétablbsement des cérémonies, l'inven* 
jlioo des insttwocM vplk y fervent, et la conccidoa des caiactcio. Ces trois choses 
CB exigent troiiaotra,f«i sont, d'Mvir de II veita, d!av<rir de h dignité, cTcsti 
â-dli«,tfiti« empcreor, et d'avoir égud aux temps et anx dicoosteaccs. 

(106) Ce passage est trés^iognlier, et il importe de le bien entendre. Té^ 

Ûitmir'ân l'fiqplique de la manière suivante : 

« H cM, cent générations, c'est on terme qui désigne le temps le nlus reculé 
» des sûdes 1 ventr. StS, c^est attendiez i* Et dSins la dose ; «e Le saint homme des 

>j cent générations est trcs-cloigné , et il est difficile de se former à son sujet une 
» idée nette (uhi ^ouàn 'eûl nin liâoj. Dans l'attente où il est du saint homme 
» des cent généiatloBS, le saga se pnqpoie à loi-n^me me doctrine 9^ 



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( '59) 

» ment examinée ; et sll ]>arvient à ne commettre aucun péché contre cette doc- 
M trine , qui est celle des saints, il ne peut plus avoir de dont«t sur lui-même. De 
» cette, manière le cage t'accoutume a cet orois clioiti- gnvn qui font ia bate du 
i^fonvememcnt» et parvient à prévoir toute la nraltttiide d« fis sortes iPa&ick » 



# 






F* 






4 










1B: 

o 



Le côminenniire original , qui est particulièrement destiné à faire sentir la suite 

et l'enchaînement dei idées, et les rapports symétriques queles phrases ont les unes 
avec les autres, fait observer ici les quatre choses qui, suivant le texte, concourent 

à former ia vertu du sage: la première T ^^ ' ^^'i<'/l'emnen on la règle de conduite, 

qu'on prend chez les ancien»; l'établlMeinenton la conformité avec le 

cidci la tcne; jdU> on b témoignage qniietiiede$cspfiia, tt^]^ s$i. 




Yexpectation qui fait que l'on compte sur la venue du laint bommeu Ainsi , en termet 

£uropéens, les quatre mobiles de ITiomme vertueux sont: l'exemple des anciens, 
Tamour de l'ordre , le témoignage des Ctres surhumains, eti'attente d'une rémuné- 
ration. 

Mais le texte ne fait pas entendre aux»i cUireit>«nt «^n* cm* diffhcna commen- 
tiires , A f^ttente du saint a lien depuis cent générations , ou li cOe doit avoir lien 

pendant cent générations. La version Mandchoue reste ici, comme dans tous leseï^ 

droits ambigus, susceptible de l'un et l'autre sens. Elle porte : /-^-^ - " !-v>'-»^ 

m> m I i ^ i f i ji i I i n > ^ ^^lOulÀ^^ ^' J S J^^ K ^-gi>iJJi^iM, o, mot à mot: 

Centum generationum tanctum hominem expectando imperturbandus , Le P. Intorcetta 
a choisi le premier sens , et le P. Noël s'est décidé pour le second. Denique» dit celui- 
ci , ita se gerat, ut potsit sperare virum qui omni et virtute et scientii absolutissimut 
postmuttii sifcula venturus est, simili prorsus modo, quo ipse agit acturum; sic non 
trratit- Le P. intorcetu traduit , au contraire : /ma eUam pott ceatum tœcula <xmc^ 
im» jmwfo, firifi Utma futura tU, nihil ambigit. Q»MM à la verrion dn P. Ciboc, 
une chose pourra paroître difficile à croire; c'est que, quoique le passage en ques^OB 
doive certainement s'y trouver entre les pages 474 479> il m'* ^^é imponible 
de le icconnoltre an milieu des déclamations ampoulées, des apostrophes et des 
aaéta]4)0i«s nuUttpliées » et des idées cniiéreroent étrangères 4 rorigtnal, qui s'y 
rencontrent. 

En adoptant le sens des commentateurs, Je ne puis m'empêcher de faire remar- 
quer une singularité que prétente l'autre traduction, et que le P. intorcetta na 
pas acnde. K M cstcertunemem ici une C]ipwMion indéfinie pour arji Im^*^^ 

* «.^, — « "Ijh « r«p« * «« « c« * 6« *« 

3^000 ans ; et i Tépoquc oà «holt Coafndits» il scroit bien extraofdioaire qn*H 



( i<îo ) 

eût dit qne le saint étoit attendu depuis 3000 ans. J'abandonne au reste aux 
réflexiooidtt lectrur ce passage, oui, à ne le prendie même que dans le sens ordi- 
luire, prouve du moins que l'idée de 1» venue «Ton tiint éloit vépandae i U 
Chine dès le sixième siècle avant Tèi» vulgaire* 

(107) Chï-k)ng, livre 7VAfoi/-»tf/i^ , poème Tchin-loû, 

Les notules marginales avertissent que J^ï|* ^*^'* se prononcer et t'entendie 

comme toû , causer du dommage, ainsi qu'on le lit dans le Chi-lùng. 

(108} AJân, les Bari>ares du Midi; Mi,lefy^»mm di\ Nor4» 

Tout ce qui ett dit Ici du «aint par excelTence , peof aassi t'enlèndre du saint 

lionii-ie qui doit v*nîr à la fïn des siècle* ; mais quoique rien ne s'oppose dans _lc 
texte à cette interprétation, rien non plus n'^ fonde la manière dont le P. Cibot 
l'a rendu : a Tout l'univers, dit ce mitcionnairè, retentira du bruh de son nom et 
» sera rempli de sa gloire; la Chine en verra les rayons venir jusqu'à elle; ils 
«pénétreront chez les nations les plus barbares, &c. « C'est faire une violence 
étrange à son original, que d'y trouver de pareilles choses, et c'est par ce moyen 
que rimagination déréglée du P. QI>ot a su cliaqger en prophéties cvideBief , 
les niétaphoret obscures et les l^rpcrocdcs vagnes du disciple de Cooncins. 

(109.) Le grand àtsm di Ptmhen. Cette expression, suivant Ils comWntatéiint' 
doit être prise an sens morale pour les cinq devoirs de rboaune, c'esti-diief la 

momie. 

(lie) Les vertus célestes sont la piété, la justice, l'urbanité et la prudence. 

( 1 1 i ) Chi-king, au livre Kau^foùng, po«ific Chi-jin, Il s'agit d'une reine du petit 
iio]nHinMde'ir& \ . 

(lia) ClA4ing,\iynSîà»'jàt^*iimt TM^^ 

(1 13) Cil-^JV, Ihrie ri^^ poème A 

(115) Yoûei, sorte de'hac^ en forme de cârdssàni. Voycs4a fifoiéedua le 

Chou-king, pl. 11 , et décrite i la page 331. ' ■ ' . ■ 

(116) Ch\-hhmg,\\vn Tchtoù-soûng,^^mt Lïrî-wén. 

(U7) CM-kîng, livre Tojfi, noëroe Hoâng4. C'est le Châi^ qui peilc dans 
ce poëme, et qui loue la verta de Wên-wâng. 

. (118) Chi-làng, livre Tà-ya, poëme Tching-mn, 



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